Les mirages et mensonges du mondialisme s’évanouissent à une vitesse accrue en Europe ces derniers jours. Le retour des frontières physiques rappelle l’échec du monde sans frontière et sans identité qu’ils tentent d’imposer. Après la Hongrie et la Slovénie, l’Autriche a annoncé l’installation d’une clôture de 3,7 kilomètres à sa frontière avec la Slovénie. Elle couvrira donc à peine plus de 1 % des 330 kilomètres qui séparent les deux pays, dans une zone alpine essentiellement faite de montagnes.
C’est la première fois qu’une telle initiative est prise entre deux pays de l’Union européenne (UE) et dans l’espace Schengen, qui n’est plus de fait une zone de libre circulation. La mesure intervient alors que la France a rétabli ses contrôles aux frontières dans le cadre des préparatifs sécuritaires pour la « COP21 » et mobilise 30 000 policiers pour contrôler les entrées sur le territoire. En Styrie, la clôture séparera aussi un pays de l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (OTAN), la Slovénie, d’un pays qui n’en est pas membre, l’Autriche.
L’Autriche est l’un des principaux pays de passages des envahisseurs qui, après avoir attaqué l’Europe majoritairement via la Grèce, poursuivent ainsi leur périple vers l’Allemagne ou la Suède. Les Autrichiens sont eux-mêmes fortement touchés et les autorités estiment à 95 000 le nombre de demandes d’asile qui seront déposées en 2015 dans le pays.
« Il s’agira d’une clôture simple destinée à marquer clairement la frontière. […] Nous parlons ici de contrôler les flux, pas d’une barrière »,
a tenu à préciser Josef Ostermayer, ministre de la Chancellerie et membre du Parti social-démocrate d’Autriche (SPÖ, Sozialdemokratische Partei Österreichs), tentant de minimiser la portée de l’acte. La décision a été prise dans un contexte d’affrontements sur la question entre le SPÖ et le Parti populaire autrichien (ÖVP, Österreichische Volkspartei) qui forment la coalition gouvernementale. La question a opposé notamment le président Werner Faymann (SPÖ), qui a fait connaître sa méfiance pour l’initiative, et la ministre de l’Intérieur Johanna Mikl-Leitner, appartenant de l’ÖVP. Cette dernière avait organisé la veille, seule, une conférence de presse ; vendredi, les deux ministres, affichant une unité de façade, étaient présents, ainsi que le ministre de la Défense.
Les partis se sont mis d’accord sur une clôture dite de type « G7 ». L’armée disposera du fil barbelé sur une longueur de 3,7 kilomètres, sur une hauteur d’environ 2 mètres dans le secteur de Spielfeld (Styrie, sud-est) en face de Sentilj. Elle doit conduire, à l’aide de panneaux installés près des barbelés, les envahisseurs vers un point où ils seront pris en charge et mis au fur et à mesure dans des bus pour être dispersés à travers l’Europe.
La Slovénie a obtenu des Autrichiens qu’ils ne mettent pas en place une grande barrière. La ministre de l’Intérieur Johanna Mikl-Leitner avait proposé une barrière de 25 kilomètres. Elle a précisé que l’UE avait été informée de la mesure.