Meurtre d’Eva Bourseau à Toulouse : Taha reconnaît des coups de pied-de-biche
C‘est peut-être la reconstitution jeudi à Toulouse (Haute-Garonne) du meurtre d’Eva Bourseau qui a forcé l’un des deux suspects à reconnaître le coup fatal. Taha, bientôt 23 ans, a admis avoir infligé «un voire, deux» coups de pied-de-biche à la jeune étudiante en art toulousaine.
«Depuis le début de l’enquête, ce garçon assume ses gestes. Il devait également assumer le geste fatal», confirme son avocat Me Edouard Martial à «La Dépêche du Midi». «Mais quant à savoir s’il s’agit du coup fatal, c’est une autre histoire», a ajouté Me Pierre Alfort, un autre avocat de Taha.
Toute la journée de jeudi, dans l’appartement d’Eva Bourseau, Zackarya, 20 ans et Taha ont mimé les gestes qui ont mené au meurtre de la jeune femme.
Taha avait déjà reconnu avoir eu en main le pied-de-biche qui devait servir à fracturer la porte pour cambrioler Eva. Le médecin légiste avait rapidement affirmé que cette arme de fortune avait surtout servi à causer un traumatisme crânien, qui avait entraîné la mort d’Eva. Depuis leur incarcération en août 2015, Taha et Zack se renvoyaient la responsabilité des coups.
Dans la nuit du 26 et 27 juillet 2015, Taha et Zack viennent chez Eva pour recouvrir une dette de 700 euros. Les trois jeunes gens, qui se connaissent depuis un an et ont l’habitude de consommer et de vendre de la drogue, passent une partie de la soirée ensemble. Ils prennent du speed et de l’atropine, une substance employée pour les réanimations cardiaques.
Eva meurt sous les coups violents de Taha. Les deux jeunes gens reviennent le lendemain pour masquer leur crime : comme dans la série américaine «Breaking Bad», ils placent le corps de la jeune femme dans une malle en plastique et la recouvre d’acide chlorhydrique.
Un troisième jeune, dit «Le Chinois » alors âgé de 23 ans et présenté dans un premier temps comme la tête de réseau du trafic de drogue et le commanditaire du crime, a été remis en liberté sous contrôle judiciaire en janvier 2016.