Les auto-proclamés “transgenres” sont-ils la solution alternative à la GPA réclamée à cor et à cri par les membres de la communauté arc-en-ciel ? L’exemple de “Trystan”, qui a accouché d’un petit garçon le 14 juillet, est plein d’enseignement. Enseignement quant au jusqu’au-boutisme des militants “LGBTQ”, qui arrivent à rendre étrange le phénomène le plus naturel du monde ; enseignement quant à la complaisance des media, qui donnent un retentissement à une naissance des plus banales, dans le but d’habituer petit à petit le consommateur de télévision et de fils d’actualité sur internet à appeler “famille” n’importe quelle situation de vie commune.
PROCRÉER NATURELLEMENT, LE RÊVE DE CE “COUPLE”
C’est le cas de Paris Match qui s’extasie : « Trystan, père transgenre : une naissance extraordinaire ». Tout aussi nébuleux sont les titres d’articles de Sudinfo.be « Un couple homosexuel attend son premier enfant biologique » ou de 20 Minutes « Un homme transgenre va accoucher de son premier enfant ». Les photos ne sont pas plus éclairantes. On voit deux hommes tout sourires, avec tatouages et piercings, dont l’un soulève son T.shirt pour montrer son ventre arrondi. Il est rigoureusement impossible qu’un homme puisse porter un enfant et accoucher, et les paires homosexuelles le savent si bien qu’elles cherchent désespérément à louer les ventres indiens pour satisfaire leur « droit à l’enfant ». Quelle mouche pouvait donc bien piquer les journalistes pour adopter la rhétorique de cet autoproclamé homosexuel militant ? La mouche s’appelle Trystan Reese, veut faire parler d’elle et de son cas pour encourager ses semblables à faire de même, et raconte avec force détails son histoire sur les réseaux sociaux. L’affaire ne mériterait pas de retenir notre attention si elle n’était pas racontée ad nauseam, et avec des trémolos dans la voix, par de nombreux media anglo-saxons et français. Pour appréhender toute la monstruosité de cette propagande, il faut malheureusement expliciter la situation.
Ainsi Paris Match nous raconte l’histoire de cette personne, née femme, qui décida un beau jour de devenir un homme et de se gaver de testostérone afin d’arborer fièrement une barbe et de hanter les bars gays. Elle tombe sur Biff, vrai homme et persuadé d’être gay lui aussi, mais qui tombe immédiatement sous le charme de la donzelle barbue. Biff est, de toute sa fratrie, le plus stable : un frère héroïnomane, une sœur « à la dérive », paraît-il. Tellement à la dérive qu’elle se voit retirer la garde de ses deux enfants. Les bambins sont confiés à Biff. Nous avons donc un homme et une femme qui se décrivent comme un « couple gay » et adoptent les neveux de l’homme. Ils s’installent à Portland, dans l’Oregon, un endroit où il n’y a pas, selon eux, de “jugement”. Cela vaut mieux, car l’histoire d’une femme attirée par des hommes, mais qui se prétend “gay” parce qu’elle s’imagine être un homme ; et d’un homme, prétendument homosexuel mais attiré par cette femme, est complexe. Rappelons l’évidence : “homosexuel” signifie « même sexe », or notre Trystan, qui refuse de donner son prénom de naissance, est en réalité une femme avec tous ses attributs, la greffe de l’organe masculin par excellence ayant 50 % de chances d’échouer, de rendre incontinent, et étant par ailleurs extrêmement onéreuse. Voilà donc notre Trystan, affublée d’une barbe et d’un utérus, qui sent grandir un « désir d’enfant » depuis qu’elle materne les neveux de Biff. Biff, quant à lui, ne serait pas contre agrandir la famille, et ils sont vernis puisque contrairement aux paires homosexuelles qu’ils fréquentent, ils peuvent avoir un enfant le plus naturellement du monde… Aussitôt imaginé, aussitôt fait : les médecins, d’ailleurs, donnent leur bénédiction. Il suffit que Trystan cesse de s’abreuver de testostérone, et il pourra retrouver un cycle menstruel, et donc sa fécondité de femme. Voilà donc Trystan, qui prétend toujours être un homme, enceinte de Biff, qui prétend toujours être homo, de la façon la plus naturelle du monde.
FÉLICITATIONS, IL EST “ENCEINT” !
« Il est enceint », s’obstinent à écrire les journalopes. Mais n’importe quel lecteur, fût-il abreuvé de télé-réalité, de séries où les homosexuels de service sont obligatoires, et d’eurovision avec la femme à barbe Conchita Wurst, tique sans doute encore un peu trop. Libé fait donc mieux que la répétition hypnotique. Il ouvre ses colonnes au “spécialiste”, pour que le menu fretin que nous sommes puisse accéder à une certaine hauteur de vue. La tribune de Daniel Borrillo, juriste et maître de conférence à l’université Paris-Ouest-Nanterre, publiée le 13 juin dernier, fait froid dans le dos, et fera désormais passer toute personne qui prétendrait encore qu’un enfant ne peut naître que d’une femme pour un sombre abruti. Borrillo explique doctement : « Selon le vieil adage latin, mater semper certa est (la mère est toujours certaine), la personne (et non pas la femme) qui accouche est présumée, de manière irréfragable, être la mère juridique de l’enfant. » La personne, et non pas la femme. Premier abus de langage. Qui doit justifier son désir : « un changement du droit de la filiation s’impose. » Pourquoi ? Pour qu’un (faux) homme qui désire accoucher puisse être reconnu comme père et non pas mère de l’enfant. Mais notre Borrillo sait que cela est impossible, il faut donc imposer un mot neutre. Il propose de remplacer les termes “mère” et “père” par celui neutre de “parent”. De même, sur le plan administratif, on ne devrait plus parler de “mari” et de “femme” mais de “conjoint”.
Borrillo ne s’arrête pas là. En réalité, il y a quelque chose comme de la violence à vouloir définir le sexe d’une personne à l’état civil. Il poursuit : « D’une manière plus générale, la question se pose sur la pertinence de la mention du sexe dans les actes de naissance. Si le genre n’est plus une question d’ordre public et qu’il renvoie à l’intime (comme la religion, la race ou les opinions politiques), maintenir cette catégorie dans les pièces d’identité et les livrets de famille ne constitue-t-il pas une ingérence injustifiée de l’Etat dans la vie privée ? »
Et malgré l’évidence, malgré le fait qu’aucun homme ne peut devenir mère ni aucune femme père, malgré le fait divers qu’il commente et qui prouve cet état de fait — “Trystan” a pu devenir mère parce qu’il n’est pas un homme — contre tout bon sens, niant la réalité factuelle, Borrillo peut conclure : « Toute personne pourra désormais devenir père ou mère car ce n’est plus la biologie qui définit la fonction parentale mais la volonté et la responsabilité individuelles. »
DÉFENDRE LES ANIMAUX PLUTÔT QUE LES PETITS D’HOMME !
Qu’y a-t-il de plus beau qu’une mère qui nourrit, console, câline, veille et s’oublie pour se donner ? Voilà qu’après avoir milité pour l’indifférenciation des sexes, on veut aussi imposer l’indifférenciation des “parents”, et priver l’enfant de sa mère, alors même que l’on milite pour la cause animale, faisant pleurer dans les chaumières parce que les petits cochons ou les petits veaux sont séparés de leur mère presque à la naissance… alors que l’on vend une fortune ces mêmes petits veaux élevés « sous la mère », qui auront eu, donc, une meilleure qualité de vie…alors que l’on tente désespérément de lutter contre la séparation des delphineaux et des bébés baleines d’avec leur famille… c’est ainsi que le zoo parc de Beauval n’a pas pu ouvrir un bassin de dauphins. La mode est au retour au bio, à la nature, à la préservation des écosystèmes. A l’ordre, en somme, voulu et prévu par le Créateur. Cela concerne toutes les espèces, sauf l’espèce humaine. Qui continue de fabriquer des embryons, de les congeler, de les trier, pour ceux qui veulent des enfants et n’en ont pas ; de les détruire, pour ceux qui ont des enfants et n’en veulent pas ; qui mutile les hommes pour en faire des femmes, gave les femmes d’hormones pour en faire des hommes ; qui utilisent des ventres pour y mettre des embryons faits avec des ovules qui ne venaient pas de ce même ventre, pour le compte d’un couple ou d’une paire, et bientôt d’un trio, faisant d’un enfant l’enfant biologique d’une femme, porté par une autre femme et élevé par une troisième femme ; ou aucune. Et pour arriver à ces situations monstrueuses, des psychologues, sexologues et juristes manipulent le langage, pour que la réalité ne soit plus l’adéquation à ce qui est, mais l’adéquation à ce que je dis.
Le 14 juillet 2017, un petit Léo est né. On le voit, paisible et joufflu, reposer sur la poitrine tatouée de sa maman barbue. Lui donnera-t-elle le sein ? Mystère. L’expérience, en tout cas, a été plaisante, puisque “Trystan” se déclare heureuse d’avoir vécu cette grossesse et se dit prête à accueillir encore des centaines d’enfants. La morale de ce conte de fées LGBT nous paraît bien traditionnelle… “Trystan” aurait-elle réalisé son rêve de petite fille ?
Jérôme BOURBON
Billet hebdomadaire Rivarol n°3294 du 3/8/2017 au 5/9/2017 Spécial 20 pages
Achat et abonnement : Boutique Rivarol
Nous » marchons sur la tête » ! Les cerveaux sont innondés et saturés d’informations diverses et nombreuses, répétitives,souvent erronnées et mensongères, amenant à l’absence de réactions … donc facilité de manipulation! Les media ont joué leurs rôles . Le spectateur , lecteur et auditeur est prêt à tout absorber et accepter. Les jeux, les sports, les spectacles à outrance sont là pour occuper les benêts , les transformant en véritables marionettes …Quelle décadence ! Admettre l’inadissible !!!
» res horribilis dictu, incredibilis auditu »