Le cimentier Lafarge a financé l’État Islamique en Syrie
Selon les révélations d’un quotidien français, le groupe de cimenterie Lafarge a entretenu des relations de coopération et versé des « taxes » à l’État Islamique en Syrie. Lafarge, premier cimentier mondial, possédait depuis 2010 une de ses principales implantations au Moyen-Orient dans le nord-est de la Syrie. Lors de l’avancée de l’État islamique dans cette zone, le cimentier a entamé des négociations avec le groupe jihadiste islamique afin de permettre à ses employés locaux de continuer à se rendre sur le site. Et les négociations sur le terrain étaient pilotées par les plus hautes instances du groupe depuis le siège social en France. Le but était clairement de continuer à le faire fonctionner afin d’éviter les pertes financières auxquelles auraient donné lieu l’arrêt de la production. Ainsi des laissez-passer « estampillés du tampon de l’État Islamique » avaient été délivrés à l’entreprise française qui versait également des « taxes de circulation ». Les relations de coopération auraient duré jusqu’en septembre 2014 au moment où l’État Islamique a pris le site.
Les économistes ultralibéraux prétendent faire de l’économie une réalité échappant à la morale. Mais en réalité l’immoralité étant constitutive du capitalisme, l’État nationaliste devra poser les garde-fous empêchant que les acteurs économiques, hors de sa vue, travaillent contre les intérêts fondamentaux de la nation.