Chronique de l’échec du vivre-ensemble au 22 novembre 2016
Abdelfattah Rahhaoui : violences + collège islamiste clandestin = tribunal
L’imam controversé Abdelfattah Rahhaoui a notamment répondu jeudi dernier , à Toulouse, de l’ouverture d’un collège confessionnel clandestin.
Directeur de l’école privée musulmane hors contrat Al-Badr, Abdelfattah Rahhaoui devait répondre ce jeudi, devant le tribunal correctionnel de Toulouse, de trois accusations: violences volontaires sur mineurs, ouverture d’un collège clandestin et poursuite d’une activité scolaire malgré une mise en demeure de l’Éducation nationale. Opposition aux contrôles académiques menés à l’école Al-Badr, refus de serrer la main à l’inspectrice, enseignements «très déficitaires» en dehors de l’arabe et de l’étude du Coran, existence d’un collège non déclaré, intimidations et violences sur deux anciens élèves – dont l’un raconte l’invitation à se cacher lors des inspections… la liste des griefs est longue contre cette personnalité controversée, imam et conférencier au discours rigoriste.
« Franco-Marocain » (sic) de 43 ans, Abdelfattah Rahhaoui est le fondateur, en 2013, de l’école primaire confessionnelle Al-Badr, dans le quartier populaire de Bellefontaine. Il est accusé de ne pas avoir fermé cette école confessionnelle, en dépit de la mise en demeure de l’Éducation nationale, avec laquelle il entretient depuis plusieurs mois des rapports tendus.
Le rapport d’inspection, rendu à l’issue d’une visite le 12 avril dernier, constate que l’école ne s’est pas conformée aux recommandations émises un an plus tôt. L’école Al-Badr fait partie de ces établissements hors contrat visés par une vague d’inspections musclées lancées il y a un an par la ministre de l’Éducation, dans le cadre d’une lutte affichée contre la radicalisation. À ce jour, une petite dizaine risque la fermeture. L’école Al-Badr pourrait être la première à fermer ses portes.
Également accusé d’avoir ouvert un collège illégalement, le directeur préfère parler d’activités périscolaires. Affichage d’emploi du temps pour les élèves de 6e et 5e, bulletins scolaires, notes de comportement, énumère pourtant la présidente du tribunal correctionnel. «Vous faites du soutien scolaire qui a toute l’apparence d’une scolarité», observe-t-elle. Mais le directeur d’école soutient mordicus qu’il s’agit de soutien scolaire s’adressant à des enfants instruits en famille, comme c’est le cas d’ailleurs pour ses propres enfants.
Juncar Mohamed, passeur Irakien, se lance dans une course-poursuite avec la police
Pied au plancher dans une Kangoo avec onze migrants entassés à l’arrière
Le 12 octobre, Juncar Mohamed, un Irakien de 27 ans qui circulait près du camp de la Linière au volant d’une Kangoo immatriculée en Grande-Bretagne, a tenté d’échapper à une patrouille de police qui voulait le contrôler. La course-poursuite a duré vingt minutes. À l’arrière du véhicule se trouvaient onze envahisseurs !
Le soir du 12 octobre, à proximité du bidonville de la Linière de Grande-Synthe, la police aperçoit un individu « de type migrant » au volant d’une Kangoo immatriculée en Grande-Bretagne. À l’intérieur, onze envahisseurs –clandestins !- y sont entassés. La patrouille active ses gyrophares et sa sirène pour sommer le conducteur de s’arrêter. Celui-ci tente d’échapper aux forces de l’ordre et entame une course-poursuite dans les rues de Grande-Synthe.
Vingt minutes durant lesquelles Juncar Mohamed emprunte des sens interdits, grille des feux, pied au plancher. Finalement, la police réussit à crever les pneus de la Kangoo. Mais Juncar Mohamed tente encore de prendre la fuite en courant. Il est rattrapé.
Cet Irakien âgé de 27 ans a été jugé ce vendredi en comparution immédiate pour aide au séjour irrégulier, refus d’obtempérer dans des circonstances exposant autrui à un danger de mort. Sa ligne de défense fait preuve d’imagination : « On m’a drogué pour me forcer à les transporter ». Alors que le parquet demande un an de prison ferme, son avocat, Me Karaghiannis s’insurge, parle de discrimination en raison des origines du prévenu…
Résultat : dix-huit mois de prison ferme et un maintien en détention.
Nice: une famille appelle son enfant Mohamed Merah: saisi de la justice
La mairie de Nice a saisi la justice pour modifier l’état-civil d’un nourrisson prénommé « Mohamed, Nizar Merah », homonyme du tueur jihadiste de Toulouse en 2012.
Le mairie de Nice a annoncé ce vendredi qu’elle avait saisi la justice pour faire modifier l’état-civil d’un bébé déclaré début novembre sous le nom de « Mohamed, Nizar Merah », évoquant celui du tueur jihadiste de Toulouse et Montauban en 2012.
« Alors que notre ville a été touchée de plein fouet par un attentat cet été et que ses habitants sont encore meurtris, il est inadmissible de constater de tels agissements. C’est pour cette raison que nous avons alerté le procureur afin qu’il prenne les mesures adéquates pour faire modifier cet acte de naissance dont le contenu porte atteinte à notre République », a indiqué Christian Estrosi, premier adjoint et président de la Métropole Nice Côte d’Azur, dans un communiqué.
En France, les officiers d’état-civil ne peuvent plus décider d’interdire un prénom. La municipalité estime cependant que ce choix des parents de donner à leur fils les prénoms Mohamed et Nizar « pouvait être contraire à l’intérêt de l’enfant » et assimilé à une apologie du terrorisme.
« La ville de Nice et ses agents restent vigilants quant à tout comportement ou acte qui pourrait être assimilé à une apologie du terrorisme », ajoute-t-il. Il revient maintenant au procureur de la République de trancher, sous quelques jours.
Adama Traoré: émeutes à Beaumont en marge du conseil municipal
Des heurts ont éclaté jeudi soir en marge du conseil municipal de Beaumont-sur-Oise (Val-d’Oise) et dans le quartier Boyenval, d’où était originaire Adama Traoré, et deux personnes ont été interpellées.
A l’ordre du jour du conseil municipal figurait le vote de la prise en charge des frais de justice de la maire, « qui a déposé plainte car elle fait l’objet depuis plusieurs semaines de menaces de mort, d’intimidation et d’insultes », a dit le directeur de cabinet de la préfecture, Jean-Simon Mérandat.
Vers 21H15, une cinquantaine de « jeunes » se sont rassemblées près de la mairie. En parallèle, une quarantaine d’autres se réunissaient dans le quartier de Boyenval, où vit la famille du « jeune » mort en juillet dernier lors de son interpellation par les gendarmes.
Les heurts ont éclaté sur ces deux sites. Devant la mairie, une policière municipale qui tentait d’empêcher les manifestants de pénétrer dans la salle du conseil municipal « a reçu plusieurs coups au visage ». Elle s’est vu prescrire 8 jours d’ITT (incapacité totale de travail), selon la préfecture. Dans le quartier de Boyenval, les militaires de la gendarmerie ont essuyé des tirs de mortiers et d’engins incendiaires, avant un retour au calme vers 00h30.
Dans la soirée, d’autres incidents ont eu lieu dans la ville voisine de Persan où des poubelles et un véhicule ont été incendiés.
Mounir et Mohamed condamnés pour un cambriolage à Tourcoing
Quand les policiers de Tourcoing l’alpaguent place Sébastopol, un sac à la main, Mohamed T. reconnaît spontanément avoir participé au cambriolage qui vient d’être commis le 14 mai à 15 h 30, rue Louis-Leloir.
Cinq minutes à peine se sont écoulées depuis l’alerte d’un riverain qui a vu deux hommes sortir en courant de la maison…
Salim Belkacemi, récidiviste, condamné pour l’agression au couteau d’un vigile
Deux coups de couteau pour avoir défendu un vigile !
Un vigile agressé, ses confrères de l’hyper qui ne bronchent pas et un client qui s’interpose. De l’amertume pour la victime des coups de poing et de couteau au Géant Casino de cantepau. Et un jugement en demi-teinte pour le jeune agresseur, jugé en visioconférence, vendredi à Albi, Salim Belkacemi, 22 ans, détenu pour d’autres faits et libérable le 7 janvier 2021 pour vol avec violences (5 ans de prison), s’est excusé platement. Le prévenu, écroué près de Villeneuve-sur-Lot, a refusé d’être extrait et conduit devant le tribunal correctionnel d’Albi. Son procès pour des violences aggravées, en réunion et avec une arme, s’est donc déroulé derrière un écran vidéo…
Lyes Darani, djihad en Syrie, possession d’armes et préparation d’attentat…
Un attentat aurait-il été envisagé à Lille en 2013 ?
Six personnes de la région lilloise sont jugées depuis ce vendredi à Paris, suspectées d’avoir appartenu ou aidé une filière jihadiste en 2013. Mais le principal prévenu refuse de s’exprimer. Le tribunal a jusqu’au mardi 22 pour démêler cette affaire compliquée.
Parfaitement immobile, obstinément silencieux, Lyes Darani fixe l’autre côté de la salle d’audience, depuis son box, ne consent que rarement à regarder le président du tribunal, et n’a lâché qu’un mot, tout au long de l’après-midi de ce vendredi : « Non » … !
Un envahisseur Syrien frappe des policiers avec un marteau à Toulouse
Un Syrien âgé de 30 ans a été condamné à 18 mois de prison ferme plus six mois avec sursis par le tribunal correctionnel de Toulouse pour des violences sur des personnes dépositaires de l’autorité publique. Dans la soirée du mardi 11 octobre, cet homme qui a perdu femme et enfants lors d’un bombardement en Syrie, a eu la mauvaise idée de proposer des cigarettes de contrebande à des policiers de la brigade anticriminalité sur la place Arnaud-Bernard. Comprenant son erreur, le vendeur a alors pris la fuite en courant, poursuivi par un policier qu’il a essayé de frapper à deux reprises avec un marteau…
Madi Mahaboudi viole une octogénaire puis la découpe en 7 morceaux – suite
Le meurtrier d’une retraitée britannique condamné à perpétuité
La justice française a condamné vendredi à la prison à perpétuité l’assassin d’une octogénaire britannique, Violet Price, tuée dans un déchaînement de violences en 2015 dans le sud-ouest de la France où elle résidait.
Madi Mahaboudi, 32 ans, avait déjà été condamné à huit ans de prison en 2005 pour avoir tué une femme sur l’île française de Mayotte, dans l’Océan Indien, d’où il est originaire. Dix ans plus tard, il s’en est pris avec la même violence à Violet Price, 80 ans. Celle-ci avait disparu de son domicile au soir d’un barbecue chez des proches où se trouvait l’accusé, qu’elle connaissait : Madi Mahaboubi est le frère de sa belle-fille. Selon le récit qu’il a livré à la cour, l’accusé, dépendant de longue date au cannabis et à la pornographie, s’était rendu au domicile de l’octogénaire à Moustier (sud-ouest), où il pensait trouver sa compagne.
La retraitée le fait entrer et lui propose une tasse de café, sur laquelle les enquêteurs retrouveront son ADN. « C’était plus fort que moi », « je l’ai prise par le cou et j’ai serré », a raconté l’accusé, qui a reconnu coups et sévices sexuels, sans pouvoir expliquer cette pulsion. « On est sur un déchaînement de violence. En quinze ans de pratique, je n’ai jamais vu une telle hémorragie au niveau de la trachée et du cou », avait déclaré jeudi le médecin légiste. Madi Mahaboubi avait ensuite découpé le corps en sept morceaux, avant de l’enfouir sur un chemin de terre.