Après les reniements et les trahisons de son chef Alexis Tsipras, la Coalition de la gauche radicale (SYRIZA, Synaspismós Rhizospastikís Aristerás) est en pleine crise. Depuis le 6 juillet, 10 des 40 membres du cabinet Tsipras ont démissionné, dont le ministre des Finances et icône du gouvernement et de la prétendue lutte antilibérale Yanis Varoufakis et sa vice-ministre, le porte-parole du gouvernement, le ministre du Travail et de la Solidarité sociale, le vice-ministre à la Défense nationale, le chargé des Affaires européennes et celui chargé des relations économiques internationales notamment.
C’est désormais le parti lui-même qui est au bord de la scission : Alexis Tsipras a annoncé la convocation d’un congrès du parti d’extrême gauche.
« Il nous faut clarifier notre stratégie dans le calme et la maturité par l’intermédiaire des procédures du parti. Aussi devrions-nous prévoir une conférence dès que possible, comme le prévoit la charte [du parti] »,
a-t-il lancé alors que la frange gauchiste est entrée en rébellion, appelant à une vaine « union ». Depuis quelques jours, Marine Le Pen et les cadres du néo-FN comme Jean-Luc Mélenchon et les cadres du Front et du Parti de gauche, qui avaient fait d’Alexis Tsipras le héros de la lutte contre le système et l’avaient présenté comme l’exemple à suivre, se sont montré extrêmement silencieux sur le sujet. Reniements, trahisons, populismes déçus et mensonges, ils auraient pourtant eu beaucoup à dire.