Le vendredi 26 février 2016, au terme d’un simulacre d’élection, dans une enceinte emplie de gaz lacrymogène et alors que l’opposition est aux prises avec la police du régime à l’extérieur du bâtiment, le parlement kosovar a désigné Hashim Thaçi comme président de la fantoche république autoproclamée du Kosovo. Ancien Premier Ministre et ministre des Affaires Étrangères, il a recueilli 71 voix sur 120 au troisième tour de scrutin alors qu’il n’en avait pas réuni plus de 64 au deuxième, ni même plus de 50 au premier…
Dès sa jeunesse il est membre du Mouvement Populaire du Kossovo, groupe clandestin séparatiste albanais en Yougoslavie, soutenu par Enver Hojda, le dirigeant stalinien de 1945 à sa mort en 1985 de l’Albanie communiste. Au début des années 90, il est un des fondateurs de l’UCK – Armée de Libération du Kosovo (Ushtria Çlirimtare e Kosovës) qui attaque la population serbe de la province et s’en prend aux lieux de culte orthodoxes ou symboliques de l’appartenance à la Serbie. En 1998, alors qu’il dirige l’aile politique de cette milice qui est entrée en rébellion armée contre les forces du gouvernement légitime de Slobodan Milosevic à Belgrade, il s’autoproclame Premier Ministre du gouvernement provisoire du Kosovo.
Toujours soutenu par les États-Unis et l’OTAN, après la criminelle campagne aérienne de bombardement destinée à faire plier le peuple et les autorités serbes, il est « élu » membre du Conseil administratif intérieur de la province qui est arrachée petit à petit à la mère patrie. Il est nommé Premier Ministre en novembre 2007, et dès janvier 2008, il proclame alors de façon absolument unilatérale et illégale, mais avec le soutien au moins implicite d’une bonne partie de la « communauté internationale » (à l’exception entre autres de la Russie), la pseudo-indépendance de la République du Kosovo.
Surnommé « le serpent », des soupçons plus que lourds pèsent sur sa moralité et ses activités. Selon un rapport de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe, il a été à la tête du groupe criminel de Drenica, suspecté de trafic d’organes prélevés sur des prisonniers serbes de 1998 à 2000. Mais il a toujours échappé à toutes poursuites grâce à la complicité permanente de ses soutiens internationaux et des autorités ayant administré le Kosovo. Ainsi Bernard Kouchner avait traité d’« imbéciles » et de « criminels » les journalistes qui parlaient des prélèvements d’organes pratiqués sous l’égide de Thaçi… Néanmoins, en 2010 ces accusations ont été reconnues comme vraisemblables par le Conseil de l’Europe et une enquête menée en parallèle par la justice serbe estime le nombre de victimes à plusieurs centaines.
Il est soupçonné encore de nombreux assassinats politiques de ses ennemis ou de ses amis mais néanmoins rivaux, exécutés avec la complicité des services secrets albanais. Mais James Rubin, porte-parole du département d’État américain nie cela affirmant qu’il n’y a aucune preuve d’un « programme d’assassinats ou d’exécutions dirigé par le commandement » de l’UCK…
Il est soupçonné enfin d’avoir financé l’UCK et ses activités politiques au travers d’un vaste trafic de cocaïne et d’héroïne à destination de l’Europe de l’Ouest…
Kosovo je Srbija – Le Kosovo c’est la Serbie !