Mise en lumière par la mort de l’acteur Philip Seymour Hoffman, au sein d’un réseau de trafiquants visiblement lié à la mafia juive, la recrudescence de la consommation d’héroïne a été dénoncée par le ministre de la Justice américain Eric Holder.
Il a évoqué une « une crise de santé publique » et souligné l’explosion des morts par overdose (+45 % entre 2006 et 2010). Selon les chiffres gouvernementaux, le nombreux de consommateurs d’héroïne a augmenté de 40 % entre 2010 et 2012. Signe de l’inondation du marché américain, les saisies d’héroïne à la frontière avec le Mexique ont augmenté de 320 % en 2008 et 2013.
« Actuellement, il y a peu de substances plus mortelles que les opiacés délivrés sur ordonnance et l’héroïne. Il est évident que l’addiction aux opiacés constitue une crise de santé publique urgente et grandissante. La dépendance à l’héroïne et à d’autres opiacés –notamment certains médicaments anti-douleur– affecte la vie des Américains de chaque région (…) et se solde trop souvent par une issue fatale »
a déclaré Eric Holder, évoquant certains médicaments détournés pour alimenter un marché parallèle.
La « guerre contre les drogues » a été lancée en 1971 aux États-Unis et n’a jamais été en mesure d’enrayer la progression de la consommation de drogues, pas plus les politiques permissives que les politiques répressives (un prisonnier sur deux aux États-Unis l’est pour une affaire en lien avec la drogue). La politique officielle de l’administration américaine contre la drogue a souvent été contredite par ses liens et son soutien à des régimes financés par l’argent de la drogue. À partir du précédent de la Seconde Guerre mondiale, lorsque le pays s’était allié avec les mafias italiennes pour attaquer les régimes nationalistes d’Europe, la politique étrangère américaine, notamment via la CIA, a conduit à aider des régimes favorables à la drogue ou des groupes para-militaires – dans un contexte de lutte contre le communisme où souvent les deux parties se finançaient par le trafic de drogues.
Ce double-langage souligne l’incongruité de la position gouvernementale, incapable de porter une vision du monde claire, saine et cohérente.
En 2011, une commission indépendante, formée par plusieurs anciens chefs d’État (Pologne, Suisse, Mexique, Colombie, etc.), et autres personnalités (prix Nobel, ministre américain, etc.), ont publié un rapport établissant :
« La guerre globale contre les drogues a échoué, avec des conséquences dévastatrices pour les individus et les sociétés à travers le monde. Cinquante ans après le lancement de la Convention unique des Nations unies sur les stupéfiants sur les stupéfiants, et des années après que le président Nixon a lancé la guerre du gouvernement américain contre les drogues, il y a un besoin urgent de réformes fondamentales des politiques nationales et mondiales de contrôle des drogues. »
Cette commission tendait vers des solutions bien pires, favorable largement à la légalisation des drogues, dans le sillage de nombreux critiques de la guerre contre les drogues aux États-Unis, libéraux ou juifs, promoteurs de la destruction totale des sociétés et y mêlant généralement les « problèmes » de « racisme » ou défendant les dictatures communistes.
Ainsi, le journaliste David Simon compare l’emprisonnement des trafiquants de drogues à un « un holocauste au ralenti » ; le psychiatre, également juif, Thomas Szasz, affirme que, « au cours des trente dernières années, nous avons remplacé la persécution médico-politique des consommateurs illégaux de sexes (“les pervers” et “psychopathes”) [qu’il défend et dont il estime qu’ils doivent être libres] avec la persécution médico-politique encore plus féroce des consommateurs de drogues illicites ».