Lundi 30 mai, le porte-parole du ministère des Affaires Étrangères turc, Tanju Bilgiç, a fait part de sa « préoccupation », invitant les autorités françaises à se garder de « tout usage excessif de la force » dans le cadre des manifestations sociales. Et peu de temps après Recep Tayyip Erdogan, le président turc, dans un discours public à Istanbul, a condamné la répression policière en France en marge des manifestations contre la « loi travail ».
Recep Tayyip Erdogan choisi ainsi la fuite en avant et la provocation qui pourtant ne masquent plus les griefs qui s’accumulent au dessus de sa tête, à l’intérieur comme à l’extérieur de la Turquie. En effet alors qu’il mène une guerre souterraine et clandestine contre la Syrie en alimentant les groupes islamo-terroristes et profite de ce chaos pour tenter d’éradiquer toute opposition kurde au besoin en bombardant les populations civiles, à l’intérieur Erdogan est en voie d’établir une dictature personnelle, sous couvert de réformes de présidentialisation du régime, en réprimant toute voie critique et en muselant les médiats qui ne lui tressent pas des louanges. Associé au chantage « aux migrants » qu’il mène vis-à-vis de l’Union européenne pour obtenir la levée des visas et les 6 milliards d’euros de subvention promis, on comprend mal comment les dirigeants occidentaux et toutes les organisations internationales continuent de l’inclure dans le club des « fréquentables »…
La Turquie bientôt sur la liste des « États voyous » ?