Le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, avait lancé il y a une semaine un avertissement aux jihadistes implantés dans le jurd de Ersal, à la frontière syro-libanaise, estimant qu’ils représentaient « une menace pour tout le monde, y compris les réfugiés syriens » et affirmant qu’il « était temps de mettre fin à cette menace ».
Et vendredi 21 juillet, le Hezbollah a lancé une vaste opération militaire contre le Front Fateh el-Cham dans cette zone. En effet la frontière syro-libanaise est utilisée par ces islamo-terroristes, anciennement affiliés à al-Quaeda, pour faire passer des armes et de nouveaux combattants vers la Syrie. Tous ces jihadistes et autres « égorgeurs modérés », soutenus implicitement par les opérations de bombardements de la coalition américano-saoudienne en Syrie, se servent également de camps de réfugiés déployés dans la région pour se cacher de l’armée libanaise et y recruter de nouveaux membres.
Et les résultats de l’offensive lancée dans la Békaa ne se sont pas fait attendre même si des éléments jihadistes du groupe État Islamique sont venus prêter main-forte au Front Fateh el-Cham.
Les combattants du parti chiite ont pris le contrôle de trois positions aux terroristes à Wadi Daqiq et Wadi Zaarour, situés au sud-est de Ersal, ainsi que de la position de Teftnaz, sur Jabal Kanzah, dans la partie-sud du jurd de Ersal alors que les lignes arrières islamistes dans le secteur de Wadi Oueïni étaient également bombardées. Un peu plus tard le parti chiite avait pris le contrôle du point stratégique de Dahr el-Houwa et de la plaine de Rahoué ouvrant la voie à une avancée vers Wadi el-Khail et Wadi el-Deb, dans le jurd.
De nouvelles avancées du Hezbollah étaient rendues possibles samedi grâce au soutien aérien de l’aviation syrienne qui bombardaient intensément le jurd de Ersal dans la nuit et l’après-midi.
Ainsi, les jihadistes ont déjà perdu le contrôle d’une grande partie du terrain aride qu’ils contrôlaient entre la Syrie et le Liban au profit du Hezbollah et de l’Armée syrienne !
Dans la soirée, l’armée libanaise, jusque-là en retrait, est passée à l’action après avoir sécurisé dans l’après-midi le périmètre d’Ersal, afin de protéger les civils, et a utilisé la force pour repousser des tentatives nocturnes d’infiltration de jihadistes par des bombardements. Le ministre libanais de l’Intérieur, Nohad Machnouk, a, quant à lui, présidé une réunion du conseil de sécurité nationale afin d’examiner les derniers développements de la bataille, alors que le président Michel Aoun était tenu informé de manière constante de la situation.
Samedi, dans les milieux libanais favorables au régime du président syrien Bachar el-Assad, on évoquait une éventuelle coopération entre les armées libanaise et syrienne, au même titre que la coopération des militaires libanais avec le Hezbollah. Mais cette collaboration est rejetée pour l’instant par les responsables libanais hostiles au régime syrien.
Quoi qu’il en soit, depuis samedi, les djihadistes du Fateh el-Cham déposent leurs armes et se rendent en masse aux combattants du Hezbollah. « Plusieurs unités du Front al-Nosra ont hissé le drapeau blanc à proximité de la plaine d’al-Heil dans la région montagneuse d’Ersal » selon un responsable du mouvement chiite de résistance libanaise prêtant mai forte à l’Armée syrienne contre la subversion islamo-terroriste des deux côtés de la frontière.
Une fois les combattants de Fateh el-Cham liquidés, leurs positions étant les plus proches de la frontière libanaise, les forces qui mènent l’offensive pourront avancer vers les positions de Daech, plus en profondeur dans le jurd, et qui contrôle une superficie cinq fois plus grande que celle de Fateh el-Cham.
En avant vers la victoire !
Bravo Messieurs! Eliminez tous ceux qui »Font du bon boulot »(Cf. Fabius).