Un envahisseur mineur isolé dealait jusqu’à un kilo d’héroïne par mois
Arrivé en France il y a trois mois, l’envahisseur a confié en garde à vue qu’il ne touchait qu’une commission de 10 euros pour un sachet à 150. Un homme de 21 ans suspecté lui fournir la drogue a été condamné à un an de prison ferme.
Le mineur a été pris en flagrant délit par une patrouille de police cette semaine sur le cours Lafayette, dans le 3e arrondissement de Lyon. Placé en garde à vue après avoir réceptionné un sachet d’héroïne, le jeune homme a précisé à la police qu’il vendait environ dix sachets par jour : soit un kilo de drogue et l’équivalent d’un chiffre d’affaires compris entre 16 000 et 20 000 euros selon la police. Pour avoir vendu de la drogue sur la voie publique, il devra passer devant le juge pour enfant. Un homme a également été jugé en comparution immédiate dans le cade de ce trafic d’héroïne. En procédure de demande d’asile, l’Albanais de 21 ans est suspecté d’avoir fourni la drogue au mineur, qui touchait 10 euros par sachet d’héroïne d’une valeur de 150 euros.
Condamné à un an de prison ferme, l’intermédiaire a confirmé qu’un réseau organisé et compartimenté agissait à Lyon dans le trafic d’héroïne.
Deux videurs Congolais en prison pour coups mortels
Deux anciens videurs d’une discothèque de Bourges (Cher), Patrick Makara et Patrick Bonyoko, ont été condamnés vendredi soir à sept et cinq ans de prison par la cour d’assises du Cher, pour avoir porté des coups mortels à un client de l’établissement de nuit.
Le ministère public avait requis huit et six ans de prison pour violences volontaires en réunion ayant entraîné la mort sans intention de la donner. Les deux accusés, originaires de République Démocratique du Congo (RDC), encouraient une peine maximum de 20 ans de réclusion criminelle. La victime, Kévin Durand, 27 ans, était un client de la boîte de nuit le Q, située en centre-ville de Bourges.
Cet habitant de Lardy (Essonne) avait été évincé de la discothèque dans la nuit du 30 au 31 octobre 2015. Une altercation avait suivi. La cour a estimé que les deux portiers avaient porté des coups ayant entraîné la mort. Le jeune homme avait succombé à une hémorragie cérébrale.
Les deux hommes, âgés de 38 et 39 ans, ont interdiction désormais d’exercer l’activité d’agent de sécurité.
Un réseau de proxénètes Arméniens démantelé : 14 interpellés
Ils s’imposaient par la violence comme proxénètes auprès de prostituées dans toute la France : un réseau de malfaiteurs originaires d’Arménie a été démantelé en début de semaine par les policiers et présenté à la justice.
L’enquête pilotée par la Juridiction inter-régionale spécialisée (Jirs) de Rennes a permis l’interpellation de 14 hommes à Bordeaux, Nantes, Nice, Poitiers et Paris, a affirmé le patron de l’Office central pour la répression de la traite des êtres humains (OCRTEH), Jean-Marc Droguet.
Huit suspects ont d’ores et déjà été mis en examen et écroués. Ce réseau composé d’hommes âgés d’une trentaine d’années, à la carrure massive et « au mode de fonctionnement mafieux », prenaient rendez-vous avec des prostituées avant de les brutaliser et de les menacer avec des couteaux et des armes de poing.
Ils dévalisaient les victimes puis menaçaient de revenir si elles ne leur versaient pas une part de leurs revenus. Au bout d’une dizaine de mois d’enquête et malgré l’absence de plaintes, les policiers de l’OCRTEH, de la PJ de Poitiers et de la sureté départementale de la Loire-Atlantique ont pu mettre en évidence une vingtaine de faits. Les enquêteurs pensent cependant que les agressions seraient trois à quatre fois plus nombreuses.
Ranjit.S, Niransan.T,Thilaksan.K: vols, violences et menaces à Torcy
Depuis plus de cinq mois, un groupe de plusieurs « jeunes » d’origine sri lankaise squattait le café du Lac, rue Pablo-Neruda. Trois d’entre eux ont été jugés et condamnés, notamment pour des violences. Les gérants du café ont peur.
Ils ne sont que cinq ou six d’après les riverains. Mais depuis le mois de février, ils ont largement perturbé la vie du quartier de la rue Pablo-Neruda, à Torcy. Deux d’entre eux, Ranjit S. (19 ans) et Niransan T. (20 ans), ont dérobé huit vélos dans le secteur de la gare RER voisine entre le 13 février et le 3 mars.
Ils agissaient avec une pince-monseigneur pour briser les cadenas des antivols et ont été identifiés sur les caméras de vidéoprotection de la ville et du centre commercial.
Mardi, ils ont reconnu une partie de ces vols lors de leur jugement en comparution immédiate au tribunal de Meaux. Ils étaient aussi poursuivis pour des menaces de mort proférées envers la gérante du café du Lac situé rue Pablo-Neruda, âgée de 27 ans, et sa mère. Ranjit S. a été condamné à six mois ferme et autant avec sursis mais il est ressorti libre du tribunal.
En revanche, Niransan T., est parti en détention après avoir été condamné à quinze mois d’emprisonnement dont neuf avec sursis et mise à l’épreuve. Il aura donc six mois ferme à exécuter. Le jeune homme devait passer son bac ces prochains jours. Il a vainement tenté de négocier un aménagement de peine après avoir entendu le jugement.
Dans cette même affaire, un troisième homme, Thilaksan K., 19 ans, était jugé pour des menaces. Il a été condamné à trois mois avec sursis. « Mais c’est elle qui nous a insultés en premier », a tenté de se défendre le jeune homme à la fine moustache.
La mère de la gérante raconte. « Ils squattent ici souvent, mettent les pieds sur les tables. Ils entourent la borne des paris hippiques sans consommer. Je pense qu’ils veulent l’argent qu’il y a dans la machine. Ça fait cinq ou six mois que ça dure et le 5 mai dernier, ma fille a pris un coup de tête après qu’on leur a demandé de partir. » L’auteur du coup de tête en question n’est autre que Niransan T.
En encaissant les paris de plusieurs hommes mercredi matin, la mère de la propriétaire confie sa crainte. « J’ai peur. Il y a des caméras devant le café mais pas sur la porte de derrière. Ils m’ont cassé une vitre. Ça fait dix-sept ans que je suis ici et c’est la première fois que ça m’arrive. »