Alors que le président de l’Assemblée nationale vénézuélienne, Juan Guaido, s’est autoproclamé « président par intérim » du pays, les États-Unis, le Canada et de nombreux États d’Amérique latine et d’Europe ont reconnu le coup de force du chef de l’opposition. Cet empressement de l’axe atlanto-sioniste (qui jette-là les graines d’une guerre civile ?), témoigne de l’orchestration depuis l’étranger d’une tentative de faire changer de mains le pouvoir en s’asseyant sur la légalité vénézuélienne et le droit international. Nicolas Maduro, élu président de la république le 20 mai 2018, a ainsi dénoncé les agissements de Washington et rompu les relations diplomatiques avec les États-Unis.
Riposte russe
L’armée vénézuélienne lui ayant renouvelé son soutien le 24 janvier, le président Maduro a également reçu l’appui de la Russie qui avait déjà décidé de transférer les comptes bancaires pétroliers du Venezuela sur son sol. La Russie a également annoncé vouloir remplir ses engagements militaires envers Caracas plus tôt que prévu. Déjà, plusieurs avions militaires russes, dont deux bombardiers stratégiques, étaient arrivés à Caracas en décembre et ont participé à des manœuvres militaires. La Russie compte parmi le plus grand exportateur d’armes au Venezuela. Avant le déclenchement de la crise, Caracas et Moscou avaient signé des contrats d’envergure en matière d’armements.
Ainsi, le président vénézuélien, Nicolas Maduro, a officiellement lancé dimanche 10 février de vastes exercices militaires, et a déclaré que Caracas ferait tous les investissements nécessaires pour doter son armée des équipements et armements dernier cri. Ces exercices militaires qui dureront jusqu’au 15 février, seront les exercices les plus importants qu’ait organisés le Venezuela au cours de son histoire :
« Les soldats vénézuéliens sont prêts à mourir pour leur patrie. Les Vénézuéliens réclament un plus grand nombre de forces militaires pour protéger leur pays. Nous sommes un pays pacifique. Nous ne voulons pas de conflit avec d’autres États à qui il appartient de ne pas nous menacer et d’entrer en conflit avec nous ».
Penser global, agir national
Quoi qu’il en soit et quoi que l’on pense de l’action de Maduro à la tête du pays, pour nous, nationalistes, le combat est mondial et la ligne de front traverse la planète. Aujourd’hui elle passe par Caracas où ce Juan Gaido autoproclamé vient de se dévoiler comme un agent yankee au service des intérêts américains qui tentent depuis de nombreuses années de faire main-basse sur les richesses du pays.
Comme en Syrie, souhaitons que l’appui russe soit durable et décisif pour empêcher que le Venezuela ne tombe dans l’escarcelle américaine.