Sur fond de guerre entre sunnites et chiites, les deux principales branches de l’islam, les combats se poursuivent à Ramadi, Fallouja et dans les environ de ces deux villes du centre de l’Irak. Ils ont déjà fait au moins plusieurs dizaines de morts (plus de 100 morts pour la seule journée de vendredi selon le gouvernement irakien).
L’armée irakienne, soutenue par certaines tribus locales, a affirmé avoir infligé de lourdes pertes aux combattants de l’État islamique en Irak et au Levant (EIIL), qui s’appuie également sur des pouvoirs locaux et sur les réseaux terroristes internationaux, actifs notamment actuellement en Syrie.
Pourtant, une partie de Ramadi et la totalité de Fallouja seraient désormais sous le contrôle des rebelles.
Interrogé lors de son passage en Israël sur le sujet – les faucons sionistes avaient été les principaux partisans de l’invasion de l’Irak –, le juif John Kerry a rejeté l’idée d’une aide à l’Irak.
« C’est un combat qui appartient aux Irakiens [sic] […]. Ils auront à le gagner et je suis certain qu’ils en sont capables [sic]. […] Nous n’envisageons pas de revenir. »
a-t-il déclaré, évoquant un possible lointain soutien matériel ou technique. Les armées américaines ont envahi l’Irak en 2003 et ont quitté un pays ingérable, en état de guerre civile et avec diverses parties du territoire en état de sécession, après huit ans d’occupation en décembre 2011.
Dimanche encore, plusieurs attentats ont ensanglanté la capitale irakienne, faisant au moins 15 morts et 40 blessés.
L’Iran, pays très majoritairement chiite – et avec lequel l’Irak avait connu une terrible guerre entre 1980 et 1988, qui avait fait plus de 500 000 morts –, s’est déclaré prêt à aider l’Irak pour combattre al-Qaïda.
« Si les Irakiens en font la demande, nous leur fournirons des équipements et des conseils mais ils n’ont pas besoin d’hommes »
a déclaré le général Mohammad Hedjazi.