Nous publions ci-dessous la traduction d’un article du professeur américain Kevin MacDonald publié le 17 novembre 2013 sur le site The Occidental Observer.
Dans une note du chapitre 5 de Separation and Its Discontents1, je décris le travail de Felix Theilhaber, un sioniste racial travaillant en Allemagne au début du XXe siècle. Comme tous les sionistes raciaux, Thielhaber voulait mettre fin aux mariages mixtes pour les Juifs, augmenter la fertilité juive, et préserver la pureté raciale juive. Theilhaber était très préoccupé par la baisse du taux de natalité juif et fut politiquement actif pour tenter d’augmenter la fertilité juive (allant jusqu’à proposer de taxer les familles « pauvres en enfants » pour soutenir les familles « riches en enfant »). Dans le même temps, il a également contribué à la création de la Gesellschaft für Sexualreform [Association pour la réforme sexuelle], dont les objectifs étaient de légaliser l’avortement et de rendre disponible les contraceptifs au public allemand. (D’autre part, en tant que nationalistes ethniques, les nationaux-socialistes encourageaient la fertilité et adoptèrent des lois restreignant l’avortement et décourageant la contraception.)
Ces jour-ci, un article d’Allison Deger sur le site Mondoweiss2 montre l’hypocrisie des Juifs américains qui sont à la fois d’ardents partisans de l’avortement en Amérique, mais soutiennent les organisations anti-avortement en Israël (« “Pro-Life ? Pro-Israël ?” : Organisation anti-avortement israélienne cherche le soutien américain pour mener la guerre démographique dans l’État juif »).
« Les Amis américains d’Efrat3 [American Friends of Efrat], le collecteur de fonds d’Efrat aux États-Unis (…), est un groupe anti-avortement israélien avec des centaines de bénévoles qui conseillent les femmes juives contre l’avortement et fournit un soutien pour la première année de vie de l’enfant. Alors que le discours pro-vie américain met l’accent sur la moralité, les Amis américains d’Efrat aborde l’avortement du point de vue de la démographie. Leur publicité pour le programme du Comité de secours aux bébés israéliens (CRIB) [Committee to Rescue Israeli Baby], (…) promeut ce qu’ils appellent une “aliyah intérieure”, ou l’augmentation de la population juive d’Israël non par la venue de nouveaux immigrants, mais en augmentant le taux de natalité via des conseils et des subventions contre l’avortement.
Bien qu’Efrat aide seulement les femmes en Israël, le groupe a reçu le soutien depuis Washington de ses partenaires américains. Le sénateur Chuck Schumer, un champion pro-avortement reconnu, qui a utilisé la question de l’avortement pour obtenir son siège de sénateur de New York, a assisté au gala du 30e anniversaire d’Efrat. Schumer a été salué par le Planning familial [Planned Parenthood], qui l’a qualifié de “héros”, avec “un record de vote pro-avortement et pro-planification familiale de 100 %”, mais en 2007 Schumer mis sa position pro-avortement de côté et rejoignit ses ennemis anti-avortement pour cette célébration. (…)
Selon le rapport des impôts sur le revenu, les Amis américains d’Efrat récupèrent l’argent de fondations classiques y compris des dons de la Deutsche Bank, la Fondation Goldman Sachs et la Fondation Prudential. Mais les sommes les plus importantes viennent de la communauté juive. Malgré le fait que 89 % des Juifs américains soutiennent les droits à l’avortement, la Fédération de la Fondation du grand Philadelphie (Federation Foundation of Greater Philadelphia) a envoyé au groupe 100 000 $ en 2004 et 2006, tandis que la Fondation communautaire juive de la Fédération juive du grand Los Angeles (Jewish Community Foundation of the Jewish Federation of Greater Los Angeles) a donné au CRIB un peu plus de 5 000 $ en 2007 et 10 000 $ en 2008. En outre, la Fondation Madav IX, un organisme de bienfaisance financé par des fondations familiales juives mais administré par la Fédération juive de Cleveland (Jewish Federation of Cleveland), a donné pour le programme du CRIB 10 000 dollars en 2008. La Fondation Madav IX partage la même adresse dans l’Ohio que la Fondation de la famille Bennet et Donna Yanowitz (Bennet and Donna Yanowitz Family Foundation) qui a donné au programme CRIB 2 000 $ en 2004 et 1 000 $ en 2007.
Rappelons-le : Chuck Schumer et 89 % des Juifs américains soutiennent le droit à l’avortement aux États-Unis, mais une organisation de défense anti-avortement en Israël n’a aucun problème à attirer l’argent de grandes organisations juives réputées ainsi que le soutien d’un politicien juif comme Schumer. Une annonce diffusée par le groupe illustre cet état d’esprit :
« Israël mène actuellement une guerre démographique pour sa survie. À l’heure où nous imprimons ceci, les frontières d’Israël sont en danger. Le droit d’aînesse4 arabe [sic] est environ le double du taux de natalité juive. Le général Uzi Dayan en sa qualité de directeur du Conseil de sécurité nationale, a annoncé : “Les projections démographiques prévoient une majorité arabe en Israël en 2020, dans moins de 15 ans à partir d’aujourd’hui.” »
Cela alimente un thème important sur TOO : les Juifs en Occident se comportent comme un groupe de la diaspora qui voit ses intérêts par opposition à la domination démographique continue des peuples et des cultures traditionnelles de l’Occident. Cela signifie que la communauté juive organisée et la grande majorité des Juifs adhèrent à la gauche multiculturelle, pro-immigration, anti-Blancs en Amérique et ailleurs, tout en adhérant à Israël comme un État ethnique juif. Et cela signifie le soutien à des politiques telles que l’avortement sur demande dans la diaspora, mais pas en Israël dans l’intention d’y conserver sa majorité ethnique juive.
Après avoir affiché ce message (et l’avoir retiré pour une réflexion plus approfondie), un correspondant m’a communiqué les deux points suivants, qui précise clairement ci-après qu’en Israël, le contrôle des naissances est uniquement lié aux intérêts ethniques, et pas aux croyances religieuses ni à la liberté individuelle. Alors qu’aux États-Unis et ailleurs à l’Ouest, les organisations juives et la grande majorité des Juifs favorisent l’avortement.
1. En Israël, l’avortement est illégal pour les femmes mariées en âge de procréer (17 ans à 40 ans). Tous les avortements doivent être approuvées par un “Comité d’avortement” [Termination committee] de cinq membres.
L’article de Wikipédia « L’avortement en Israël » :
Les circonstances dans lesquelles l’avortement est légal
Un comité d’avortement approuve l’avortement, au titre de la sous-section 316a, dans les circonstances suivantes :
1. La femme à moins de dix-sept ans (l’âge légal du mariage en Israël) ou plus de quarante ans.
2. La fécondation s’est déroulée dans des circonstances illégales (viol, viol par détournement de mineur, etc.), dans une relation incestueuse, ou en dehors du mariage.
3. Le fœtus peut avoir un défaut de naissance physique ou mentale.
4. La poursuite de la grossesse peut mettre la vie de la femme en danger ou lui nuire physiquement ou mentalement.
Ainsi, les organisations juives travaillent activement et soutiennent des lois légalisant l’avortement dans les pays et sociétés chrétiens ethniquement européens, mais ne s’opposent pas ou ne dénoncent pas le fait que la loi israélienne interdit l’avortement pour les femmes en âge de procréer.
2. On a dit aux femmes juives éthiopiennes que pour être admises dans l’avion pour Israël, elles devaient accepter de prendre une piqûre du contraceptif Depo Prevara, mais elles n’étaient pas été informées qu’il s’agissait d’un contraceptif à long terme. Cela a été un peu commenté dans la presse israélienne, mais a été ignoré par les médiats occidentaux. Imaginez si un pays blanc avait fait cela quelle tempête médiatique il aurait déclenchée.
Voici une vidéo à ce sujet :
DDDD
Comme notre correspondant l’indique, c’est une histoire de double standard et de l’hypocrisie liée aux questions du contrôle des naissances en Israël en opposition à la diaspora. L’autre est le silence des médiats aux États-Unis reflétant le pouvoir juif dans les médiats. Il est assez facile de trouver des articles sur le scandale du Depo Provera, comme l’article de Haaretz en lien ci-dessus, mais une recherche dans le New York Times, ne donnera rien. « Toutes les nouvelles qui méritent d’être imprimée »5, et autres billevesées.
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1 NDJN : Separation and Its Discontents : Toward an Evolutionary Theory of Anti-Semitism est un livre de Kevin MacDonald publié en 1998.
2 NDJN : Site internet consacré au Proche-Orient.
3 NDJN : Efrat est le nom d’une association anti-avortement israélienne, qui vient du Livre des chroniques, morceau du Tanakh, la bible juive. Efrat est le nom de la femme de Caleb qui aurait sauvé de nombreux enfants juifs après un décret pris par un pharaon.
4 NDJN : « Birthright » dans le texte original peut signifier « droit d’aînesse » ou « droit imprescriptible » ; il y est employé par erreur à la place de « birthrate », « taux de natalité ».
5 NDJN : Il s’agit du slogan du New York Times, qui choisit soigneusement, en fonction de ses maîtres, ce qui est bon à imprimer ou non. Le journal est détenu depuis 1896 par une famille juive, incarnée aujourd’hui par Arthur Ochs Sulzberger.