Nous sommes bien obligé de parler, nous aussi, de Mathilde Edey Gamassou, cette jeune fille pas très mignonne qui a été sélectionnée parmi 250 candidates pour représenter Jeanne d’Arc cette année à Orléans. Elle n’est pas jolie. Ce n’est pas de sa faute. Elle n’est pas d’origine française. Ce n’est pas de sa faute. Elle est métisse. Ce n’est pas de sa faute. En revanche, personne n’a contraint ce comité et sa patronne Bénédicte Baranger de choisir une jeune fille pas belle, d’origine étrangère et métisse pour être la nouvelle figure de Jeanne d’Arc cette année. Jeanne d’Arc africaine ? Ils en ont rêvé, ils l’ont fait. « Ils » relativisent le choix les bougres arguant des qualités morales de Jeanne la Lorraine (hé oui, elle était lorraine…) pour évacuer son identité au nom d’un universalisme républicain que la première intéressée aurait envoyé au diable. Nul besoin d’hurler, comme vous le faites, sombres hypocrites au racisme très méchant qui blesse la lycéenne du lycée Sainte-Croix-Saint-Euverte. Jeanne d’Arc était blanche, lorraine, et si elle était évidemment catholique, elle ne l’était pas à cette sauce faisandée, petite bourgeoise, progressiste. Jeanne d’Arc, que cela ne vous en déplaise, n’était pas particulièrement du genre open society, tolérante en tout et pour tout et à chialer comme un pingouin pour une fausse discrimination dont le seul mot est une foutaise. Et puis, et surtout, Jeanne d’Arc voulait mettre dehors ce qui altérait la France et menaçait son cœur vital. Elle n’agissait pas pour témoigner ! Elle ne témoignait point pour l’égalité homme-femme, le féminisme, l’antiracisme, la laïcité mais agissait contre l’étranger. Cette jeune fille béninoise est peut-être fort sympathique et nous savons même qu’il existe ici ou là quelques Anglais sympathiques comme Mister Bean, quelques Anglaises rousses et jolies, restées catholiques, gentilles et même francophiles, mais, ces dernières pourraient-elles incarner Jeanne d’Arc ? Nous serions enclins à crier : Non ! Selon les critères retenus par le comité orléanais de sélection johannique, elles le pourraient fort bien ; et nous protesterions, vigoureusement, farouchement, inlassablement si l’une d’entre elles étaient sélectionnées pour jouer Jeanne la Pucelle !
L’antiracisme est un code pour racisme antiblanc et antifrançais
Nous taxeraient-ils de racisme (chose dont nous nous contreficherions) devant nos protestations dans ce cas ? Certainement, ils extrapoleraient, comme ils le font toujours, car là est bien leur but : Provoquer des réactions hyperboliques qui apparaîtront finalement comme injustes, blessantes, méchantes, inhumaines aux péquins de la masse qui ne pense qu’avec leurs tripes. Perçue initialement par cette masse comme innocente mais non à sa place sur un cheval à Orléans, elle finit par être soutenue par la populace qui s’imagine justicière et bonne pâte en prenant partie pour cette évidente incongruité. On a toujours affaire à la même stratégie qui consiste à victimiser l’inacceptable pour le rendre acceptable. Ainsi, après la désignation de la demi Béninoise, quelques dizaines de milliers internautes ont fait part de leur désaccord, parfois en usant d’un langage fleuri ou plus fréquemment en ne cachant pas poliment leur intransigeance quant à la francité intégrale d’une figurante johannique.
20 Minutes s’est empressé de dénoncer les twitters en colère, de les balancer tout en espérant explicitement les pires punitions et même la prison pour ces insolents.
« Sur Twitter et Facebook, de nombreux internautes postent des messages hostiles à cette nomination, voire injurieux et racistes. Ces messages ont fait réagir l’association Orléans-Jeanne-D’Arc qui organise la désignation de celle qui chaque année défile le 8 mai dans les rues d’Orléans sous les traits de la libératrice de la ville en 1429. La présidente de l’association Bénédicte Baranger « regrette de tout cœur » ce qu’il se passe. Pour Bénédicte Baranger, la jeune fille répond aux critères de sélection : être catholique pratiquante, habiter Orléans depuis au moins 10 ans, être scolarisée dans un lycée orléanais public ou privé et donner gratuitement du temps aux autres. « Mathilde Edey Gamassou est une jeune fille bien…point! » Et la présidente de rajouter « on ne peut empêcher le vent de souffler et les ânes de braire. » »
Certains messages vont encore plus loin et s’attaquent directement à la jeune fille. Des injures à caractère racial et des incitations à la haine raciale qui tombent sous le coup de la loi. Les peines prévues peuvent aller jusqu’à 5 ans de prison, menace tranquillement le site 20 minutes. Un message carrément « téléphoné » puisque la Justice s’est empressée d’ouvrir une enquête préliminaire pour provocation et incitation à la haine raciale. Rien que cela. Mais qui, précisément, dans cette affaire est coupable d’attiser les colères, les passions ? Demandons-le nous franchement : Qui provoque, qui incite à la haine raciale ? Il est en effet évident que cette jeune fille calme, fluette, sans charisme, et pas très mignonne, a été choisie non en faisant fi de critères raciaux mais au contraire en fonction de critères raciaux. Clairement, les responsables de cette bêtise ont choisi Mathilde parce qu’elle était métisse et non en dépit de sa couleur de peau.
Lieutenant Zogg sur un cheval
Elle est peut-être une lycéenne formidable, elle a peut-être toutes les qualités du monde, mais elle n’a pas un physique facile. Nous devons avouer que c’est la première chose qui nous a sautée aux yeux, cette figure sans ce petit quelque chose qui aurait pu la rendre attrayante. Si le comité avait par inadvertance opté pour une jeune fille blanche, l’aurait-il choisie en se passant de cette qualité esthétique ? Il aurait au moins limité la casse. Avec cette métisse, qui a peut-être des qualités de guerrière et prie peut-être Sainte-Marguerite, le critère esthétique a été évacué. C’est un fait. Cette jeune fille nous fait penser à l’acteur américain James Earl Jones en 1982, ce métis afro-irlandais qui joue le rôle du méchant, Thusla Doom, dans Conan le Barbare (et bien avant le lieutenant Lothar Zogg dans Docteur Folamour).
Nous la trouvons aussi glaçante que lui. C’est comme ça. Tous les faux catholiques qui sont montés au créneau se croyant investis d’une mission divine en défendant l’individu Mathilde sont des imbéciles et des minables. Jeanne d’Arc n’est pas un symbole antiraciste, ou un symbole raciste antiblanc. Et Jeanne d’Arc n’est pas seulement catholique, elle est lorraine, bergère enracinée. Mais ne faudrait-il pas là encore ne pas s’arrêter à ces identités vulgaires ? On pourrait trouver une Jeanne d’Arc juive pour l’année prochaine. Qu’est-ce que ça peut faire si elle a un « cœur gros comme ça » ? On pourrait en choisir une ou un du genre transsexuel aussi. Qu’est-ce que ça peut bien faire ? Oui, qu’est-ce que ça peut bien faire, il ne s’agit que de l’histoire de France et de ces pages grandioses qui donnent au « roman » national son caractère incontestablement sacré. Badiner avec ces grandes figures, c’est profaner cette histoire, ces héros, l’essence même de la France. Nos ennemis applaudissent, comme on les comprend. Tout ce qui peut altérer la vraie Jeanne d’Arc est bien venu pour eux. Ils ont ainsi toujours soutenu les historiens amateurs qui spéculent sur les origines et l’identité fantasmées de Jeanne. Elle n’était pas pucelle, elle était en fait folle, elle était un homme atteint de féminisation testiculaire (thèse de 1981), elle était aristocrate, elle n’a pas existé, elle était multiple, elle n’est qu’un mythe servant une grossière propagande etc. Tout est fait, sournoisement, pour désenchanter l’aventure johannique. A commencer par ses origines. Dans les années 90 les autorités « compétentes » ont littéralement détruit le cachet authentique de la maison natale de la Lorraine à Domrémy. Une horreur. On a même l’impression qu’on a installé des doubles vitrages sur des fenêtres en pvc… Et ce crépi… Comment après tout cela avoir confiance en la république pour sanctuariser notre Jeanne ? Euphémisme interrogatif pour dire en réalité que la république profane et souille dès qu’elle le peut ce symbole par excellence de notre liberté, de notre identité et de nos gloires.
Hasardeux ou pas, le mal est prévu
Jeudi 22 février, la ZAD de Bure, soit quelques petites cabanes fabriquées en haut de quelques arbres dans le bois Lejuc habitées à temps partiel par 15 militants antinucléaires (que l’on fait passer pour des punks à chiens), fut évacuée par… 500 gendarmes ! Rappelons rapidement ce que le pouvoir prévoit à Bure : 80 000 mètres cubes de déchets très hautement radioactifs sous le sol du pays de Jeanne ! Dans le Duché de Bar. Ce projet, déjà fort avancé, contaminera les sous-sols du Pays de Jeanne pour des siècles et des siècles. Cette entreprise est en effet loin d’être sûre. Les scientifiques ont beau assurer que la roche souterraine est solide et stable, la réalité dit tout autre chose. Des galeries se sont récemment effondrées, et l’on déplore des victimes. La roche se révèle finalement être de qualité médiocre. Des nappes phréatiques se situent exactement dans le même secteur et des sources d’eau chaude y circulent. Bref, ces souterrains ne resteront pas secs éternellement, d’autant plus que les fûts qui y seront stockés vont produire une chaleur considérable. Cette activité thermique modifiera la géologie des lieux, c’est certain. Encore faut-il parler des livraisons incessantes de matières radioactives par trains et par camions qui tous les jours mettront en danger les habitants demeurant sur les axes de ces transports. Etrangement, on ne parle jamais de menaces terroristes pour Bure comme si rien ne pouvait être pire que cette décharge radioactive.
Le 22 février, 500 gendarmes débarquaient furieusement sur un site où il y avait donc 15 malheureux protestataires. Il y a 589 ans, le 22 février Jeanne d’Arc arrivait sur le même site entre Bure et Mandres-en-Barrois, première étape de son aventure qui devait l’emmener après être partie de Vaucouleurs jusqu’à Chinon pour rencontrer Charles VII afin de sauver la France. Nous ne voyons pas ici un hasard. Car même si les impératifs économiques et matériels existent, le lieu de la salissure, de la contamination, de l’irradiation, de la destruction, de la laideur, et les dates récentes d’intervention pour accélérer le travail et l’avancement du projet ne sont pas les fruits du hasard. On ne se rend jamais suffisamment compte des obsessions, des manies, des délires, de la folie occultiste de l’élite systémique. Pour elle, les nombres, les chiffres, les dates, les symboles sont choses très importantes. La masse est incapable de l’imaginer, mais pour l’engeance au pouvoir, détruire les symboles de la France éternelle et catholique est une priorité. C’est d’ailleurs, aussi, le 22 février, que les « vigilants » ont dénoncé les prétendus twitts racistes contre la figurante johannique métisse. Comme si la première étape de la chevauchée de Jeanne était célébrée à la façon républicaine en son jour anniversaire, c’est-à-dire contre elle. Après avoir craché sur Maurras et l’Action française originelle (qui milita avec Maurice Barrès pour faire du jour de la Sainte-Jeanne d’Arc celui du patriotisme français), la république utilise des biais pour laminer Jeanne d’Arc.
Allez savoir pourquoi, ces derniers évènements me font penser à une déclaration de Jacques Attali qu’il pronça devant Serge Moati : « J’ai une machine intellectuelle qui fonctionne, donc j’essaye de la mettre au service des autres, parce que je n’ai jamais voulu la mettre au service de l’argent, j’ai voulu la mettre au service de, en hébreu, on dit « tikkoun olam », c’est-à-dire « reconstruire le monde », faire « réparer le monde ». Réparer le monde, faire en sorte que le monde soit légèrement moins bien (sic) après moi qu’avant moi. Voilà, c’est ça mon obsession. »
Transformer Jeanne en la souillant, c’est aussi pour tous les adeptes du tikkoun olam un moyen de réparer le monde de la Création…
François-Xavier Rochette
Alors là je suis sidéré, c’est tellement… bas et infantile. Le nationalisme français est mort.
Pourquoi caractériser cette jeune fille par son physique ? Vous répétez dans votre propos des dizaines de fois qu’elle « n’est pas jolie »… Quel acharnement vous anime? Cela me inapproprié pour cette jeune fille, qui n’y est pour rien, et qui n’a pas demandé ce déferlement sexiste et méchant. Vous insinuez par la même que Jeanne était belle. Ah bon? De quelles représentations authentiques disposez vous? La photographie existait elle ? Ou n’est ce qu’une représentation iconique fantasmée que vous gardez seule juge ? Monsieur vous êtes mauvais et mauvais.
C’est une honte! Une lorraine doit représenter une lorraine!
Ils bafouent sa noblesse de sang et de coeur,Jeanne reviens ces imposteurs nous violent notre pays et ton histoire
on ne défigure pas la France SVP, combien d’autres françaises auraient convenu
Benoît, elle n’a peut-être rien demandé mais elle pouvait refuser, c’est une question de pudeur : Guillaume Canet accepterait il de tenir le rôle de Mandela ?