Nouveau projet de censure contre l’expression libre par voie numérique
« Ce n’est pas parce que le débat national est médiocre qu’il ne faut pas continuer à travailler » lâche la Sénatrice de l’Orne. Nathalie Goulet veut sanctionner les « fake news », les informations fausses ou inventées. « Tout le monde est visé », explique-t-elle, « il n’y a pas que les bloggeurs. Quand le Président des États-Unis envoie des tweets fantaisistes… ». Mais bien sûr le moindre procureur français se saisira de ce nouveau texte pour poursuivre Donald Trump… De qui se moque Nathalie Goulet ?
Aggraver les sanctions encourues
La loi de 1881 encadre la Presse. Cette proposition de loi entend aggraver les sanctions et en cela moderniser cette loi de 1881.
Il faut prendre en compte le fait que la diffusion d’information a évolué. « La notion a passablement varié », ajoute Nathalie Goulet « ce n’est plus seulement la presse mais aussi les réseaux sociaux. »
Comme le rappelle sa proposition de loi : « chacun peut aujourd’hui publier ses écrits depuis un ordinateur ou un téléphone portable. C’est en soi une très bonne chose, mais il faut prendre acte de cette transformation de la presse qui est aussi et malheureusement à l’origine d’abus de plus en plus nombreux. »
C’est bien ça qui anime Nathalie Goulet : partir en défense de la grosse presse pourrie dont le monopole est largement entamé par les moyens d’expression virtuels et dont le crédit dans la population française n’a jamais été aussi bas…
Et derrière la défense implicite des intérêts de cette « presse », Nathalie Goulet ne se fait-elle pas aussi le bras armé des oligarchies financières, 10 milliardaires possèdent quasiment tous les titres papiers, et dont leur monopole, avant l’irruption des nouveaux moyens de communication électronique, était peut-être pour eux une aubaine ?
Nathalie Goulet, en tout cas, n’est pas n’importe quelle sénatrice. Fille d’un commerçant de jeans installé à Douai (Nord), Nathalie Goulet est avocate mais radiée de l’ordre pour « manquements graves et réitérés aux principes essentiels de la profession ». Elle a séjourné en Israël mais un proche glisse : « Elle a épousé la cause sioniste. Son mariage avec le sénateur Goulet, connu pour sa sympathie pour la cause arabe en a surpris plus d’un ». En effet elle a épousé le sénateur Daniel Goulet, de 20 ans son aîné, dont elle a été la secrétaire puis la suppléante. Elle « récupère » donc le siège de son défunt mari lorsque celui-ci trouve la mort dans des conditions suspectes dans les Émirats Arabes Unis en 2007… L’enquête conclue à une mort naturelle.
Chacun serait concerné, producteur ou relais de fausses informations
Nathalie Goulet propose d’obliger les personnes majeures ou mineures pouvant, par voie numérique, publier, diffuser, reproduire ou référencer des nouvelles, à en vérifier le contenu.
Elle propose une peine d’un an de prison et 15 000 euros d’amende pour sanctionner cette diffusion de fausses nouvelles élaborées de mauvaise foi.
Majeurs comme mineurs seraient également concernés « parce qu’on ne peut pas savoir qui publie sur Internet » explique Nathalie Goulet.
Extraits de la proposition de Loi
La définition de la « nouvelle » : « La nouvelle est l’annonce de faits précis et circonstanciés, actuels ou passés faite à un public qui n’en a pas encore connaissance ».
Celle de la mauvaise foi : « Doit notamment être considéré de mauvaise foi, l’éditeur, le diffuseur, le reproducteur, le moteur de recherche ou le réseau social ayant maintenu à la disposition du public des nouvelles fausses non accompagnées des réserves nécessaires pendant plus de trois jours à compter de la réception du signalement par un tiers de leur caractère faux. »
Encore une usine à gaz dont bien sûr les lobbies antiracistes sauraient se saisir pour accentuer la lutte contre « la réinfosphère » et aussi faire taire les pourfendeurs de mythe…