Environ 4 000 Allemands se sont réunis à Dresde hier soir pour le 15e rassemblement du groupe anti-islam. C’est deux fois plus que la semaine passée, mais six fois moins qu’au plus fort de la mobilisation en janvier. Cela reste une importante mobilisation au vu de la propagande médiatique contre les Européens patriotes contre l’islamisation de l’Occident (PEGIDA, Patriotische Europäer Gegen die Islamisierung des Abendlandes) et après les différentes affaires subies par le mouvement ces dernières semaines, ainsi que les attaques organisées par l’extrême gauche.
Présent malgré sa démission du poste de porte-parole, Lutz Bachmann, a affirmé que PEGIDA présenterait des candidats lors des élections municipales à Dresde en juin. Son maintien officieux à la tête de l’association a provoqué le départ des autres responsables qualifiés par la presse de plus « modérés ».
PEGIDA a peu profité des nouveaux attentats islamistes commis à Copenhague les jours précédents après Paris. Le mouvement semble s’essouffler après des relatifs échecs ces dernières semaines, mais se maintient tout de même. L’une des prochaines étapes est une marche organisée à Newcastle le 28 février prochain. Les autorités de la ville britannique ont déjà annoncé qu’elles tenteraient d’interdire le rassemblement. C’est la première fois que PEGIDA s’exportera sur l’île qui avait vu naître il y a quelques années un mouvement similaire, la Ligue de défense anglaise (EDL, English Defence League), qui utilisait un registre proche (refus du racisme et du national-socialisme notamment, avec en plus une judéomanie affirmée ainsi qu’une acceptation de l’immigration de masse et du multiculturalisme) qui s’est achevée par le ralliement de ses fondateurs au système.