Le métèque stalinien Jean-Luc Mélenchon a longuement attaqué le Front national lors de sa comparution le 6 mars à Paris devant la XVIIe chambre correctionnelle. Accusé d’avoir injurié Marine Le Pen en la traitant de « fasciste » (sic), il a plus que persisté à l’audience.
« Tout ça est une guignolisation de la vie politique. Pourquoi voudriez-vous que le peuple français soit le seul peuple qui ait envie d’avoir un fasciste à sa tête ? […] Nous sommes en train d’en parler alors que c’est aussi stupide que si le père Noël était en tête. »
avait-il déclaré en 2011. En opposition totale avec les pratiques du parti jusque-là, Marine Le Pen avait porté plainte, comme elle devait le faire en de très nombreuses autres occasions après son accession au pouvoir cette année-là et depuis. Un comportement étrange, tant il était certain que la grande majorité de ces procès se termineraient au détriment du parti d’extrême-droite. Mais une aubaine pour son avocat et proche, Me Wallerand de Saint-Just, bénéficiant ainsi de juteuses et nombreuses affaires.
Si Marine Le Pen a porté plainte et déclenché par sa seule volonté cette affaire, elle a finalement fui la confrontation. En refusant de venir à l’audience, elle a offert à Jean-Luc Mélenchon une formidable tribune politique. Le propagateur de l’idéologie la plus criminelle que la terre ait porté s’était fait accompagner par des militants, des journalistes – qu’il a pris soin de remercier -, et des « universitaires » marxistes pour défendre sa cause. Le Front national n’était représenté que par le fallot Wallerand de Saint-Just, sur lequel les journalistes ont ironisé, lui qui « attendait tout seul dans un coin [tripotant] un mouchoir en papier »…
L’avocat de la famille Le Pen a profité de cette occasion pour annoncer que finalement, contrairement à ce que Marine Le Pen avait prétendu, le FN ne porterait pas systématiquement plainte contre ceux qui qualifient le parti « d’extrême-droite ». « Cela ferait trop de boulot, je fais des droits de réponse » a-t-il lâché. Est-ce ce manque flagrant de volonté au travail qui fait qu’il pouvait déclarer il y a peu : « Je peux gagner en net 100 000 € par an. Je n’ai jamais bien gagné ma vie. » (sic).
Sur la scène, Jean-Luc Mélenchon fait de son témoignage un véritable discours politique.
« Moi, je suis jacobin et robespierriste. Marine Le Pen aurait dû être heureuse et flattée d’être traitée de fasciste, car c’est bien ce qu’elle mérite. Elle tente de se cacher sous une peau de mouton pour faire oublier sa nature cruelle et violente de fasciste. »
Après lui, Michel Soudais, intervient. Cet inconnu, rédacteur en chef de Politis1, revue d’extrême-gauche, anti-nationale et pro-invasion financée par le grand patronat (ce qui ne l’empêche pas de se proclamer « anticapitaliste »), intervenait comme témoin.
« Il a raconté le congrès de passation de pouvoir entre Marine Le Pen et son père, à Tours, en janvier 2011. Il y était. Il y a entendu scander des slogans « La France aux Français » par des militants.
Il a parlé de la présence au congrès d’Alexandre Gabriac et Ivan Benedetti, tous les deux membres de l’Œuvre française. Il se souvient qu’ils ont été invités à monter sur scène, après avoir été élus au comité central. Ces deux-là n’ont été exclus du FN que quelques mois plus tard, suite à des révélations de la presse. »
rapporte Nolwenn Le Blevennec pour Rue89.
Fraternellement, le bien seul Wallerand de Saint-Just a essayé de prouver qu’être traité de fasciste est une insulte puisque, en s’appuyant sur les élucubrations de Robert Paxton, activiste anti-français et anti-européen, être fasciste, c’est presque être nazi, c’est donc presque être complice de la “Shoah”, la référence suprême du candidat RBM à Paris.
Des arguments balayés par les avocats de Jean-Luc Mélenchon, par l’avocat général, qui a réclamé la relaxe, et à nouveau par le communiste lui-même reprenant la parole pour asséner :
« Le fascisme n’est pas une injure, mais un péril de mort. Un lien avec l’Histoire doit être fait. Je n’ai pas injurié Marine Le Pen, je l’ai caractérisée. Vous ne cesserez jamais à nos yeux d’être des fascistes, même si vous nous interdisez de le dire. »
Il ne manquait guère que l’Internationale et les applaudissements pour conclure cette réunion politique offerte par Marine Le Pen.
Le jugement, sans surprise, sera rendu le 10 avril aux dépens du Front national et, au-delà, des Français et des nationalistes, suite à un combat lancé par Marine Le Pen et aussi immédiatement que lâchement abandonné.
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1 La revue, fondée en 1988, a pu survivre grâce à l’argent du milliardaire Pierre Bergé, avant de quémander l’argent de la MACIF (Mutuelle assurance des commerçants et industriels de France et des cadres et des salariés de l’industrie et du commerce) et de Spie Batignolles, la 4e entreprise de BTP de France. Malgré cela, à l’image de Libération, le journal est incapable de survivre par lui-même. Politis a accumulé pour l’année 2013 un déficit de près de 100 000 euros.
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