Interrogé le 16 décembre dernier par la journaliste anti-française Vanessa Burggraf – elle se félicitait de la présence de « sept millions d’Algériens ou des Français d’origine algérienne en France », insistant sur la nécessité de l’apprentissage de l’arabe à l’école –, Jean-Marc Ayrault déclarait sans ambiguïté :
« Moi je suis socialiste »
Un mois plus tard, face au revirement libéral de l’exécutif de la République, il rejette désormais, pour lui-même et pour François Hollande, le qualificatif de « socialiste » et se revendique comme « social-démocrate ».
« Je suis social démocrate, le président de la République aussi »
a-t-il déclaré lors de la conférence de presse de François Hollande, donnant raison à ceux qui l’accusent de trahir les idéaux socialistes pour un prendre le virage libéral exigé par les bureaucrates de Bruxelles, d’Allemagne et d’ailleurs. De fait, le gouvernement allemand comme la commission européenne ont salué le changement de discours de François Hollande. Les Allemands ne pouvaient qu’apprécier qu’il se revendique d’un courant politique, la social-démocratie, usité presque exclusivement dans ce pays.
Rappelant que son but n’était ni de sauver la France ni de s’occuper des Français, Jean-Marc Ayrault a précisé les buts essentiels du gouvernement, sauver ce qui ne fonctionne pas, et ne peut pas fonctionner :
« L’enjeu est de sauver le système social et le modèle républicain »
Pour ce qui est de son identité politique, social-libéral, socialiste, social-démocrate, ou autre, il faut noter que le mondialiste de gauche sait surtout s’adapter à son public : en juin 2013, dans un autre entretien, réalisé par Claire Doutriaux pour Arte, à destination d’un public franco-allemand, il affirmait cette fois :
« Moi, je suis socialiste mais je me sens social-démocrate. »
C’est sans doute le même genre de mensonges et d’hésitations devant la justice qui avait conduit à ce qu’il soit condamné en 1997 – faiblement au vu des faits reprochés et plus encore considérant le possible financement occulte du Parti socialiste sur lequel aucune enquête ne fut conduite à son terme à Nantes – pour corruption en faveur de l’étranger Daniel Nedzela. Ce dernier avait également été condamné, tout comme Guy Lorant, le directeur de la communication de la mairie de Nantes.
Quinze ans plus tard, la République s’est montrée généreuse avec ses enfants corrompus : Jean-Marc Ayrault est devenu premier ministre, Daniel Nedzela continue à faire des affaires en Bretagne et Guy Lorant écrit des livres sur la communication politique après être resté, malgré sa condamnation, aux côtés de Jean-Marc Ayrault durant de longues années.
La bienveillance républicaines à l’égard des seuls condamnés n’a pas attendu Christiane Taubira..