Multiplication des crimes terroristes commis par les Séoudiens
En sept mois de campagne terroriste au Yémen, l’Arabie séoudite a multiplié les « dommages collatéraux », visant populations civiles et combattants du Yémen sans distinction. Le sort des populations civiles yéménites ainsi assassinées a laissé la « communauté internationale » totalement indifférente. Le directeur des Affaires humanitaires de l’Organisation des Nations unies (ONU) a pourtant clairement évoqué un crime contraire au droit international après l’attaque contre le port d’Hodeida il y a plusieurs semaines, les Séoudiens tentant uniquement d’empêcher l’acheminement de l’aide humanitaire dans le pays. La « communauté internationale » a à peine réagi quand plusieurs marins indiens ont été tués dans une attaque contre le port de Khokha en septembre.
Dans son dernier et pire crime en date, l’Arabie séoudite a fait 131 morts parmi des civils qui participaient à un mariage dans la province de Taëz. La veille, une autre attaque contre un village du nord du Yémen avait fait trente morts parmi les civils. La guerre au Yémen a fait 2 355 morts parmi les civils. Le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’Homme a demandé début septembre une enquête internationale et indépendante.
Pas d’enquête internationale neutre
« Nous prenons très au sérieux [sic] toutes les informations relatives à la mort de civils et nous demandons à toutes les parties du conflit au Yémen de faire de leur mieux pour éviter de toucher les civils et de se conformer à leurs obligations au regard des textes humanitaires internationaux »,
a simplement déclaré un représentant américain après le dernier crime, aucun important responsable n’intervenant officiellement dans cette affaire. Le porte-parole du Conseil de la Sécurité nationale de la Maison-Blanche a néanmoins ajouté :
« Nous demandons qu’une enquête soit ouverte sur les informations faisant état de victimes civiles et que ses résultats soient rendus publics ».
Pourtant, l’Arabie séoudite a obtenu que ses « alliés » occidentaux, notamment le gouvernement de François Hollande, empêchent le dépôt par les Pays-Bas d’une motion devant le Conseil des droits de l’Homme de l’ONU réclamant une enquête sur ces crimes. Les pressions séoudiennes ont conduit les Pays-Bas à retirer leur texte la semaine dernière.
À la place, c’est une proposition déposée… par l’Arabie séoudite qui a été présentée et adoptée. Ce texte empêche toute enquête internationale et, au contraire, demande à l’ONU d’avaliser une fausse commission d’enquête nationale qui sera dirigée par les autorités autoproclamées du Yémen, installées par l’Arabie séoudite à Aden.
« Clairement c’est une abdication, c’est une reculade. […] Malgré les effets d’annonce, il est clair que des États comme le Royaume-Uni, les États-Unis et la France n’ont pas assez soutenu [le texte] des Néerlandais, car ces délégations ont préféré opter pour le consensus »,
a précisé le représentant de l’Observatoire des droits de l’homme (HRW, Human Rights Watch) Philippe Dam.
Les pays européens avaient pourtant fait connaître dans un premier temps leur soutien à la motion néerlandaise.