En Octobre 2015, un tribunal polonais avait rejeté la demande des États-Unis concernant l’extradition de Rajmund Thierry Liebling, dit « Roman Polanski » qui vit à Paris mais se rend régulièrement à Cracovie où il possède une demeure (son père, juif polonais a fait changer le nom civil de la famille en « Polański »). Malgré cette décision, il est toujours recherché par les États-Unis où, en 1977, il a violé une jeune fille de 13 ans – alors qu’il en avait déjà 43. Arrêté, après avoir plaidé coupable il avait été incarcéré. Au bout de 42 jours d’incarcération, il avait payé sa caution et profité de sa libération pour fuir les États-Unis craignant de devoir purger une lourde peine.
Jeudi 2 juin, le ministre de la Justice polonais, Zbigniew Ziobro, a déclaré à la radio qu’il a décidé de relancer la procédure d’extradition : « J’ai décidé de déposer un recours devant la Cour suprême contre la décision dans laquelle le tribunal a décidé de ne pas extrader M. Polanski aux États-Unis dans une situation où il est accusé et recherché pour le viol d’une enfant ». Et il a justifié sa demande en faisant observer que si Polanski « était juste un gars ordinaire, un enseignant, un médecin, un plombier, un décorateur, alors il aurait été expulsé de n’importe quel pays vers les États-Unis il y a longtemps (…) La loi est la même pour tout le monde. »