La capacité d’intoxication des médias semble décidément infiniment supérieure à celle de n’importe quel agent chimique.
Dans l’affaire Skripal, le public occidental ne demande même pas de preuve tant il est vrai que le raisonnement seul suffit :
1 – La Russie est l’ennemie des néo-conservateurs donc elle fait partie des méchants.
2 – Or les méchants ça utilise des armes diaboliques comme du gaz ou autres agents toxiques,
3 – Donc, les Russes, qui sont des méchants, ont utilisé du Novichok qui est une arme diabolique.
Impossible, semble -t-il, de lutter contre ce genre de raz-de-marée, mais peut-être alors il reste quand même une stratégie : jouer raz-de-marée contre raz-de-marée.
Skripal et sa fille ont été intoxiqués, cela fait deux personnes.
Ensuite, il y a eu des témoins, des secouristes, médecins, pompiers, policiers qui se sont approchés, qui ont respiré le même air que les deux primo-victimes et qui se sont retrouvés eux aussi intoxiqués : on parle, sauf erreur, de 23 personnes hospitalisées.
Et puis, on a vu des enquêteurs en combinaison d’astronautes venir arpenter la scène du crime. Ils portaient ces combinaisons pour ne pas être eux-mêmes intoxiqués.
Donc la question qui peut venir à l’esprit est la suivante :
Mais que ce serait-il passé si les anglais avaient eu non pas deux contaminés à manipuler mais plusieurs millions ? Disons six millions pour bien préciser ce à quoi on peut penser.
Remarque déjà faite par le Professeur Robert Faurisson il y a quarante ans. On nous a dit de ne pas entendre la remarque du Professeur, soit, mais comment ne pas entendre celle de Skripal ?
Francis Goumain
Fort juste. Ce n’est pas que Faurisson ait été raide, c’est que la société occidentale enjuivée est lente…
Très joliment vu… et très finement argumenté. Encore une affaire de simple bon sens. Le problème est que lorsque l’on fait saigner les cœurs par des arguments qui s’adressent à l’émotivité des simples con-sommateurs (d’informations) leurs cerveaux cessent de fonctionner correctement: il n’y a pas assez de sang pour alimenter les deux organes simultanément… d’où le ridicule dans lequel sombrent actuellement les media britanniques « aux ordres »… et le nez qui s’allonge de « Waltzing Theresa »!