Marseille : un représentant du judaïsme politique en correctionnelle pour entrave à la justice
Un membre influent et localement connu du judaïsme politique à Marseille est jugé jeudi 15 et vendredi 16 septembre au Tribunal correctionnel pour entrave à la justice. Il est reproché à Zvi Ammar, président du Consistoire israélite de Marseille et président de Sport Négoce International, d’avoir récupéré un bagage plein de billets (346 360 euro) dans une voiture dont le conducteur venait tout juste de se faire assassiner. Il est donc renvoyé en correctionnelle par le juge d’instruction aux côtés de son frère jumeau Simon pour recel, et du passager de la voiture, pour avoir fait « obstacle à la manifestation de la vérité » en « modifiant l’état des lieux d’un crime ».
En effet le 8 novembre 2007, Olivier Plançon, 40 ans, directeur commercial d’un grossiste en articles de sport monégasque est assassiné d’un coup de fusil à canon court tiré à bout portant en pleine face, sur un parking tout proche de la société de Zvi Ammar, dans les quartiers nord de Marseille. 2 hommes à scooter le bloquent alors qu’il veut sortir du parking. L’un d’eux tape à la vitre du conducteur puis tire sans sommation. Plusieurs témoins de la scène ont vu, quelques secondes à peine après la détonation, un homme en chemise blanche – identifié comme Zvi Ammar – venir récupérer les bagages qui se trouvaient dans la voiture. Or un des sacs contenait selon l’accusation 346 360 euros en espèces, somme qui sera retrouvée peu de temps après sur les comptes des sociétés de Zvi Ammar. Il se serait agi pour les sociétés d’un système de blanchiment pour lequel Zvi Ammar est également mis en examen.
Ce dernier et ses co-accusés nient. Et « le silence d’Ammar empêche la police d’avancer sur la piste des tueurs car le plus probable est que l’information du transfert de fonds est venue de l’intérieur de la société »…
« Au voleur ! Au voleur ! A l’assassin ! Au meurtrier ! Justice, juste ciel ! Je suis perdu, je suis assassiné, on m’a coupé la gorge, on m’a dérobé mon argent. Qui peut-ce être ? Qu’est-il devenu ? Où est-il ? Où se cache-t-il? Que ferai-je pour le trouver ? Où courir ? Où ne pas courir ? N’est-il point là ? N’est-il point ici ? Qui est-ce ? Arrête. Rends-moi mon argent, coquin… Ah ! C’est moi. »