Loin des geôles invivables et des conditions de détention inhumaines décrites depuis leur arrestation, les quatre condamnés de l’affaire dite « Air Cocaïne » vivaient, depuis leur condamnation à 20 ans de prison, en résidence surveillée dans l’île paradisiaque, dans l’attente de leur procès en appel.
Les quatre ressortissants français, deux pilotes et deux passagers, ont été reconnus coupables d’avoir tenté de faire passer en France depuis la Dominique près de 700 kilos de cocaïne à bord d’un avion appartenant au Juif Alain Afflelou et affrété par la société du juif Pierre-Marc Dreyfus, qui fut notamment utilisé par le juif Nicolas Sárközy lors de voyages financés par Stéphane Courbit. Les factures portant sur les 330 000 euros dépensés lors de trois vols du président de l’UMP entre décembre 2012 et mars 2013 ont disparu. Dans ce volet de l’affaire, la justice soupçonne des abus de biens sociaux.
L’avion devait rejoindre l’aéroport de Saint-Tropez pour y délivrer la drogue. Au moins un autre convoi avait déjà été organisé. Les quatre hommes avaient écopé de vingt ans de prison. Le jugement avait été âprement dénoncé en France, les médiats profitant du caractère expéditif de la justice dominicaine pour tenter de faire croire que les quatre hommes étaient victimes d’une erreur judiciaire. Or, au moins l’un d’entre eux est membre du réseau qui convoyait ces énormes quantités de drogues, d’une valeur marchande de plus de 20 millions d’euros. Le fait que seuls les deux pilotes aient été secourus en dit long sur « l’innocence » des deux autres.
Depuis leur résidence surveillée, les deux pilotes du Falcon 50, deux anciens pilotes de chasse de l’armée, ont mis au point une évasion ces dernières semaines ; elle a été réalisée samedi dernier.
Selon les données diffusées, un commando, formé par d’anciens commandos de marine et un ancien agent de la Direction générale de la Sécurité extérieure (DGSE) notamment, a récupéré les deux pilotes, qui ont ensuite été emmenés par bateau en terre française, possiblement en Guadeloupe. Ils ont ensuite pris un avion pour la France et ont rejoint leur famille dans la région lyonnaise.
Selon leur avocat, ils ont demandé à être entendus par la juge marseillaise en charge du dossier en France, où aucun procès n’est programmé dans cette affaire aux ramifications multiples.
L’affaire ne devrait pas manquer de provoquer les tensions et les protestations de la République dominicaine. Le gouvernement français devra choisir entre passer pour complice d’une opération militaire ayant violé la souveraineté de la Dominique, ou passer pour un gouvernement d’incompétents, incapables de gérer ses anciens (?) militaires et incapables d’être au courant de la mise en place d’une telle opération.