France : 60 millions de dollars pour les « victimes » américaines de la Shoah
Aux termes d’un règlement d’indemnisation franco-américain, paraphé en décembre 2014 et entré en vigueur en novembre 2015, la France a doté un fonds de 60 millions de dollars destinés à des victimes de l’holocauste et à leurs familles, notamment de nationalité américaine, déportées en train vers les camps de la mort lors de la Seconde Guerre mondiale. Le département d’État, qui gère dorénavant le fonds d’indemnisation, s’est déclaré dans un communiqué « heureux d’avoir commencé à payer ou d’être sur le point de payer une trentaine de survivants de la déportation et certains de leurs conjoints toujours vivants ». Des dédommagements ont également commencé à être versés aux « héritiers » de victimes décédées. A ce jour, le ministère américain des Affaires étrangères a payé plus de 8,4 millions de dollars et approuvé d’autres requêtes d’indemnisation, pour plus de 2,5 millions de dollars. Enfin, d’autres dossiers pourront être déposés par d’éventuels survivants jusqu’au 20 janvier 2017, date de la fin du mandat du président Barack Obama et du début de celui de son successeur.
L’accord américano-français couvre l’indemnisation de milliers de déportés non français, de leurs conjoints ou descendants, qui n’étaient pas concernés par les dispositifs mis en place par la France depuis 1946. D’après Washington et Paris, les « personnes éligibles », ainsi que leurs familles, peuvent être américaines, israéliennes ou d’autres nationalités.
Le ministère français des Affaires Étrangères avait rappelé, fin 2015, sans succès, que « la SNCF n’a jamais été tenue pour responsable de la déportation, elle a été un instrument de la déportation », réquisitionnée par l’Allemagne nazie. Mais le lobby que l’on connait ne cherche même plus à parer son racket du prétexte des faits et des responsabilités…