Poignant et désolant : un homme politique allemand, Dirk Helms, d’un parti de droite qui a plutôt le vent en poupe et s’intitule l’Alternative pour l’Allemagne (AFD, Alternative für Deutschland), a osé, le 17 octobre, déclarer dans une réunion presque confidentielle (une petite vingtaine de participants) que « ce sont les Alliés qui ont construit les chambres à gaz de Dachau » ! Que n’avait-il pas dit là ?
Les révisionnistes savent, eux, qu’en 1960 le directeur de l’Institut d’histoire contemporaine de Munich, le Dr Martin Broszat, avait déclaré, dans le journal Die Zeit du 19 août 1960, qu’il n’y avait jamais eu de gazages à Dachau. Il l’a dit, il l’a écrit, mais il n’était pas allé jusqu’à dire que les Alliés avaient été responsables de la construction de « la » (car on n’en montre qu’une) chambre à gaz de Dachau.
Le coupable, Dirk Helms, a déclenché un scandale, surtout auprès de toutes les associations et organisations de sa région, qui, quelques heures après ses propos, ont diffusé une déclaration conjointe pour se désolidariser d’un homme qui ose « banaliser les crimes du national-socialisme ». « Nous nous excusons auprès des victimes du national-socialisme. Ces déclarations ne portent pas seulement atteinte à la dignité des victimes, mais aussi à leurs descendants. »
Et tous ces bons apôtres de signer cette déclaration… et d’abandonner le déviant dans la tranchée.
(Bocage)
Ajoutons que la page Wikipédia consacrée au sujet précise :
« Aucune preuve définitive n’a pu être apportée sur la réalité de la mise à mort par gazage à Dachau. […] Selon l’historien Pierre Vidal-Naquet la chambre à gaz de Dachau n’a jamais fonctionné, même pas pour des tests ».
Une petite correction : Le Dr. Dirk Helms n’est pas un « haut cadre » du AfD mais un petit. Il a eu le maheur que son discours devant 17 personnes près de Lübeck au nord de l’Allemagne a été relayé par le journal regional « Lübecker Nachrichten » dont l’article a été à nouveau relayé par les journaux nationaux allemands comme « Die Welt » ou le « Huffington Post ». La déclaration des dirigeants de son parti a été immédiate et ils ont demandé pardon à toutes les « victimes de l’holocauste ET leur descendants ». Le chef du parti AfD, le Prof. Lucke, qui se déclare lui-même « philosémite » et qui est membre au parlement européen, a exigé que le pauvre Dr. Helms soit expulsé du parti. Helms de son côté a évidemment démissioné de son poste dans son parti au niveau local mais reste, pour l’instant, membre du parti. Anecdote : Le Dr. Helms vient de fêter ses 70 ans. Il s’est donné avec son discours un cadeau d’anniversaire empoisonné. Reste à signaler que 95% des commentaires sur les réseaux sociaux sur cette petite affaire locale sont hyper-critiques : nazie, négationniste, mettez le en prison et compagnie. Comme remarquait le Prof. Faurisson : « Armes Deutschland » – pauvre Allemagne.