En ce mois d’avril 2014, François Hollande s’est rendu à Carmaux pour célébrer le centième anniversaire de la mort de Jean Jaurès – pourtant mort un 31 juillet.
Huées, sifflets, invectives : la population locale de gauche lui a réservé un accueil mouvementé. Le président de leur République avait pourtant choisi avec soin ce déplacement : les villageois avaient voté massivement pour François Hollande en 2012. Il avait obtenu 41,99 % au premier tour – avec une extrême gauche totalisant 19 %, dont 16,13 % pour Jean-Luc Mélenchon qui dépassait Nicolas Sárközy – et plus de 70 % au second.
La colère s’est révélée à la hauteur de l’endoctrinement des habitants, proche du fanatisme, dans cette commune liée à Jean Jaurès, qui y a construit toute sa carrière politique. Membre de la SFIO, l’ancêtre du Parti socialiste de François Hollande, Jean Jaurès avait eu la chance de demeurer toute sa vie dans l’opposition, sans jamais avoir l’occasion de décevoir ses électeurs.
« En France, l’influence politique des Juifs est énorme mais elle est, si je puis dire, indirecte [comparativement à l’Algérie]. Elle ne s’exerce pas par la puissance du nombre, mais par la puissance de l’argent. Ils tiennent une grande partie de la presse, les grandes institutions financières, et, quand ils n’ont pu agir sur les électeurs, ils agissent sur les élus. Ici, ils ont, en plus d’un point, la double force de l’argent et du nombre ».
Jean Jaurès, 1er mai 1895, La Dépêche.
« Nous savons bien que la race juive, concentrée, passionnée, subtile, toujours dévorée par une sorte de fièvre du gain quand ce n’est pas par la force du prophétisme, nous savons bien qu’elle manie, avec une particulière habileté, le mécanisme capitaliste, mécanisme de rapine, de mensonge, de corset, d’extorsion ».
Jean Jaurès, Discours au Tivoli, 1898.