Chronique de l’échec du « vivre-ensemble » au 15 décembre 2016
Deux Tunisiens arrêtés pour fausses attestations et faux certificats médicaux
Dijon : prison ferme pour avoir berné la préfecture avec des kits de faux papiers
Entre 2012 et 2013, la préfecture de Côte-d’Or a délivré plusieurs titres de séjour obtenus grâce à de faux papiers. Deux ressortissants tunisiens auraient fourni – contre rémunération – de fausses attestations d’hébergement et de faux certificats médicaux à des envahisseurs. Documents qui ont permis à ces derniers d’obtenir un titre de séjour délivré par la préfecture, qui, pendant un an, n’y a vu que du feu. Le tribunal correctionnel va se pencher sur ce dossier ces prochains jours.
Un réseau de proxénètes Albanais démantelé à Toulouse
L’équipe albanaise prostituait des jeunes femmes du côté de l’avenue des États-Unis à Toulouse.
Les policiers du SRPJ de Toulouse ont interpellé, cette semaine, cinq personnes, quatre hommes et une femme, soupçonnés d’avoir livré à la prostitution plusieurs jeunes femmes dans les rues de Toulouse. Le travail des enquêteurs du service régional de la police judiciaire de Toulouse a permis de démanteler un réseau de proxénètes albanais.
La soeur du jihadiste Boubaker el-Hakim incarcérée
Une sœur d’une figure du jihadisme français Boubaker El Hakim, suspectée d’être partie en Syrie avec son enfant en 2015, a été mise en examen à Paris et incarcérée provisoirement. Cette mise en examen intervient quelques jours après l’annonce de la mort de Boubaker El Hakim, un cadre de l’organisation Etat islamique.
Cette mère de famille de 32 ans a été mise en examen par un juge d’instruction antiterroriste pour « association de malfaiteurs terroriste » et pour « soustraction d’un parent à ses obligations légales », selon une source judiciaire. Elle a été incarcérée provisoirement dans l’attente d’un débat différé sur sa détention devant le juge des libertés et de la détention (JLD).
Les enquêteurs la soupçonnent d’être partie en 2015 en Syrie avec son enfant né en 2010 pour y rejoindre les zones contrôlées par le groupe Etat islamique, selon une source proche de l’enquête.
Interpellée mardi à Paris par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), elle avait été placée en garde à vue en même temps que deux autres membres de l’entourage familial, une autre soeur et la mère de l’épouse du demi-frère du jihadiste. Leurs gardes à vue ont été levées vendredi, « sans charges retenues contre eux à ce stade des investigations », selon la source judiciaire.
La mort de Boubaker El Hakim, « Français » de papier d’origine de Tunisie de 33 ans, a été annoncée le 2 décembre sur le compte Twitter de Raqqa is being slaughtered Silently (@raqqa_sl), un collectif syrien d’opposants au régime de Bachar Al-Assad.
Selon ce collectif, il a été tué le 26 novembre par une frappe d’un drone à Raqqa, capitale autoproclamée du groupe jihadiste, mais cette information n’a pas été confirmée officiellement à ce stade par la coalition militaire qui mène des raids sur les zones contrôlées par l’organisation EI.
Né à Paris, Boubaker El Hakim, figure bien connue de l’antiterrorisme depuis une dizaine d’années, a d’abord combattu dans les rangs d’Al-Qaida en Irak. Il avait été condamné en mai 2008 à Paris à sept ans de prison ferme, avec une période de sûreté des deux tiers, dans le procès de la filière des « Buttes-Chaumont » qui envoyait de jeunes parisiens faire le jihad en Irak dans les années 2000. Il avait été libéré en janvier 2011.
Hamed Latrech menace de mort son voisin et caillasse son logement
Une audience du tribunal correctionnel de Gap s’intéressait jeudi à un conflit de voisinage qui a mal tourné, à Savines-le-Lac. Le prévenu a écopé de 18 mois de prison ferme.
Depuis des mois, les gendarmes interviennent au HLM la Centrale pour des problèmes de voisinage, parfois violents. Jeudi, Hamed Latrech comparaissait devant le tribunal de Gap, entravé, à la suite de ces débordements. Il était accusé d’avoir lancé des pierres contre le logement de ses voisins, d’avoir menacé de mort les occupants, puis les gendarmes qui sont venus sur les lieux. Enfin, lors de son interpellation, un militaire s’était luxé l’épaule.
Les premiers faits reprochés se sont déroulés le 30 octobre. « Je suis allé à Savines pour soutenir ma sœur, qui avait des problèmes avec les voisins », explique le prévenu de 35 ans, qui vit chez sa mère. Il conduit une Alfa Romeo. « Et là, vous faites des dérapages pour intimider vos voisins ? », lui demande la présidente du tribunal. « Mais non, Madame, une voiture à 7 000 €, je ne suis pas fou… », répond l’intéressé. « 7 000 € ? ! Vous rigolez, c’est le prix d’une Twingo. » Passons.
Une fois à pied, l’homme caillasse l’habitation de ses voisins et menace verbalement une occupante. Les gendarmes sont appelés.
Sur le banc de la partie civile, jeudi, l’homme du Peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie (Psig), blessé durant l’interpellation. Il a couru après le prévenu et l’a maîtrisé, non sans mal, au sol. Son avocate s’exprime : « Mon client et ses collègues en ont assez d’intervenir entre ces deux familles. Durant les auditions, le prévenu s’est dit “non violent”, c’est plutôt surprenant. » L’homme détient en effet un casier judiciaire chargé, dont les premières mentions remontent à 2000. Pour violences, entre autres.
Hamed Latrech devra passer par la case prison. Il a été condamné à 18 mois ferme et à une amende de 300 €. Pendant trois ans, il n’aura pas non plus le droit de mettre les pieds à Savines-le-Lac.
Le RAID interpelle un islamiste qui voulait donner son âme à Allah
Le RAID interpelle un islamiste présumé à Pamiers
Les policiers du RAID ont interpellé samedi dernier après-midi vers 16 heures, à Pamiers, un individu au profil radicalisé qui a proféré des menaces de mort sur Facebook et voulait « donner son âme à Allah. » Il a été placé en garde à vue. L’enquête a été confiée au SRPJ de Toulouse. C’est « un utilisateur du réseau social Facebook qui a rapporté l’existence de menaces de mort réitérées proférées sur ce réseau social par un individu se réclamant d’Allah et faisant l’apologie du terrorisme », a indiqué ce samedi Karline Bouisset, procureur de la République de Foix. »