Depuis plusieurs années, le quartier d’Ozanam fait la une de l’actualité locale : voitures et poubelles brûlées par centaines, profanation et incendie d’une chapelle Saint-Vincent-de-Paul en novembre, 24 départs de feu le 5 décembre, etc. Les faits d’une extrême gravité restent cachés par les médiats nationaux. Les riverains ont dénoncé à d’innombrables reprises les trafics de drogues, attaques contre les pompiers, insultes, agressions, sans aucune réelle réaction des autorités.
« Plus de 30 poubelles ont brûlé en deux mois ! Rien que la nuit dernière, ce sont six poubelles et trois gros conteneurs qui sont partis en fumée ! Il n’y a jamais eu autant d’incendies en si peu de temps. […] Tous les équipements qui ont été installés dans le quartier sont tagués ou cassés. Les jeunes passent à fond la caisse en scooter en nous insultant ou en faisant des doigts d’honneur. […] On ne vit plus parce qu’on a peur. Récemment, une vieille dame qui n’y voit plus très bien s’est fait arracher deux colliers qu’elle avait autour du cou, alors qu’elle était assise devant chez elle ! Les camping-cars qui sont garés sur le parking au-dessus se font attaquer la nuit. […] On ne peut même plus traverser le quartier ! Lucien Flamant [adjoint responsable des quartiers] a voulu aller voir les jeunes en disant qu’il les connaissait, et il s’est fait jeter sans ménagement. […] rien n’a bougé depuis dix ans. »
se lamente le président d’une association de riverains, interrogé par L’Indépendant. Il conclut :
« D’ici le 21 juin, on va se réunir avec les pavillonnaires d’Ozanam. Et si ça continue à se détériorer, on s’armera. »