Les Grecs indépendants (ANEL, Anexartitoi Ellines) ont, devant Marine Le Pen, mais après quelques autres, depuis longtemps montré leur soumission à l’occupant. Parfois, hélas pour les dédiabolisateurs, même certains cadres s’accordent une intolérable liberté de pensée. L’occupant est là pour rappeler qui commande.
Dimitri Kammenos, membre de l’ANEL, est devenu l’un des nouveaux ministres grecs en début de semaine, à la demande d’Alexis Tsipras et de Panos Kammenos – sans lien de parenté –, le dirigeant l’ANEL. Mais en juin dernier, Dimitri Kammnos avaient eu l’impudence de parler de « l’holocauste économique » subit par la Grèce et, pire encore, de diffuser un photomontage en utilisant une photo du camp de travail pour ennemis de l’Europe à Auschwitz. Une sortie d’autant moins pertinente que son parti s’est, depuis, rallié aux exigences de la troïka.
Depuis, l’occupant attendait de pouvoir se venger et l’occasion est venue avec l’annonce de l’entrée de Dimitri Kammenos au gouvernement, comme secrétaire d’État aux Infrastructures, au Transport, et au Réseau. Une violente cabale a été menée sur les réseaux sociaux, dans les médiats pour de prétendus propos antisémites et homophobes qu’il aurait tenus – sans que personne ne puisse présenter la moindre réalité de ces faits.
« Jusqu’à ce que la vérité soit établie [sic] à propos de commentaires antisémites et racistes, le secrétaire d’État facilitera [les choses] en démissionnant »,
a immédiatement déclaré Panos Kammenos, abandonnant son camarade.
Ce dernier, récompensé enfin après tant d’années de reniements, a immédiatement rappelé toute sa soumission au Lobby et aux dogmes du régime.
« Je suis opposé à tous commentaires pouvant être perçus ou étant insultants pour des groupes de nos concitoyens. Avec cette déclaration, je tiens à présenter personnellement mes excuses à toute personne touchée, et je condamne catégoriquement le racisme, l’homophobie et l’antisémitisme »,
a déclaré Dimitri Kammenos.
Ses reptations n’ont servi à rien, et il est devenu le ministre le plus éphémère de l’histoire. Sur ordre de son chef – trop désireux de conserver son poste de ministre de la Défense, qui permet à cet individu qualifié « d’extrême droite » de favoriser l’invasion de la Grèce et de l’Europe – et d’Alexis Tsipras, il a démissionné quelques heures après sa nomination.