Colombie : le peuple refuse la normalisation des sanguinaires marxistes FARC
En Colombie, causant la surprise, une majorité de Colombiens a rejeté dimanche l’accord de paix avec la guérilla des FARC lors d’un référendum au résultat serré, mais dont les résultats quasi-définitifs mettent en cause ce texte visant à terminer 52 ans de conflit. Près de 34,9 millions d’électeurs étaient appelés à répondre à la question : « Soutenez-vous l’accord final d’achèvement du conflit et de construction d’une paix stable et durable ? », titre du document de 297 pages issu de près de quatre ans de pourparlers, délocalisés à Cuba. Le « Oui » a recueilli quelque 6,3 millions de voix (6.346.055), soit bien au-delà du minimum de 4,4 millions de voix requis (13% de l’électorat). Mais pour l’emporter, il devait dépasser le « Non » qui a en fait atteint les 6,4 millions (6.408.350). Certes le référendum n’était pas un passage obligatoire pour l’adoption de l’accord de paix, mais le président Juan Manuel Santos voulait donner la « plus large légitimité » possible à l’accord. Perdu…
L’accord visait à ce que les FARC (Forces Armées Révolutionnaires de Colombie), nées en 1964 d’une insurrection léniniste violente fomentée et soutenue par l’URSS et qui comptent encore 5765 combattants, se convertissent en parti politique après avoir remis leurs armes aux Nations-Unies. Et donc le peuple colombien n’a pas accepté, entre autre, le laxisme des sanctions prévues contre les auteurs des crimes les plus graves, et la participation des guérilléros démobilisés à la vie politique, craignant peut-être un futur « castro-chavisme » colombien. Beaucoup de Colombiens ont ainsi fait le choix du « Non », refusant de récompenser des criminels narco-assassins qui ont fait du pays un coupe-gorge pendant des dizaines d’années !
Et politiquement, la survie, l’existence, la continuité, l’unité et le destin des nations et des peuples sont des sujets trop sérieux pour être mis aux voix, surtout dans les conditions « démocratiques » offertes par notre époque !