« La France fait ce qu’elle a à faire »
a déclaré François Hollande vendredi à propos de la politique économique française. Ces propos cyniques étaient prononcés alors que les chiffres du chômage étaient publiés et révélaient une nouvelle dramatique hausse du chômage. Des propos d’autant plus insultants qu’ils visaient à confondre la politique du gouvernement d’occupation et la France.
« Nous considérons que nous avons fait ce que nous avions à faire, poursuivre la réduction du déficit structurel, faire 21 milliards d’économies, mener des réformes structurelles tout à fait significatives, muscler davantage notre économie avec le pacte de responsabilité. La France [sic] veut préserver toutes les conditions pour la croissance, respecter les traités, et les respecter avec le maximum de flexibilités qui sont permises par ces traités. Les explications et détails que nous fournirons permettront de faire comprendre à la Commission que nous respectons les traités en préservant, parce que c’est ça l’essentiel, la croissance et l’emploi »
a encore osé ajouter le président de leur République.
L’optimisme niais de François Hollande est loin d’être partagé par ses partenaires européens. La Commission européenne a adressé une lettre à plusieurs gouvernements, notamment français et italiens. Le premier ministre italien a décidé de publier la lettre, au contraire de François Hollande qui a voulu garder le secret sur le contenu de la lettre et imposé le silence à ses ministres. Un site d’information a cependant publié le document. S’il n’apporte pas d’éléments nouveaux et rappelle les griefs émis depuis plusieurs mois par la Commission contre la politique du gouvernement français, le ton est, selon la presse, parfois plus virulent contre le gouvernement français que contre les dirigeants italiens.