Barbara et son institut Paideia forment en quelque sorte la quintessence de la question juive.
Née en 1942 aux États-unis (c’est donc une rescapée de l’Holocauste), elle se marie en 1962 au rabbin Philipp Spectre, puis déménage en Israël en 1967, où elle enseigne la philosophie.
En 1999, elle émigre en Suède où elle fonde aussitôt Paideia (éducation en grec), Institut européen pour les études juives, à l’aide de subventions du gouvernement suédois et de l’UE. L’Institut compte 10 salariés permanents et a formé en 17 ans 750 personnes de 40 pays différents.
Barbara Spectre défend fermement l’immigration en Suède et le rôle des juifs dans ce processus, tout en niant en revanche que l’immigration soit bénéfique pour l’entité sioniste (cf. image).
Quoiqu’ayant vécu la plus grande partie de sa vie aux États-unis et en Israël, elle déclare se sentir chez elle en Suède. Elle reçoit d’ailleurs en 2018 une médaille du roi Charles-Gustave XVI de Suède en récompense pour ses engagements.
Elle écrit dans la prestigieuse revue des conservateurs américains, liée au parti républicain, la National Review, pour défendre le projet sioniste dans une optique biblique et condamner la solution à 2 Etats. Elle tient les Palestiniens pour quantité négligeable, pour des individus fondamentalement portés au terrorisme. C’est cette même revue qui avait effectué un tir de barrage contre la candidature émergente de Donald Trump en 2015/2016, alors qu’il faisait campagne sur une ligne isolationniste et pour la fin des guerres au Moyen-Orient, lui préférant Ted Cruz, docile candidat pro immigration et pro Israël.
Le 9 septembre 2019, Barbara Spectre réapparaît en Palestine occupée pour une conférence à Jérusalem intitulée « Notre destin commun » patronnée par Lord Jacob Rothschild et le Président israélien Rivlin, en compagnie de penseurs et de militants juifs de premier plan venus de six continents. La conférence a pour objectif de trouver des solutions innovantes pour « renforcer les liens entre les juifs du monde entier ».
La conférence est organisée par Genesis Philantropy, une association de promotion de l’identité juive fondée par le milliardaire russe Mickhail Fridman, qui édifia sa fortune sur les décombres de l’URSS du temps d’Eltsine, dont il finança la réélection en 1996. Il conserve des liens forts avec l’administration Poutine. Il est actuellement poursuivi pour escroquerie en Espagne. S’il vit en Grande Bretagne, le « philanthrope » a ses entreprises enregistrées au Luxembourg, et possède aussi les nationalités ukrainiennes et israéliennes.
Le compte Twitter de Barbara Spectre a été suspendu mais on retrouve encore sur Twitter des réponses datant de septembre 2015 au tweet mentionné dans l’image, qui est donc parfaitement authentique. D’autres tweets circulent encore, qui ont peut-être causé son bannissement:
Si Twitter a banni Barbara Spectre, c’est probablement pour manque de discrétion.
Après tout ça, on comprend que la lutte contre l’antisémitisme soit une priorité !
Sources:
https://www.youtube.com/watch?v=9iXh28LVZCg
http://www.barbaraspectre.net
https://paideia-eu.org/about/
https://www.nationalreview.com/2012/01/us-and-biblical-israel-barbara-lerner/
https://www.prnewswire.com/news-releases/leading-jewish-thinkers-and-activists-from-six-continents-convene-in-jerusalem-to-launch-effort-to-achieve-unified-vision-for-global-jewry-300914321.html
https://www.timesofisrael.com/mikhail-fridman-kremlin-linked-billionaire-jewish-philanthropist/
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Un projet sioniste dans une « optique biblique » ? Faut-il rappeler aux auteurs de cette revue que pour un chrétien Jésus a accompli les prophéties, donc que le projet sioniste est anti chrétien ? et que le judaïsme a pour livres sacrés ceux du Talmud et la littérature rabbinique, non la Bible ?
Et s’il faut au sionisme tenir pour négligeables les Palestiniens, ces vrais enfants d’Abraham au contraire des descendants de la « galout » (« exil », c’est-à-dire diaspora), n’est-ce pas la preuve que le sionisme est la parfaite négation de toute la Bible ?