Syrie : Bachar el-Assad assure qu’il libèrera « chaque centimètre carré de son territoire »
Le président syrien Bachar al-Assad s’est dit déterminé à libérer « chaque centimètre carré du territoire » de son pays, se targuant d’avoir « légitimité » et « soutien populaire » pour mener à bien ces objectifs, dans une interview à des médias français lundi.
« Nous avons la légitimité pour libérer n’importe quelle zone contrôlée par les terroristes, quel que soit le nom qu’ils se donnent. Qu’ils s’appellent État islamique, qu’ils s’appellent Al Nosra [branche syrienne d’Al Qaïda], qu’ils se disent modérés ou même « Casques blancs » [se présentant comme sauveteurs civils mais relayant en réalité la propagande des « égorgeurs modérés »], nous n’avons rien à faire des noms », a asséné le président syrien ! Le président syrien a qualifié de « terroristes » tous les opposants à son régime.
Il affirme que son armée et ses alliés sont « sur le chemin de la victoire », après la reconquête d’Alep, la deuxième ville syrienne, reprise entièrement par le régime fin décembre, après des mois de siège et de bombardements.
« Nous avons pour mission constitutionnelle de libérer chaque centimètre carré du territoire syrien, ça n’est même pas discutable », a-t-il confirmé, Alep ayant été reprise, mais d’autres bastions du groupe État Islamique n’étant pas encore tombés, comme Raqqa.
Interrogé sur les crimes de guerre dont est accusé le régime de Damas (tortures de prisonniers, largages de barils explosifs sur les populations civiles, bombardements d’hôpitaux…), le président syrien a répondu que si son gouvernement « avait fait des choses pareilles, nous n’aurions pas eu de soutien, je ne serais plus président, le gouvernement ne serait plus là. Nous avons pu résister durant toute la guerre parce que nous avons le soutien populaire. Et vous ne pouvez pas avoir le soutien populaire, si vous tuez vos propres citoyens. Donc toute cette histoire ne tient pas debout ».
Interrogé sur le rôle de la France, Bachar a affirmé qu’elle est un « État aveugle » depuis qu’elle n’a plus de relations avec lui. Et il a fustigé « la politique de l’autruche » du gouvernement de François Hollande qui « nuit aux intérêts de la France ». Incluant dans cet aveuglement « les médias mainstream qui ont échoué. Leur version a été discréditée. C’est dans les médias alternatifs qu’il faut aller chercher la vérité ».