Royaume-Uni : le Parlement pourrait revenir sur le « Brexit » malgré une économie dans le vert
Même si en juillet dernier, lors du G20, le « Brexit » a été qualifié de menace la plus importante pour la croissance de l’économie mondiale depuis la crise des années 2008-2009, le PIB du Royaume-Uni a augmenté de 0,5%. Un chiffre qui dépasse celui prédit par des analystes de Bloomberg, de 0,2%. La croissance de l’économie du Royaume-Uni est due à la dynamique du secteur des services qui a augmenté de 0,8% grâce à la hausse du chiffre d’affaires du commerce de détail. Autre signal encourageant, le bénéfice de la Banque Lloyds Banking Group pour le troisième trimestre a atteint 1,9 milliards de livres contre 1,97 de livres pour la même période un an plus tôt.
Les organisations qui prédisaient un impact grave du « Brexit » sur l’économie doivent « se résigner », selon Ryan Bourne, chef de la division en charge de la politique publique au sein l’Institut des affaires économiques et responsable de l’aspect économique du « Brexit ». Après le vote du 23 juin certains économistes avaient prédit le début de la récession au Royaume-Uni et un recul de son PIB de 1-1,2%.
Néanmoins, la situation pourrait ne pas durer étant donné les menaces de trahison par le Parlement britannique qui pourrait revenir sur la parole exprimée par le peuple. En effet le 3 novembre la Haute-Cour de Londres a jugé que le gouvernement n’avait pas le pouvoir seul de déclencher la procédure de sortie de l’Union européenne et que le Parlement devait être saisi et se prononcer…
Comme on l’a appris en 2005 en France après le référendum rejetant le projet de traité constitutionnel européen que Nicolas Sarkozy avait pourtant fait ensuite adopter par voie parlementaire, en démocratie les élites n’ont aucun scrupule à annihiler le résultat des consultations électorales qui ne coïncident pas avec leur projet mondialiste…