L’agression américaine contre la Syrie
Les États-Unis ont attaqué la Syrie hier, prétendant avoir bombardé des camps d’islamistes. Le gouvernement américain a très clairement choisi la voie de la guerre avec le gouvernement syrien qui s’oppose réellement depuis plusieurs années maintenant à l’État islamique (ÉI). Le groupe terroriste islamiste a profité des armes américaines prises aux rebelles « démocrates » en Syrie et à l’armée en Irak, pays dont l’instabilité est imputable aux seules actions criminelles américaines depuis 20 ans.
Le gouvernement américain a également annoncé un nouveau programme pour armer les rebelles « démocrates », ce qui devrait conduire à une aggravation de l’instabilité dans le pays, avec de grands risques de voir les armes se retrouver dans les mains des islamistes rapidement. La rébellion « démocrate » est actuellement autant politiquement que militairement inexistante.
La Syrie, soutenue par la Russie notamment, avait annoncé par avance que toute frappe contre le pays sans l’accord du gouvernement serait considérée comme une attaque. La semaine dernière, le gouvernement américain, précisant sa volonté belliciste, a affirmé qu’elle attaquerait les positions de la Syrie si l’armée syrienne ripostait à une agression américaine.
L’attaque américaine perpétrée ces dernières heures est d’autant plus condamnable qu’au conseil de sécurité de l’ONU, l’ensemble des pays représentés a validé un soutien à l’Irak contre l’ÉI, mais qu’il n’a été aucunement fait mention de la Syrie et d’éventuelles frappes dans ce pays. Les États-Unis veulent mettre le monde devant le fait accompli avant la réunion de l’assemblée générale de l’ONU demain. Les débats sur le sujet sont déjà clos après l’agression américaine.
La France ne devrait pas être entraînée dans cette guerre. Si François Hollande a tout fait pour attaquer la Syrie après son élection, il y avait renoncé, faute d’avoir obtenu l’aval du gouvernement américain. Aujourd’hui alors que les États-Unis lancent une guerre la Syrie, le gouvernement français a précisé que l’aviation n’interviendrait qu’en Irak. Cette proposition a été rappelée hier par Laurent Fabius, le ministre juif des Affaires étrangères du gouvernement Valls, lors d’une réunion d’une société mondialiste, le CFR (Council on Foreign Relations).
La France menacée par l’État islamique
Que la France attaque ou non la Syrie, nos intérêts sont déjà menacés après les frappes en Irak.
« Si vous pouvez tuer un incroyant américain ou européen – en particulier les méchants et sales Français- ou un Australien ou un Canadien, ou tout […] citoyen des pays qui sont entrés dans une coalition contre l’État islamique, alors comptez sur Allah et tuez-le de n’importe quelle manière. […] La meilleure chose que vous puissiez faire est de vous efforcer de tuer tout infidèle, qu’il soit Français, Américain ou d’un de leurs pays alliés […]. Si vous ne pouvez pas trouver d’engin explosif ou de munition, alors isolez l’Américain infidèle, le Français infidèle, ou n’importe lequel de ses alliés. Écrasez-lui la tête à coup de pierre, tuez-le avec un couteau, renversez-le avec votre voiture, jetez-le dans le vide, étouffez-le ou empoisonnez-le »
a affirmé dans un message le porte-parole de l’ÉI Abou Mohammed al-Adnani.
Après plusieurs jours de reconnaissance, l’aviation française a mené ses premières frappes en Irak le 19 septembre. La France devient donc le principal allié – et identifié comme tel par les islamistes – des États-Unis dans cette nouvelle croisade, alors que les militaires français sont déjà déployés dans de vastes zones en Afrique, dans des contextes régionaux déjà difficiles et potentiellement lourds de menaces.
Le gouvernement Hollande-Valls paraît tout faire pour recueillir la haine des islamistes : la semaine dernière, l’Élysée a fait savoir que ce sont les services secrets qui ont permis l’élimination d’un chef du groupe terroriste somalien al-Shabbaab par l’aviation américaine.
Les menaces de l’ÉI ont conduit à une série de rodomontades à la tête de l’exécutif.
« Les dispositifs qui sont aujourd’hui mis en œuvre visent à répondre à cette menace. Et rien, je dis bien rien, les menaces sur les Européens, sur les Français, face à une organisation criminelle, terroriste, qui utilise la terreur, rien ne nous fera reculer dans notre détermination »
a prétendu Manuel Valls.
« La France n’a pas peur. Elle n’a pas peur car ce n’est pas la première fois qu’elle se trouve menacée par des groupes terroristes […]. La France n’a pas peur parce qu’elle n’entend pas céder au piège des terroristes […]. Le dispositif Vigipirate dans les dispositions actuelles qu’il contient est aujourd’hui opérationnel et efficace. Depuis plusieurs mois déjà, nos forces de sécurité sont pleinement mobilisées afin de prévenir les risques liés à l’activité des groupes terroristes actifs en Syrie et en Irak »
a déclaré Bernard Cazeneuve.
Le ministère des Affaires étrangères a pourtant appelé les Français à « la plus grande prudence » dans une trentaine de pays.
Si Bernard Cazeneuve n’a pas peur, surprotégé par les services de sécurité, ce n’est pas le cas des Français sur leur propre terre ni à l’étranger. L’enlèvement d’un touriste français en Algérie dimanche, menacé d’être décapité par des terroristes algériens, met aujourd’hui le gouvernement devant ses responsabilités.
Sauf que Damas a été prévenu des frappes, et qu’ils sont sans doute couper tout leur système anti-aérien pour laisser les américains frapper.
Donc l’ « agression » américaine, c’est un peu fort hein ,même Damas a salué le bombardement.
C’est un exercice toujours difficile, mais l’annonce de ces frappes, avec ou sans l’accord de la Syrie, coïncide avec le vote d’un renforcement de l’aide américaine aux rebelles ; et après s’être immiscé autant en Syrie et avec le soutien de nombre d’ennemis de la Syrie, il est difficilement envisageable de penser que les yankees s’en iront et laisseront la guerre prendre une nouvelle forme. Ce serait sinon un surprenant tournant dans la doctrine américaine.
Seule la Russie possède les clefs en Syrie pour contrer les USA.
Si la Russie qui a été à la réunion internationale, ne réagit pas, c’est que ce n’est pas dans son plan, à cause de l’Ukraine.
Si elle réagi on risque une guerre mondiale, à suivre…………….
Résumé du dernier conseil de sécurité ONU à New York par Fabius sur France Info.
Chaque pays doit prendre des mesures concernant l’internet. La résolution de la Turquie est entière selon Erdogan. Le mot
« Daesh » est énoncé de façon péjorative dans la bouche des musulmans. Et à 8’15 » «on a deux adversaires Bassad et Daesh. il faut répéter sans cesse qu’il est à l’origine de ces mouvements terroristes. Et le pétrole incontrôlé alimente Assad. Il faut frapper Daesh sans que ça profite à Assad, nous allons donc aider au renforcement de l’opposition modérée.»
http://www.franceinfo.fr/player/share?content=1172225
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…débutée hier, mercredi 24 septembre, ce nouvel an juif (rockanana, premier jour du septième mois) s’annonce plein
d’agitations.
Dans le cadre des « consultations franco-turques », le 10 octobre 2014 à Paris, lors de la rencontre de FABIUS avec son
homologue Monsieur Mevlut Cavusoglu, la « France » a déclaré: «Je suis très heureux(se), cher Mevlüt, de t’accueillir ici à
Paris pour ce qui est la première réunion de notre cadre stratégique de coopération» …. et puis: «Nous devons également
veiller à ce que, sous couvert de lutte contre Daech, nous ne renforcions pas ceux qui ont créé ce monstre, à savoir le
régime de Bachar Al-Assad. La France et la Turquie ont une unité de vues sur la situation en Syrie : nous n’avons pas à
choisir entre la barbarie du régime et celle de Daech. Les frappes, si elles sont nécessaires et elles le sont, ne
suffiront pas. Il faut renforcer de toute urgence les groupes d’opposition modérés qui font face au régime et à Daech.
Nous savons aussi qu’une transition politique est incontournable. Mais aucun processus crédible ne sera obtenu sans
l’exercice d’une pression accrue sur le régime syrien.»
Et enfin pour remercier Mevlut Cavusoglu de sa visite, FABIUS a déclaré : «Aujourd’hui, j’annonce que la France est disposée à ouvrir de nouveaux chapitres pour la négociation d’une Turquie européenne, notamment les chapitres 23 et 24 qui couvrent des domaines importants.» (libre circulation, immigration etc…) et de rappeler l’objectif de passer de 6 à 20 milliards d’euros nos échanges commerciaux. http://basedoc.diplomatie.gouv.fr/vues/Kiosque/FranceDiplomatie/kiosque.php?type=bafr#Chapitre7
Voir également du 7 octobre: le quai d’Orsay et les renseignements à couteaux tirés
http://www.marianne.net/Syrie-le-quai-d-Orsay-et-les-renseignements-a-couteaux-tires_a241864.html