Nous publions ci-dessous l’entretien accordé par Yvan Benedetti dans le dernier numéro de Rivarol (n° 3152, août 2014).
RIVAROL : Yvan Benedetti, vous qui avez été en première ligne en tant que directeur de campagne de Bruno Gollnisch lors de la campagne interne au Front National pour la succession de Jean-Marie Le Pen, que pensez-vous de l’affrontement public entre le père et la fille ?
Yvan BENEDETTI : J’ai été heureux de lire dans vos colonnes, les propos très durs et très justes que Jean-Marie Le Pen tient contre la Dédiabolisation. Le seul problème, c’est qu’il a trois ans et demi de retard. Quand j’étais au Front National, j’ai été convoqué deux fois devant la Commission de discipline : une première fois, à l’automne 2010, à la demande de Jean-Marie Le Pen, encore président du mouvement, pour cause de double adhésion à la fois au FN et à l’Œuvre française. Et cela alors même qu’il m’avait assuré, en tête à tête, que mon appartenance à l’Œuvre française ne posait aucun problème… J’avais alors été totalement blanchi, mais passons ! Lors de la deuxième comparution, le 16 juin 2011, à la demande cette fois-là de Marine Le Pen devenue entre temps présidente, j’avais fait, déjà, le procès de la dédiabolisation devant les principaux dirigeants du mouvement qui composaient cette commission. J’avais alors dénoncé la dédiabolisation comme un monstre froid qui allait dévorer ses propres enfants. Ce n’est pas au système et aux media de décider de la légitimité de ses opposants. L’état d’esprit qui doit être le nôtre sur cette question se résume aux propos tenus par Jaurès, qui se demandait quelles bêtises il avait pu dire quand, à l’Assemblée nationale, il était applaudi par la droite. J’avais utilisé la formule que Le Pen reprend dans l’entretien qu’il vous a accordé le 3 juillet : « La diabolisation ne dépend pas de nous ». Tout cela sous le regard approbateur du fondateur du FN. La question à poser est donc celle-ci : pourquoi Jean-Marie Le Pen a-t-il livré le mouvement à sa fille et aux tenants de la dédiabolisation, et cela sans aucune contrepartie ? Il y avait d’autres possibilités comme celle du ticket que je défendais, à l’époque avec d’autres : Marine Le Pen candidate à l’élection présidentielle pour élargir notre base électorale et Bruno Gollnisch à la tête du mouvement comme garant du programme historique du FN.
R. : Pensez-vous que Jean-Marie Le Pen garde une marge de manœuvre à l’intérieur du Front et existe-t-il une possibilité de défendre en interne une politique alternative à la dédiabolisation ?
Y. B. : La réponse est Non. Jean-Marie Le Pen, tout comme Bruno Gollnisch, a perdu la main et cela était prévisible. En ce sens, la lettre ouverte du père adressée à sa fille, tout comme l’entretien qu’il vous accorde après vous avoir fait un procès, sont révélateurs de l’impuissance dans laquelle il se trouve. J’ai lu ici ou là que certains préconisaient de retourner au Front avec l’arrière-pensée de peser lors du prochain Congrès de novembre. Tout cela est farfelu. La purge qui a suivi l’accession de Marine Le Pen à la tête du Front National a vidé le mouvement de ses cadres les plus nationalistes. Ceux qui restent — nous avons encore un certain nombre de soutiens à l’intérieur du mouvement —, n’ont ni l’organisation pour proposer une alternative, ni d’ailleurs la volonté de s’opposer à la ligne officielle. Cette vision relève d’une méconnaissance du fonctionnement interne du mouvement. Quant à l’appel de Jean-Marie Le Pen, dans vos colonnes, au nécessaire « rassemblement de tous les patriotes sans exceptions » si ce n’est « dans le même parti […], au moins dans les mêmes alliances », j’ai bien peur que cela ne soit que des déclarations vides de sens. Si c’était le cas, pourquoi alors la présidente du FN a-t-elle écrit au préfet de Lyon, M. Carenco, représentant socialiste du ministre de l’Intérieur de l’époque M. Valls, afin de demander de ne pas distribuer le matériel électoral de notre liste Vénissieux Fait Front alors que les Bleu Marine n’avaient pas réussi à présenter une liste dans cette commune ? C’eût été là une bonne occasion de réaliser l’alliance dont parle Jean-Marie Le Pen. Non, la réalité est que Marine Le Pen a rallié le système et que le combat de redressement et de rétablissement de la France passe par le renforcement d’une alternative révolutionnaire crédible. C’est ce à quoi travaillent les nationalistes.
R. : La condamnation d’Anne-Sophie Leclere a été beaucoup commentée. Quelle est votre analyse par rapport à cette parodie de justice ?
Y. B. : L’affaire Leclere est symbolique à plus d’un titre. Elle est révélatrice tout à la fois des dérives tyranniques d’un système de plus en plus arbitraire et de l’état d’esprit de ceux qui nous mènent une guerre totale. Cette condamnation, suite à une plainte du parti Wawari, fondé par Mme Taubira, a été rendue par un tribunal politique et ethnique. Son président est membre du fameux Syndicat de la magistrature, à rebaptiser Syndicat des Cons de la Magistrature, et la lecture du jugement démontre que la prétendue justice n’a pas été rendue sur des critères purement juridiques mais plutôt sur des critères raciaux. Anne-Sophie Leclere jugée à Cayenne a fait l’objet d’un jugement ethnique rendu par un tribunal ethnique. Il faut prendre conscience qu’une guerre totale est menée aujourd’hui contre la race blanche. À l’avant-garde, en voltigeuse de pointe, se trouve Taubira dont le moteur d’action est le racisme anti-blanc. N’oublions pas qu’elle est à l’origine de la Loi du 21 mai 2001 tendant à la reconnaissance des traites et des esclavages comme crime contre l’humanité. Dés lors que l’on entend parler de lois dites mémorielles et antiracistes, il faut tirer la chasse. Elles n’ont pour seul but que d’éradiquer toutes velléités de résistance à notre destruction programmée, en détruisant nos défenses immunitaires tel « le sida mental » dont parlait feu Louis Pauwels. Cette condamnation prouve, s’il en était encore besoin, que la dédiabolisation ne sert à rien. Le Front national a aussi été condamné à 30 000 euros. Pourtant, il avait fallu moins de temps qu’il ne faut pour le dire pour que cette brave militante fût chassée du parti. Nos ennemis ne font pas de différence entre ceux qui se cachent derrière leur petit doigt comme les tenants de la dédiabolisation des Bleu Marine et ceux qui luttent en première ligne contre la subversion.
R. : En quoi cette affaire est-elle révélatrice d’une dérive arbitraire ?
Y. B. : La condamnation à 5 ans d’inéligibilité, 50 000 euros d’amende et de 9 mois de prison ferme est disproportionnée et excessive. Elle va se retourner contre ses promoteurs et contre Mme Taubira elle-même, qui, profitant de ses fonctions de ministre, a organisé et orchestré cette parodie de justice. Elle relève de la pure et simple exécution punitive et de la basse vengeance. Depuis l’élection de François Hollande, la répression ne cesse de se renforcer à mesure que le pouvoir s’affaiblit. Nous avons été à l’avant-garde de ce processus. Le pouvoir socialiste s’est fait les dents sur nous. Puis après avoir tapé sur les méchants que nous serions, il s’en est pris aux gentils manifestants de la Manif pour tous. Il n’a pas hésité à faire gazer des familles, des femmes et des enfants sur les Champs-Élysées, avenue exclusivement réservée aux casseurs de tout acabit dont les supporteurs de l’équipe algérienne de football. La répression individuelle ne suffisant pas à nous faire taire, il a franchi un palier supplémentaire en procédant aux dissolutions dont celle de l’Œuvre française que je préside. La répression, c’est comme une avalanche ! Vous savez quand ça commence, jamais comment cela se termine et il est difficile de retourner en arrière. Le dernier en date à en avoir fait les frais, c’est Sarkozy. Nous n’avons aucune sympathie pour cet individu. Mais tout de même ! Dans leur système, un ancien président, ça devrait compter. Il est reçu par tous les Chefs d’État de la planète et parle encore au nom de la France. La façon dont il a été traité, comme un simple délinquant, démontre, s’il en était encore besoin, que la machine répressive s’est emballée. Plus personne aujourd’hui n’est à l’abri. Pas même Marine Le Pen qui ferait bien de se méfier. Car vu les hauteurs électorales que prédisent les sondages aux prochaines échéances, en fin connaisseur de l’engrenage répressif, je pense qu’elle est l’une des prochaines cibles à abattre.
R. : La guerre que mène Israël à Gaza divise le camp national. Comment vous situez-vous par rapport à ce véritable carnage ?
Y. B. : Soyons clairs ! Ils appellent cela une guerre, nous appelons cela un massacre. D’un côté quelques soldats israéliens blessés, de l’autre des milliers de civils palestiniens assassinés ou mutilés dont une très grande majorité de femmes, d’enfants, de vieillards, des familles entièrement décimées, des centaines de maisons détruites et des écoles rasées. On ne peut rester indifférents face à un tel degré de cruauté et de sauvagerie. Tant du point de vue moral que du point de vue politique, dans la défense de nos intérêts, il convient de désigner le véritable ennemi : l’entité sioniste en Palestine et ses complices, en premier lieu la communauté internationale. Pour un obus lancé sur le marché de Sarajevo, l’OTAN a puni la Serbie nationaliste. Israël se livre à Gaza à un véritable génocide sans que les instances internationales lèvent le petit doigt. Quand vous entendez parler de la communauté internationale en lutte contre le terrorisme, il convient de traduire en bon français la défense des intérêts israélo-américains contre tous ceux qui refusent de passer sous les fourches caudines du judaïsme politique. Israël est bâti sur deux impostures, le sionisme qui exigeait une terre prétendument sans peuple pour un peuple sans terre et la contre-religion de la Shoah. Créé en théorie pour rassembler tous les Juifs — on en est très loin — et source de souffrance pour toutes les populations du Proche Orient, facteur perpétuel de guerres et de conflits et ne se maintenant que par un insoutenable terrorisme d’État, Israël doit et va disparaître. Israel delenda est !
R. : Comment vous situez-vous par rapport à une position qui semble dominante dans le mouvement national et qui se résume dans le slogan « ni Keffieh ni Kippa » ?
Y. B. : C’est le slogan de la lâcheté ! Tout ce qui touche au problème juif est notre problème. Dénoncer le massacre à Gaza est défini comme antisémite. D’où les peurs et le manque de courage de beaucoup. Rester neutre comme le fait le Front national et se limiter à condamner les débordements des manifestations interdites dont les responsables sont ces hommes politiques « éternellement liés à Israël » (cf. déclaration de Valls) qui tiennent des propos philosémites et pro-israéliens totalement délirants dans la situation actuelle, est une preuve de soumission au système. Les violences sont évidemment inacceptables et nous sommes pour le rétablissement de l’ordre, mais pas de l’ordre casher. Toutes ces manifestations en rapport avec la coupe du monde de football ou de soutiens aux Palestiniens de Gaza où des milliers d’allogènes de papiers français brandissent des drapeaux étrangers ont été l’une des démonstrations de l’occupation dont la France est victime aujourd’hui, et cette occupation n’est pas plus acceptable chez nous, terre où l’Islam n’a aucune légitimité, qu’en Palestine. Mais nous récusons le choc des civilisations. On nous a déjà fait le coup de l’Occident contre le Communisme, on ne nous aura pas avec celui de l’Occident contre le terrorisme. Ne sombrons pas dans la caricature. L’islam est multiple et complexe. Le problème non plus n’est pas le Juif quoiqu’une minorité d’entre eux fassent du tort à l’ensemble par leur impudence et leur outrecuidance. Il est celui du judaïsme politique dont la capitale est New-York et qui œuvre à la destruction des lois et communautés naturelles afin d’asseoir une domination mondiale. J’appelle tous les Juifs à sortir du judaïsme et tous les nationalistes à combattre cette idéologie mortifère. Leur République est soumise au Judapo, le judaïsme politiquement organisé. Pour rétablir la France, il faut séparer la synagogue et l’État.
R. : Cela fait un an que le gouvernement socialiste a dissous le mouvement que vous présidiez. Où en êtes-vous aujourd’hui ?
Y. B. : Nous avons refusé ces dissolutions ! Et nous l’avons dit haut et fort ! J’ai affirmé que je restais le Président envers et contre tout de l’Œuvre française. Nous l’avons aussi prouvé dans les actes puisque nous avons maintenu notre activité militante à un haut niveau. Les éditorialistes et autoproclamés spécialistes de l’extrême droite l’ont tous relevé à l’occasion du premier anniversaire des dissolutions. Que ce soit Jean-Yves Camus qui constate que la dissolution « n’a pas fait diminuer (notre) niveau d’activité » ou Nicolas Lebourg qui ajoute que « ce ne sont pas des gens faciles à dissoudre ». En effet nous n’avons pas cédé un pouce de terrain face à cette tyrannie socialiste qui prétendait nous faire disparaître. Même mieux, nous avons défié le système sur son propre terrain puisque nous avons présenté une liste à Vénissieux aux dernières élections municipales, ville où j’étais conseillé municipal sortant et où j’ai été réélu, avec ma colistière, malgré l’opposition de tous, y compris de Marine Le Pen, nous en avons déjà parlé. Le programme de notre liste était clair et sans concession : « Contre la dictature socialo-communiste, Révolution nationale ! », avec le slogan « Glissez une quenelle dans l’urne ». Ce qui a fait écrire au journaliste de Métronews, David Perrotin : « À Vénissieux, l’extrême droite dissoute renaît aux municipales ». Nous ne sommes pas comme ces partis politiques qui se résument à des syndicats d’intérêts, nous sommes une communauté militante. On ne dissout pas une volonté, encore moins une énergie en marche. Ni les nombreux procès dont nous faisons l’objet, Alexandre Gabriac et moi-même, ni les multiples plaintes, comme celle dernièrement de la LICRA suite à un article publié sur le site internet de Jeune Nation que je dirige, rien ne peut arrêter cette grande révolution qui s’annonce et que nous incarnons. La Révolution est comme le vent. L’outil révolutionnaire se forge dans les périodes révolutionnaires comme le feu se propage avec le vent. Ce qui compte c’est la braise d’où toute vie renaît sans cesse. Et nous sommes la braise. À moins de nous dissoudre dans l’acide, Valls qui n’était pas Français quand l’Œuvre a été créée par Pierre Sidos et son gouvernement auront toujours à faire à nous !
R. : Quelle est la nature exacte de cette Révolution que vous prônez et pour laquelle vous combattez ?
Y. B. : Une révolution nationale qui est avant tout celle des âmes. La France se meurt non par manque de programme politique ou de projet institutionnel mais parce qu’il n’y a plus de Français. Ce que nous voulons, c’est refaire des Français de bonne race, conscients de leur appartenance à une civilisation commune au continent européen et au-delà, au monde blanc, structurée autour des nations souveraines. Pour cela, il nous faut restaurer l’Honneur qui, selon la belle définition d’Alfred de Vigny, « est la poésie du Devoir » mais aussi et surtout la propreté du Cœur, de l’Esprit et de l’Âme. Il nous faut une éthique de vie, éthique dont le Nationalisme est le garant, fondée sur les qualités de Cœur, du Corps et du Caractère, au service du Beau, du Grand, du Juste et œuvrant en toute chose pour ce bien le plus précieux qu’est la Vie. Comme vous le voyez, si réellement nous voulons changer les choses et nous le voulons, c’est à l’homme que l’on s’attache et à nous-mêmes, en tout premier lieu. Même si, politiquement, nous savons ce que nous voulons et nous savons ce que nous ferons.
Propos recueillis par Jérôme BOURBON.
Après lecture de cet entretien je me demande pourquoi les français gaulois renoncent à un leader national comme Yvan Benedetti et courent après les escrocs de l’UMPS et les vils procurators de la Satrapie Israélienne de France ….comment peut-on appeler ça ? Fin de l’Histoire ou suicide d’une des plus prometteuses nations du monde ?