Contrôlé sans ticket, il injurie les contrôleurs de « Sale Français de merde ! »
« Ben, c’était mardi. J’ai pris le tram pour aller à ma formation. Les contrôleurs faisaient leur travail. Ils m’ont contrôlé. J’avais pas de carte. Ils m’ont demandé de sortir, je suis sorti. J’étais énervé. J’avais pas eu le temps de faire ma carte… », raconte le jeune homme depuis le box de la correctionnelle de Montpellier.
Quatre mois plus tôt, il se trouvait déjà au tribunal pour des faits similaires. À l’endroit de policiers à l’époque, ce sont des agents de Tam qui, cette fois, ont subi sa violence, mardi dernier. Ajoutant aux insultes “plus traditionnelles” un « Sale Français de merde ! ». Finissant par les outrager et leur lancer des propos racistes.
Cinq jours plus tôt, il venait de sortir de prison après avoir purgé la partie ferme de sa dernière condamnation. Venant s’ajouter à six précédentes, récoltées ces cinq dernières années.
Il a écopé de dix mois ferme. Et il a été écroué dans la foulée.
Ahmet Elceoglu, Burak Akyol, Mustafa Benmehel, Mohammed Beghdad: trafic de drogue
Ahmet Elceoglu, Burak Akyol, Mustafa Benmehel, Mohammed Beghdadi et un autre homme, guetteur présumé, seront interpellés le 9 juin 2010. Youssef Talibi le sera plus tard. Dans le local, les enquêteurs découvrent sous terre 13,9 kg d’héroïne, 23,5 kg de produits de coupe, 1,1 kg de cocaïne et 1,6 kg de résine de cannabis. Ils mettent aussi la main sur des gants, quatre balances, des crics et une presse hydraulique, moult moules, un four, un fusil à pompe, trois pistolets de calibre 7,65 mm avec de nombreuses cartouches.
L’héroïne leur parvenait en pains de 500 grammes tous les 15 jours, le produit de coupe en vrac dans des sacs plastiques. Il leur fallait ensuite constituer de nouveaux pains de 500 grammes composés de 100 grammes d’héroïne et 400 grammes de produit de coupe. Pour la cocaïne, le mélange se faisait à 50 % avec du lactose. Tous les nouveaux pains d’héroïne étaient enterrés sur place, par 7 ou 8, dans un sac-poubelle. Idem pour la cocaïne. Ils étaient ensuite livrés au donneur d’ordre. Un chef qui donnait les instructions, qui est venu sur place pour expliquer comment confectionner les pains, a fourni le matériel, récupérait la drogue, l’argent et a même enterré des armes dans le local.
Ce donneur d’ordre, on ne connaît évidemment pas son nom. Lors de l’instruction, les protagonistes, qui assuraient être payés en cannabis « à volonté » ou rétribué 500 € pour avoir confectionné 5 kg d’héroïne, ont refusé de le donner. Les enquêteurs et la juge ont perçu cette même gêne dans les déclarations des mis en cause au sujet d’Ahmet Elceoglu, chez lequel on a retrouvé 20 000 € conditionnés en paquets de 5 000 €. Troublant pour la présidente Gobin : « C’est la question en filigrane du dossier : êtes-vous ce donneur d’ordre ou l’un de ses très proches ? ».
Pierre Kahn, le procureur, chiffre à 50 par mois le nombre de kilos d’héroïne qui sortaient de cette « officine ».
Ahmet Elceoglu écope de 5 ans avec mandat de dépôt, Burak Akyol de 40 mois, Mohammed Beghdadi de 3 ans, Mustafa Benmehel de 30 mois. Mandat d’arrêt est délivré à l’encontre de Youssef Talibi, condamné à 3 ans. Le guetteur prend, lui, 12 mois avec sursis.
Dounya.R jette des pierres sur un commissariat: 13 000 € d’amende
Dounya R. a été interpellée directement après les dégradations, les caméras de vidéo-surveillance confirment la présence de la jeune fille de 21 ans lors des dégradations commises cette semaine sur le commissariat du 1er arrondissement de Lyon et sur un local de la police municipale.
Concernant le profil de la jeune fille, elle admet ne pas être une militante politique et ne rien avoir à revendiquer en rapport à ses actes. Elle confie « assumer et regretter », précisant qu’elle est allée « au-delà de ses limites ». Vendredi 13 mai, le tribunal correctionnel de Lyon la condamné à 6 mois de prison avec sursis et à 13 000 euros de dédommagements.
Fin de cavale pour Imrane Eddab, l’évadé de Fresnes
Les douaniers de Fréjus avaient dû ouvrir le feu mercredi dernier, pour interrompre la course-poursuite très dangereuse qui s’était engagée avec un automobiliste, qui avait forcé un contrôle à la sortie de l’autoroute A8 au Capitou.
S’il ne s’est pas arrêté, c’est parce qu’il était en cavale, considéré comme en état d’évasion, pour n’avoir pas regagné sa cellule à la prison de Fresnes (Val-de-Marne), où il était en semi-liberté.
Imrane Eddab était de plus recherché pour l’exécution d’une peine de quarante jours de prison, infligée lors d’un précédent procès en 2014 au tribunal de grande instance de Nanterre (Hauts-de-Seine).
Procès auquel il était venu libre, mais dont il avait précipitamment quitté l’audience, après avoir entendu le procureur requérir contre lui une peine ferme.
Déjà condamné à douze reprises dans la région parisienne, principalement pour des affaires de vols et de stupéfiants, le jeune homme a brièvement expliqué son comportement face aux douaniers. « J’ai été incarcéré à plusieurs reprises. Je suis en cavale et je me débrouille un peu tous les jours, pour tenir et trouver un toit. »
Son placement en détention provisoire n’était cependant pas un enjeu de sa comparution immédiate, car avant même d’être présenté au tribunal, le parquet de Draguignan avait mis immédiatement à exécution la précédente peine.
Son procès a donc été fixé au 21 juin prochain. D’ici là, il a été placé en détention provisoire.
Université : Jean-Pierre Astruc succède à Jean-Loup Salzmann.
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