Chronique de l’échec du « vivre-ensemble » au 17 octobre 2016
Brahim C. condamné pour plusieurs agressions sexuelles à Trosly-Breuil
Brahim C. a été condamné cette semaine par le tribunal correctionnel de Compiègne à quatre mois de prison avec sursis pour des agressions sexuelles survenues, à deux reprises, au mois de juillet à Trosly-Breuil.
Le 26 juillet, le jeune prévenu circule à vélo lorsqu’il se met à hauteur d’une marcheuse, soulève sa jupe et lui met une main aux fesses. « J’ai envie de vous b… », lance Brahim, passablement éméché et sous l’emprise de stupéfiants. Les enquêteurs font le lien avec une affaire similaire survenue quinze jours auparavant, toujours à Trosly-Breuil. Rapidement identifié, Brahim sera interpellé dans la foulée. « C’était une sorte de jeux d’adolescent, un action ou vérité (NDLR : un gage à exécuter ou un secret à révéler) », explique Brahim devant le tribunal.
Condamnation pour Sofiane, David, Issam, braqueurs de bijouterie
La cour d’assises de Pontoise a rendu jeudi sa décision concernant les trois braqueurs d’une bijouterie du centre-ville d’Argenteuil. Ils avaient dévalisé la boutique Or 26, le 31 mai 2013, armés d’un pistolet à grenaille et d’une hache. Sofiane, le plus impliqué des trois accusés, toujours détenu, a été condamné pour ce vol à main armé à 5 ans de prison, dont 1 an avec sursis et mise à l’épreuve pour une durée de 3 ans. Il a été incarcéré.
Ses deux complices ont pu quitter libres le palais de justice de Pontoise, la cour ayant prononcé des peines couvrant la détention provisoire déjà effectuée. David a été condamné à 5 ans de prison dont 31 mois avec sursis et une mise à l’épreuve de trois ans. Issam a écopé de 5 ans de prison dont 40 mois avec sursis, également avec une mise à l’épreuve de trois ans. Des peines qui correspondent aux réquisitions de l’avocat général. Il a pris en compte le parcours de vie de ces deux jeunes qui n’avaient quasiment jamais fait parler d’eux auparavant et qui ont montré leur volonté de s’insérer.
3 mois de prison pour Anis.B, receleur de véhicules à Villers-St-Paul
Le tribunal de Senlis a condamné Anis B., un habitant de Villers-Saint-Paul âgé de 25 ans, à trois mois de prison ferme.
Dans la nuit du 3 août 2013, les fonctionnaires de police de la brigade anticriminalité (BAC), prévenus par des riverains, surprennent deux individus en train de faire entrer une voiture et une moto, toutes deux volées, dans un box d’une impasse de Villers-Saint-Paul. Si l’un des deux parvient à prendre la fuite, le second, Anis, est appréhendé après avoir lui aussi tenté de fuir. « Je ne savais pas que la voiture était volée, j’ai juste donné un coup de main à un gars que je connais, surnommé « biscuit », à la rentrer dans le garage », plaide Anis à l’audience.
Les enquêteurs n’auront pas l’occasion de cuisiner « biscuit », jamais identifié, tandis que le casier d’Anis, porteur de cinq condamnations pour vol, n’a pas incité le tribunal à croire en sa bonne foi.
Driss frappe une caissière, tente de s’évader et insultes les policiers
Jusqu’au son procès, Driss dormira en prison. Cet homme de 43 ans soupçonné de plusieurs vols avec violences à Compiègne a été placé en détention provisoire, dans l’attente de son jugement. Le suspect, addict au crack et à l’héroïne, aurait agi dans une station-service Total et dans un magasin Carrefour. Lors de ce dernier larcin, le 3 octobre, il aurait donné un coup de tête à une caissière. Il a été interpellé durant le week-end. Le quadragénaire est également poursuivi pour tentative d’évasion après avoir voulu s’échapper du commissariat lors de sa garde à vue. Des auditions durant lesquelles il aurait insulté et menacé des policiers. Son procès doit se tenir le 7 novembre.
5 ans de prison ferme pour Hassan et Karim Melouani, chefs de trafic de drogue
Beauvais : jusqu’à cinq ans de prison ferme pour les trafiquants de drogue
Deux jours de procès auront permis de démêler un réseau bien organisé. Ce mercredi, le tribunal de Beauvais a infligé, pour trafic de stupéfiants, une peine de cinq ans de prison ferme et 8 000 € d’amende aux frères Hassan et Karim Melouani. Freddy Daniel a, lui, été condamné à trois ans de prison ferme. Deux revendeurs, Dimitri R. et Renaud D., ont respectivement écopé d’un an de prison, dont six mois avec sursis, et de 18 mois de prison ferme.
« Nous avons eu affaire à des lâches durant ces audiences, qui se font de l’argent en pourrissant la santé des habitants de cette ville », a martelé le procureur Jean-Philippe Vicentini. C’est en octobre 2014, après un contrôle routier forcé que les enquêteurs soupçonnent un trafic. Durant plusieurs mois, ils réalisent écoutes, géolocalisations et opérations de surveillance. Ils découvrent alors que Karim Melouani, gérant de Pizza Roma à Beauvais, se sert de son restaurant pour vendre du cannabis et la cocaïne. Aidé de son frère Hassan et de Freddy Daniel, il réceptionne et livre de la drogue aux clients.
« L’activité de la pizzeria s’étendait de 23 heures à 3 heures du matin, et les clients ressortaient souvent sans boîte de pizza », souligne la présidente du tribunal Cécile Simon. Un garage — dans lequel 500 g d’héroïne et 100 g de cocaïnes sont retrouvés —, sert aussi de lieu de stockage.
Les trois principaux condamnés sont maintenus en détention.