Shoahrlie, suite des dépenses publiques
Alors que les premières « informations » disaient que les frères Kouachi avaient été tués en tentant de sortir de l’imprimerie où ils étaient réfugiés, l’assaut mené par les forces de l’ordre aurait « dévasté l’imprimerie ».
Et comme l’endettement de la France est seulement d’un peu plus de deux mille milliards d’euros, la région « Île-de-France » a décidé de verser 50 000 euros au titre de la « solidarité ».
C’est évidemment beaucoup mieux placé que dans une feuille de chou indigeste, mais ça suppose que contrairement aux scribouillards, les imprimeurs reprennent le travail, eux qui restent décrits comme « traumatisés ». Sinon, alors que les dégâts occasionnés doublement par l’État (frères Kouachi en liberté et intervention policière) n’ont même pas encore été estimés… ça sera encore une dépense publique en pure perte !
Et si les frères Kouachi avaient réussi ?
Après avoir récupéré plus de 10 millions d’euros, notamment à travers des dons sollicités directement par les « rescapés » « pour survivre » selon leurs propres mots, le torchon antifrançais annonce lui une nouvelle annulation du prochain numéro. Alors même qu’ils disposent de locaux – l’oligarque juif Patrick Drahi a permis à la rédaction de s’installer à Libération –, du personnel – plusieurs dizaines de dessinateurs et journalistes ont proposé de travailler pour le journal –, et, donc, des fonds nécessaires – et même de quoi créer dix nouveaux journaux –, les nouveaux dirigeants de la rédaction ont reporté encore la parution du prochain numéro du torchon. Ils évoquent désormais « plusieurs semaines ».
Les numéros des 21 et 29 janvier ont déjà été annulés ainsi désormais que ceux des 4 et 11 février. C’est Anne Hommel qui l’a annoncé. Cette dernière est chargée de la communication du titre depuis l’attentat. Elle n’a pas précisé ce qu’il en était pour les dizaines de milliers d’abonnements censés avoir été souscrits concernant les 4 numéros non parus.
De DSK à Charlie
Anne Hommel est une « communicante ». Elle a eu longtemps de grands espoirs. D’Euro RSCG – Stéphane Fouks –, elle était passée au service de Dominique Strauss-Kahn dont elle gérait l’image au Fonds monétaire international (FMI) ; sur la fin, elle exerçait les mêmes fonctions pour le candidat à la présidentielle. Elle avait déjà préparé sa reconversion en directrice de la communication de l’Élysée. Faute d’avoir envisagé, préparé et anticipé les pourtant très prévisibles événements survenus par la suite, les multiples accusations de viols (Tristane Banon et Nafitoussa Diallo notamment), il n’en sera rien.
« Stéphane Fouks, son patron chez Euro RSCG, l’y encourage. Réflexion faite, elle se décide à passer au conseil en communication. Ses clients les plus visibles sont désormais Mathieu Pigasse, banquier chez Lazard et propriétaire des Inrocks, et Anne Sinclair, rédactrice en chef du Huffington Post. Et DSK, alors ? “Dominique n’a plus besoin de moi professionnellement. Mais, je reste très attachée à lui. On se parle presque tous les jours” »
rapportait Libération en 2012. Elle avait ensuite géré la communication de Jérôme Cahuzac, autre strauss-kahnien républicain exemplaire. « La vérité, ce n’est pas mon sujet ! » avait-elle alors déclaré celle qui affirme être persuadée que Dominique Strauss-Kahn n’a jamais violé personne.
Pour ce qui est de sa vie privée, Anne Hommel a deux enfants avec Christophe Borgel (« Mon père est juif tunisien » précise ce dernier, député PS, soutien de Dominique Strauss-Kahn) avant de se mettre en couple avec François Kalfon (qui n’a pas cru nécessaire de préciser l’identité ethnoreligeuse de son père, élu PS, soutien de Dominique Strauss-Kahn, ancien d’Euro RSCG et travaillant pour Anne Sinclair à l’Hufftington Post).
Réunion
C’était le samedi 11 octobre dernier à Paris. Anne Hommel fêtait son 47e anniversaire. Elle fut l’une des premières à avoir osé inviter Dominique Strauss-Kahn et les principaux dirigeants du Parti socialiste qui, jusque-là, essayaient de ne pas s’afficher avec le présumé violeur et organisateur de réseau de prostitution à ses heures perdues.
Ils étaient tous là : Jean-Marie Le Guen, Jean-Christophe Cambadélis1, mais aussi… Manuel Valls. Le même Manuel Valls qui, quelques mois plus tôt, quittait ostensiblement une soirée où le même Dominique Strauss-Kahn venait d’arriver – pour l’anniversaire de Julien Dray. Difficile, entre tous ces noms, de faire la part du lobby des condamnés et corrompus et du lobby ethnicoreligieux dont il est interdit de dire le nom. Manuel Valls profita de la présence de ses amis pour déplorer « la crise des élites ».
Notons encore la venue à cette grande fête laïque, quoique fortement teintée par l’avant-garde républicaine, de Jean Veil, l’avocat de Dominique Strauss-Kahn, le propriétaire du Monde Louis Dreyfus (également président du conseil d’administration de l’École supérieure de journaliste (ESJ) de Lille), les journalistes et propagandistes sionistes Élisabeth Lévy, Jean-Pierre Elkabbach2, Michel Field3, Anne Sinclair4 – qui ce jour-là revenait de Lille, où elle avait participé à l’anniversaire de… l’ESJ, ville où en ce moment est jugé… son ancien mari, Dominique Strauss-Kahn … – mais aussi (quand même !) Franck Louvrier – le sárközyste perquisitionné hier dans l’affaire Bygmalion5 –, Brice Teinturier (IPSOS) ou Jean-François Achilli (France Info).
Si le « système » n’existe pas, les liens affirmés entre politiciens, trotzkystes, sociaux-démocrates ou ultralibéraux, en activité ou retraités, journalistes, de « gauche » comme de « droite », sondeurs et publicitaires en présente une belle illusion. Et avec eux, pas de doute : ils sont Charlie.
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1 Jean-Christophe Cambadélis a commencé en politique à la Ligue communiste révolutionnaire (LCR) ; c’est là qu’il a connu Anne Hommel. C’est là que militait Michel Field.
2 Une sorte de grand prix international du « point Godwin » :
[youtube]www.youtube.com/watch?v=lZ7DoNkltE8[/youtube]
3 En bon athée, l’ancien trotzkyste a précisé : « Je suis athée, mais j’ai trop fréquenté les livres pour ne pas être sensible à la question de la transcendance. Ma fille aînée a tenu à se convertir et à faire sa bat-mitsva. Je l’ai accompagnée dans cette démarche, ce qui m’a valu de me retrouver dans une situation inattendue lorsque je l’ai inscrite au cours de Talmud Torah. C’était la première fois que je rentrais dans une synagogue. J’ai été très ému lors de la cérémonie. »
4 « Je n’aurais jamais pu épouser un non-juif ».
5 L’ancien porte-parole de Nicolas Sárközy a été recyclé conseiller régional UMP des Pays de la Loire. Il a été visé par une perquisition quelques jours après celles menées contre Jean-François Copé, et le préfet Guillaume Lambert.