Bayonne : un envahisseur prédateur sexuel agresse une jeune fille
Un homme a été condamné à trois ans de prison. Il a été retrouvé grâce à son ADN sur une casquette
« Un prédateur », tel est, selon le procureur Marc Mariée, le profil du prévenu qui a été jugé jeudi en comparution immédiate pour une agression sexuelle, et à l’encontre duquel il a requis trois ans de détention. « Une affaire qui se déroule dans un contexte choquant », qualifie le magistrat, qui relate les faits.
Fin 2015, à Bayonne, une jeune fille, au terme d’une soirée, décide très justement de ne pas conduire de véhicule et de passer la nuit chez des amis bayonnais. Alors qu’elle rejoint le domicile de ces personnes à pied, dans le centre de la cité labourdine, elle est abordée par un homme qui lui demande une cigarette, avant de lui emboîter le pas. La jeune femme est suivie jusque dans le hall de l’immeuble où résident ses amis, et où pénètre également l’individu malgré les tentatives de la victime de lui en empêcher l’accès. L’intrus la fait tomber, l’embrasse, et parvient à glisser sa main sous ses vêtements.
La jeune femme réussit à utiliser son téléphone et à alerter ses amis. Ceux-ci accourent. L’agresseur prend la fuite, et ne pourra pas être rattrapé. Il laisse sur place une casquette, dont l’ADN est envoyé au laboratoire de police scientifique. L’ADN permet d’identifier dans le Fichier national des empreintes génétiques un individu que les policiers interpellent. Celui-ci nie les faits, indique ne pas être sorti de la soirée, mais il est reconnu par la victime derrière une vitre sans teint. Il est également identifié par un témoin qui l’a vu prendre la fuite.
Le tribunal a suivi les réquisitions du procureur Marc Mariée et condamné le prévenu à trois ans de prison ferme, ainsi qu’à une interdiction du territoire français pendant dix ans car l’agresseur est en situation irrégulière.