La justice française refuse d’extrader vers la Serbie et libère le criminel de guerre Ramush Haradinaj, bourreau des Serbes du Kosovo
La justice française a refusé jeudi 27 avril d’extrader l’ancien « rebelle » kosovar Ramush Haradinaj vers la Serbie, qui veut le juger pour des crimes de guerre remontant à 1999.
Dans une décision éminemment critiquable à double titre, la chambre d’instruction de la cour d’appel de Colmar a refusé l’extradition d’Haradinaj – bloqué en France depuis son interpellation à l’aéroport de Bâle-Mulhouse début janvier.
Dans un premier temps, selon la Cour, l’extradition vers la Serbie aurait entraîné « des conséquences d’une gravité exceptionnelle » pour lui-même. Drôle de considération, la Serbie étant par exemple signataire de la Convention européenne des droits de l’homme et la justice serbe n’étant pas plus connue qu’une autre dans la région pour des dysfonctionnements ou abus. Et puis que l’on sache, Guantanamo n’est pas en Serbie et ce pays, à la différence de nombreux alliés des États-Unis, n’a pas accueilli de prison de la CIA destinée à la torture de prisonniers de guerre…
Une décision éminemment politique
Mais on comprend mieux la décision en prenant connaissance du reste de la motivation dans la quelle la Cour ne cache pas ses motifs éminemment et scandaleusement politique. La Cour refuse ainsi d’extrader Haradinaj vers la Serbie et lève le contrôle judiciaire qui l’empêchait de rentrer dans son pays en raison de « considérations liées notamment à son rôle (…) dans la vie politique du Kosovo »…
Une justice qui ne cache pas son parti pris politique assumé anti-Serbe et pro-Kosovar face à un criminel de guerre. En effet Haradinaj a participé en juin 1999 à des exactions contre des civils y compris sur des femmes et des enfants serbes au Kosovo, territoire qui venait alors d’être placé sous l’administration des Nations unies.
On comprend bien que les prétendus « droits de l’homme » et autres qualifications de « crimes de guerre » ou « contre l’humanité » sont des notions au contenu à géométrie variable selon les accusés ou les victimes concernées, la loi Rocard-Gayssot nous empêchant de développer plus avant…
Haradinaj, un bourreau qui a même revendiqué son sadisme
En 1998 et 1999, il était donc un des plus hauts responsables de la sanguinaire guérilla soutenue par les forces euro-atlantistes contre les forces serbes. Son unité, les « Aigles noirs », contrôlait une région frontalière de l’Albanie, principale voie d’entrée des armes destinées aux rebelles de l’UCK.
Selon les informations communiquées à Interpol, la Serbie lui reproche d’avoir ordonné la « détention illicite de civils », lesquels ont « subi des tortures, traitements inhumains et viols ». « Certains ont été tués, parfois des mains même de M. Haradinaj », selon les accusations de Belgrade. « Il y a des gens dont les enfants ont été battus sous leurs yeux, à tel point qu’ils sont restés paralysés » avait même précisé lors d’une audience à Colmar le représentant du parquet, Patrick Steinmetz, qui avait évoqué également des meurtres et des viols reprochés à l’ancien rebelle…
Et Haradinaj lui-même dans son livre « Histoire de guerre et de liberté » se vante d’avoir « tué des policiers serbes et des civils serbes » :
« J’ai liquidé des Albanais qui n’étaient pas pour notre cause. Enfant j’étais déjà conscient du fait qu’on ne peur résoudre la question albanaise et kosovare que par la force. Dès mon plus jeune âge je me suis préparé à me battre contre les Serbes ; en 1994 je me suis enrôlé dans l’UCK, armé jusqu’aux dents avec mes camarades j’ai regagné le Kosovo depuis la Suisse via l’Albanie »
Malgré tout, la cour a en revanche donné raison à Belgrade sur d’autres points juridiques : elle a notamment rejeté les allégations selon lesquelles la demande serbe revêtait un caractère « politique ».
L’indépendantisme albanais sous protection americano-occidentaliste
À l’annonce de la décision, le criminel de guerre Haradinaj, qui est actuellement député du parlement de la République autoproclamé du Kosovo, a été acclamé par des centaines de ses partisans venus le soutenir devant la cour d’appel de Colmar, qui ont crié « UCK ! » (la milice terroriste indépendantiste et génocidaire soutenue par le camp américano-occidentaliste et qualifiée « d’Armée de libération du Kosovo ») et « Ramush! ».
En réaction, la Serbie a rappelé son ambassadeur en France pour des consultations et va adresser à Paris une « vigoureuse note de protestation » contre une décision « honteuse, scandaleuse, contraire à la loi et absolument injuste et par dessus tout politique », a justement dénoncé le Premier Ministre de Serbie Aleksandar Vucic. Il a en particulier ironisé sur les « conséquences d’une gravité exceptionnelle » évoquées par la cour de Colmar, au cas où Haradinaj aurait été extradé vers la Serbie. « Nous ne l’avons pas invité à venir prendre du chocolat ou des bonbons, nous voulions qu’il réponde d’accusations de crimes ! »
Le président de la République autoproclamée du Kosovo, lui aussi mafieux indépendantiste pro-Albanais aux mains ensanglantées, Hashim Thaçi, s’est félicité de cette décision se réjouissant de façon négationniste et injurieuse pour les victimes serbes que les « calomnies serbes ne soient pas prises en considération par le monde démocratique »…
Ramush Haradinaj avait été acquitté en 2008 et 2012 par le fantoche Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie (TPIY) qui le jugeait pour des crimes de guerre remontant à 1998. Mais les faits dont il est accusé dans cette procédure examinée en France remontent en revanche à 1999 et sont donc distincts, selon Belgrade.
Haradinaj, marionnette des euro-atlantistes
Néanmoins, si elle nous indigne, sa libération ne nous surprend pas ! Il est notoirement connu qu’Haradinaj a été une marionnette des euro-atlantistes : dans les milieux diplomatiques on affirme même qu’il a été le principal contact de l’OTAN pendant l’agression contre la Serbie en 1999. L’Alliance atlantique lui avait fourni un téléphone satellitaire afin qu’il donne des renseignements pour cibler des objectifs militaires et civils serbes au Kosovo…
Ainsi, la justice française donne là toute la mesure de sa soumission aux mots d’ordres euro-atlantistes qui ont conduit à arracher le Kosovo de sa mère patrie, la Serbie, pour en faire un territoire albanais mafieux aux mains de bourreaux tels qu’Haradinaj et Thaçi.
Le Kosovo c’est la Serbie ! Косово је Србија !