Encore une fois, et on ne les compte plus, l’auteur de tags antisémites et racistes découverts à Toulouse au mois de février et mars sur des bâtiments publics, n’a pas vraiment le portrait du « raciste » tel que le gouvernement, les médiats et le lobby voudrait le faire croire. On peut même dire, en l’espèce, qu’il est plutôt un grand ami des juifs – s’il ne l’est pas lui-même ? – et des autres « zissus de la diversité ».
C’est un vrai cas d’école de l’imposture médiatico-politique par laquelle on ne cesse d’accréditer l’idée d’une recrudescence des actes antisémites et/ou racistes attribués à des hordes de Français fanatisés, excités par une prétendu « fachosphère ». Mais les faits sont têtus. Qu’on en juge !
C’est l’ancien directeur de l’hôpital psychiatrique de Villejuif. Les médiats toulousains le désigne pudiquement comme « Christian N. », pas de nom… Une pudeur qui tranche avec les habitudes médiatiques lorsque les auteurs d’actes racistes ou antisémites peuvent être rattachés à « l’extrême-droite ». Quand la meute de lumière parvient à attraper dans ses rets quelqu’un qu’elle peut faire passer pour un dangereux antisémite, elle n’y va pas avec le dos de la cuillère. Elle accumule généralement trop de frustrations pour faire preuve de tempérance dans les moments où elle se donne le droit de se défouler. Alors, quand la police républicaine, la LICRA, le CRIF, les associations de Mémoire, les clubs shoatiques, les Frères la tolérance, ont sous la main l’un de leurs boucs émissaires, ils le saignent à blanc.
À 64 ans, ce retraité de la Fonction publique dénote dans le box des prévenus du tribunal correctionnel de Toulouse.
En couple avec une femme qui appartient à la communauté juive de Toulouse, il « ne s’explique pas » comment il a pu inscrire des phrases à connotation racistes et antisémites sur des bâtiments publics.
Des banques, mais aussi les écoles municipales du quartier des Sept Deniers qui ont été prises pour cible le 11 mars dernier, au petit matin, à grand renfort d’aérosols de peinture et de « propos odieux », note le procureur ce lundi. « Associer les termes juifs et francs-maçons au dessin d’une croix gammée sont des faits très graves ». Il requiert notamment 2 ans de prison avec sursis et mise à l’épreuve ainsi qu’une obligation de soins. En effet, le prévenu reconnaît avoir un problème d’addiction pour lequel il est suivi et soigné. « Mais ce matin-là, j’ai rechuté et bu du whisky. Associé avec le puissant psychotrope, ça m’a rendu fou », explique-t-il.
Ben voyons, puisqu’il n’a pas vraiment le profil du beauf raciste, alors faisons-en un « déséquilibré », la chansonnette bien connue…
Brun, tassé dans un pull-over beige, le sexagénaire reste calme pour tenter de comprendre comment il a pu inscrire ce genre de propos sur les juifs, les francs-maçons, mais aussi les Arabes qu’il voulait voir « dehors », à en croire l’un des six graffitis relevés ce 11 mars.
« Je fête Kippour chaque année, j’amène ma femme à la synagogue. J’ai des amis musulmans et j’ai eu l’occasion de rencontrer des francs-maçons au cours de ma carrière : je n’ai rien contre ces gens ».
Seul moment où il manque de s’agacer : l’évocation des 41 armes saisies chez lui en perquisition. « Toutes déclarées car je suis chasseur », rappelle-t-il au président Didier Suc qui évoque un « arsenal inquiétant ». Pour l’avocate de la Caisse d’épargne, dont l’agence route de Blagnac a été ciblée par une croix gammée, le prévenu voulait « crier sa haine avec des dessins ignobles ». Du côté des écoles municipales, c’est la mention « Corruption » avec des lettres « d’au moins 1 mètre de haut » qui a été inscrite à la bombe de peinture. Le retraité avait justement été condamné à Paris à 3 ans de prison avec sursis pour ces faits précis. « Il en veut aux institutions », estime l’avocate de la partie civile.
Du côté de la défense, Me Ludovic Sérée de Roch décrypte plutôt un homme en « désœuvrement », « il a un cursus brillant et exemplaire. C’est un ancien major de Fermat et il a fait toutes les grandes écoles ».
« Il est très bien intégré au sein de la communauté juive de Toulouse. Il n’est pas un skinhead, un néonazi ou un antisémite de cité. Il n’entre pas dans les schémas traditionnels et n’a aucun antécédent de ce type. Il y a un côté maladif ou tout du moins, irrationnel dans ses actes ».
Seulement poursuivi pour les faits de dégradations, l’ancien directeur de l’hôpital psychiatrique de Villejuif devra s’expliquer des faits d’incitation à la haine le 25 avril prochain. « Je déteste le Front national ! », lance-t-il au président, Didier Suc.
On « saucissonne » les poursuites, technique judiciaire bien connue pour noyer le poisson, minimiser la portée des faits, en diluer l’impact médiatique…
Le tribunal de Toulouse vient de le condamner à 6 mois de prison ferme avec maintien en détention : 3 ans de prison dont 30 mois avec sursis. En outre, il a interdiction de porter une arme soumise à autorisation pendant trois ans.
Cette histoire rappelle un peu une blague qui avait cours en Union Soviétique sous Brejnev:
Un type déclare que Brejnev est débile.
Le quidam est condamné à trois ans et à trois mois.
Mais pourquoi trois ans et trois mois demande t-il?
Trois mois, c’est pour avoir insulté le camarade premier secrétaire du Parti.
Trois ans, c’est pour avoir divulgué un secret d’Etat.