Chronique du vivre-ensemble et de la diversité du 14 juin 2016
Il arnaque la CAF depuis la Thaïlande
2010, il décide de changer de vie, embarque direction Pattaya avec ses enfants. Là-bas, le père de famille « débute une nouvelle vie qu’il finance grâce aux allocations qu’ils continuent de toucher », relève le procureur de la République lors de ses réquisitions. Au total, l’homme percevra 23 318 euros. Une « somme rondelette » reçue en deux ans, grâce à ses fausses déclarations.
Seulement, aujourd’hui, le prévenu est toujours là-bas. « Quelle chance a-t-on de le revoir en France ? » interroge le procureur Balland, lequel demande six mois de prison de ferme à son encontre.
Le tribunal lui décerne une simple amende de 5 000 euros outre le remboursement de la totalité des sommes frauduleusement perçues…
Samir condamné à 18 ans de prison pour avoir violé son bébé
En juillet 2013, les médecins de l’hôpital de Nîmes avaient découvert des lésions dans l’anus d’un bébé âgé de 11 mois. Les soupçons s’étaient portés sur le père, Samir, qui avait avoué en garde à vue avant de se rétracter.
Jugé depuis jeudi devant la Cour d’Assises du Gard, l’accusé a nié avoir commis cet acte horrible. Des traces de sang avaient pourtant été décelées sur divers objets à son domicile.
Vendredi après-midi, Samir a été condamné à 18 ans de prison, conformément aux réquisitions de l’avocat général.
Slim Ben Hamed, Rachid Bellakehal, Nabile Medjadji et Mohammed Hamied jugés pour meurtre d’un policier
Cinq hommes ont été condamnés à des peines allant de 29 ans de réclusion à la perpétuité vendredi par les assises de la Savoie, pour avoir écrasé dans leur fuite un policier de la brigade anti-criminalité (Bac) lors d’un cambriolage en 2012.
Slim Ben Hamed, jugé par défaut car résidant à Ariania dans la banlieue de Tunis (Tunisie), a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité, conformément aux réquisitions.
Rachid Bellakehal a été condamné à 30 ans de réclusion, de même que Nabile Medjadji et Mohammed Hamied. Enfin, Kamel Abbed, qui avait reconnu quelques cambriolages, a lui écopé de 29 ans (contre 30 ans requis). Les cinq hommes, âgés de 31 à 42 ans, étaient jugés pour « vol avec violence ayant entraîné la mort » lors d’un cambriolage dans un magasin Darty à Saint-Alban-Leysse, près de Chambéry (Savoie) dans la nuit du 10 au 11 avril 2012. Âgé de 32 ans et père d’une fillette de sept ans, le brigadier-chef Cédric Pappatico avait été mortellement percuté par la voiture des malfaiteurs.
Les accusés étaient également poursuivis pour une série de cambriolages. Tous ont nié leur implication dans la mort du policier.
Le procès n’a pas permis de savoir qui conduisait le Porsche Cayenne volé et faussement immatriculé qui a tué Cédric Pappatico.
Les 4×4 volés à Paris partaient pour l’Afrique
A raison de 80 000 € pièce, les modèles Evoque de Range Rover attisent les convoitises et font de ces véhicules les cibles de trafiquants. Cinq d’entre eux viennent d’être arrêtés et mis en examen par un juge de Nanterre pour avoir écoulé trente-cinq de ces Range Rover Evoque, volés dans les arrondissements chics de Paris – le VIIIe, IXe, ler, lle et XVIe notamment, ainsi à Clichy, Neuilly et Boulogne depuis le mois d’octobre dernier.
C’est la Sûreté territoriale des Hauts-de-Seine qui leur a passé les menottes, mardi, au terme de six mois d’une enquête qui a permis de mettre à jour la filière de revente des 4×4 dérobés. Les suspects ne seraient pas directement impliqués dans les vols mais bien dans l’acheminement des Range Rover vers l’Afrique, où les voitures étaient revendues à prix cassés.
Après trois jours de garde à vue, l’équipe a été mise en examen dans l’information judiciaire ouverte pour «recel de vol en bande organisée et association de malfaiteurs». Pour deux des receleurs présumés, dont l’un apparaît comme la tête du réseau, le juge des libertés et de la détention doit statuer en début de cette semaine sur leur éventuelle incarcération.
Les trois autres sont ressortis libres, placés sous contrôle judiciaire. Les investigations se poursuivent. Elles mèneront peut-être les enquêteurs aux équipes de voleurs.
Kamel Bousselat en cour d’assises pour viol et rapt de Chloé
Le vendredi 9 novembre 2012, Chloé, une adolescente alors âgée de 15 ans, disparait mystérieusement à Barjac. Le 16 novembre 2012, la section de recherches de la gendarmerie de Nîmes reçoit un appel en provenance de Kehl en Allemagne. Au bout du fil, un douanier indique qu’une jeune femme ressemblant à Chloé a été retrouvée dans le coffre d’une voiture. Quelques minutes plus tôt, ce véhicule avait été signalé aux policiers car son conducteur venait de commettre un vol à la roulotte. Repéré, puis pris en filature par la police d’Offenburg, le chauffard tentera de prendre la fuite à pied après un accident. Il sera rattrapé. Chloé, car c’est bien elle, sera enfin libérée après une semaine de calvaire.
Le chauffard est identifié. Il s’agit de Kamel Bousselat, un nom bien connu de la justice française puisqu’il compte 13 condamnations sur son casier judiciaire, notamment pour agression sexuelle.
Interrogé par les enquêteurs dès son arrestation, il reconnaîtra les faits en omettant toutefois d’évoquer les sévices imposés à sa jeune victime. Il racontera comment, à bord de sa voiture volée et recouverte de fausses plaques, il a aperçu Chloé sur son scooter une semaine plus tôt ; comment il l’a suivie jusqu’à son domicile ; comment il l’a kidnappée en la menaçant de mort.
A partir d’aujourd’hui et jusqu’à mercredi, la cour d’assises du Gard a jugé le prévenu qui a été mis en examen pour « enlèvement, séquestration, viols et vols ».
Cherif Bekkal : viol, séquestration, agressions sexuelles et extorsion
Cherif Bekkal, 27 ans, a été arrêté en avril 2015 pour des soupçons de séquestration et extorsion commis sur un jeune. Quatorze mois de prison plus tard, la position a évolué. Il ne conteste plus avoir eu des relations sexuelles avec le plaignant alors âgé de 20 ans. « J’avais contesté la première fois, c’est par rapport à la honte d’avoir une relation homosexuelle, je suis dans le milieu du rugby… Et je ne voulais pas l’assumer par rapport à la famille », se justifie-t-il.
Mais Cherif Bekkal est encore loin, très loin de la déposition de son accusateur et de la nuit de cauchemar qu’il décrit.
Le 4 avril 2015, sur l’A9, les gendarmes l’ont retrouvé sur l’aire de Pia, immobile, terrorisé, recroquevillé, en pleurs, en caleçon et tee-shirt et l’haleine encore chargée d’alcool. Il raconte alors avoir passé la nuit avec des amis à l’Imprévu, une boîte de nuit à Narbonne, jusqu’à 5 heures, où, trop ivre et pris d’envie de vomir, il est allé se reposer dans sa voiture.
Jusqu’à ce que le mis en cause, qui venait de fêter ses 26 ans en discothèque, pénètre dans l’automobile. « Un individu menaçant et virulent avec une barbe l’a giflé et obligé à le conduire au Paradise. Sur la route, l’agresseur l’a forcé à le masturber et à une fellation et il a retiré 300 € à un distributeur avec sa carte. » Le plaignant explique avoir été violé deux fois dans son véhicule, son tortionnaire lui lâchant : « Je suis un pervers, j’aime trop le sexe. » Enfin, sur le retour, profitant d’un arrêt aux toilettes, le jeune Audois réussit à s’échapper jusqu’à tomber sur les gendarmes. Depuis son incarcération, les ennuis se sont accumulés pour Cherif Bekkal pour lequel l’expert décrit « une bisexualité mal assumée » : en Ardèche, il a été mis en cause par des ex-conquêtes, dont une l’accuse d’avoir imposé des relations alors qu’il était ivre ; et en prison, à Perpignan, un codétenu a dénoncé un viol digital.