En 1943, face à la criminalité inquiétante se répandant dans les quartiers nord du Vieux-Port de Marseille, les autorités françaises décidèrent, conjointement avec leurs homologues allemands dans le cadre de la grande guerre européenne, de raser ce quartier.
« Cloaques les plus impurs, où s’amasse l’écume de la Méditerranée […] C’est l’empire du péché et de la mort. Ces quartiers patriciens abandonnés à la canaille, la misère et la honte, quel moyen de les vider de leur pus et les régénérer »
précise la revue municipale de Marseille en 1942. Ces propos, tenus par Louis Gillet, académicien, ami du communiste Romain Rolland, sont partagés par tous. Après des décennies d’apathie des autorités républicaines, il suffit de quelques mois aux autorités de Vichy pour mettre en place un audacieux plan d’urbanisme puis de liquider ce bidonville, avec la mobilisation d’environ 12 000 policiers.
Soixante-dix ans plus tard, la République a repris ses droits et avec elle la gangrène qui pourrit à nouveau la ville de Marseille. Après deux nouveaux assassinats, la réaction des autorités aurait de quoi faire sourire si la situation n’était pas aussi tragique. Aucun membre du gouvernement ne s’était déplacé il y a dix jours après le meurtre du Français Jérémie, assassiné par un étranger. Pas moins de six ministres ont fait le déplacement après la mort d’un Comorien délinquant et d’un trafiquant de drogue exécuté dont l’origine étrangère n’a pas été encore précisée.
Le premier ministre Jean-Jacques Ayrault avait tenu à accompagner l’israélo-espagnol Manuel Valls, tout comme l’indépendantiste anti-française Christine Taubira et quelques autres. Pour quoi ? Une opération de communication extrêmement coûteuse pour annoncer des « renforts » de police. Une annonce pourtant faite sur ‘twitter’ – par erreur selon elle – par Marie-Arlette Carlotti, obscure sous-ministre aux personnes handicapées et à la lutte contre l’exclusion, avant même l’arrivée de Valls et Ayrault.
Un tel déplacement aurait pu être justifié par l’annonce d’une opération radicale. Nous en sommes loin : le gazeur d’enfants Manuel Valls a annoncé l’envoi à Marseille de 24 policiers, pour trois mois. Cela représente un policier et demi par arrondissement. La population de l’aire urbaine comptant plus de 1,7 million d’habitants, cela représente moins d’un policier pour 70 000 habitants.
Une compagnie de CRS a également été dépêchée sur place. Les syndicats de police ne se font aucune illusion : elle sera repartie rapidement après le passage médiatique du gouvernement.
Au total, l’ensemble des renforts envoyés par le gouvernement Ayrault depuis un an correspond à moins de 10 policiers pour 70 000 habitants. Chiffres dérisoires pour une ville comptant un nombre d’étrangers sans doute supérieur à 50 % (en 2005, selon la démographe immigrationniste et anti-nationale Michèle Tribalat, plus de 50 % des jeunes de moins de 18 ans avaient au moins un parent immigré (et non étranger, technique habituelle des démographes pour masque la réalité de l’invasion) en 2005 dans les trois premiers arrondissements).
Si le gouvernement a décidé de descendre en masse après chaque crime, nous ne pouvons qu’inciter, par souci d’économie des deniers publics, les ministères à s’établir directement et à l’année sur la Canebière.