Syrie : les États-Unis à Racca, au secours de la stratégie sioniste du chaos
Selon des sources locales, des véhicules blindés américains viennent de débarquer dans la banlieue nord de la ville de Racca, capitale autoproclamée de l’État Islamique depuis 2014. En effet un convoi militaire composé de véhicules blindés, de camions bourrés d’armements et de munitions est arrivé à Kharab Achq à l’ouest de la ville d’Aïn Issa, dans la périphérie nord de Racca.
Ce déploiement intervient alors que la semaine dernière, le Pentagone a annoncé l’envoi de 1000 soldats membres des forces spéciales dans le nord de la Syrien et a confirmé que le onzième bataillon de ses marines est déjà présent là-bas aussi.
Racca est un passage qui relie les régions situées dans le Kurdistan irakien et celles que contrôlent les Kurdes de Syrie. Le soutien américain à des forces anti-Assad, des « égorgeurs modérés » sans doute, qui tiennent ce point de jonction des zones Kurdes, pourrait signifier une tentative d’arracher ce bout de territoire à la Syrie.
Commentant ce déploiement américain, le président Bachar el-Assad a mis en doute l’efficacité de la coalition internationale dirigée par les États-Unis dans le combat contre le terrorisme et notamment pour la libération de Raqqa. « Toute opération militaire en Syrie sans l’autorisation du gouvernement syrien est illégale et j’ai déjà dit que la présence d’armées sur le sol syrien n’était rien d’autre qu’une invasion ».
Il a également exprimé sa conviction que la présence militaire américaine dans le pays ne contribuerait pas à la lutte contre l’État Islamique, la coalition internationale n’ayant « jamais eu d’intentions sérieuses de lutter contre Daech et les terroristes ».
Il a annoncé que toutes les forces étrangères qui venaient en Syrie sans l’approbation de Damas seraient considérées comme « agressives » à l’instar des raids aériens par lesquels l’État juif frappe régulièrement l’Armée arabe syrienne ou le Hezbollah, qui sont pourtant, eux, en prise directe avec les islamo-terroristes…
Par cette violation flagrante de la souveraineté syrienne, les États-Unis cherchent à déclencher un processus de démembrement du pays tout au bénéfice de leur allié éternel dans la région, l’État juif qui occupe la Palestine. Non seulement le démembrement affaiblirait considérablement la Syrie, toujours en guerre avec l’Entité sioniste, mais en coupant l’axe « Baalbeck (Liban) – Damas (Syrie) – Téhéran (Iran) » il pourrait compromettre le ravitaillement du Hezbollah libanais, grosse épine dans le pied de l’armée de l’État juif dans la région.