Les États-Unis ont bien piraté l’Élysée en 2012
En 2012 les systèmes informatiques de l’Élysée avaient été la cible de 2 importantes attaques informatiques dont une entre l’élection de François Hollande et son intronisation, en mai. Les données présentes sur les ordinateurs de collaborateurs de Nicolas Sarkozy avaient ainsi pu être aspirées. Aujourd’hui Bernard Barbier, l’ancien directeur technique de la DGSE, vient de confirmer les soupçons : les États-Unis sont bien à l’origine de ce piratage. « Le responsable de la sécurité informatique de l’Elysée était un ancien de ma direction à la DGSE. Il nous a demandé de l’aide. On a vu qu’il y avait un malware. En 2012, nous avions davantage de moyens et de puissance techniques pour travailler sur les métadonnées. J’en suis venu à la conclusion que cela ne pouvait être que les Etats-Unis » a-t-il indiqué. Les États-Unis avaient à l’époque nié toute implication mais lors d’un séjour auprès de ses homologues américains, Bernard Barbier avait reçu les confidences de Keith Alexander (directeur de la NSA) lui confessant qu’il était déçu car il pensait que jamais on ne les détecterait et d’ajouter : « Vous êtes quand même bons ». Bernard Barbier prend soin de conclure par son étonnement : « Les grands alliés, on ne les espionnait pas. Le fait que les Américains cassent cette règle, ça a été un choc. ».
Qu’est-ce que ce serait si on n’était pas de « grands alliés » ?