Tunisie : l’État juif continue sa criminelle politique d’assassinats ciblés
L’ombre des services secrets israéliens plane sur l’assassinat de Mohamad Al Zoari dans une ruelle de Sfax, en Tunisie. Ce Frère musulman et militant pro-palestinien de longue date était ingénieur en aéronautique spécialisé dans la conception de drones. Selon ses proches, lorsqu’il résidait en Syrie et au Liban, il a aidé le Hezbollah à fabriquer des drones.
En tant que sympathisant du Hamas, il s’est également rendu à plusieurs reprises – et clandestinement – dans la bande de Gaza afin de dispenser son savoir à la branche armée de l’organisation islamiste à partir de 2009. Grâce à Al Zoari, le Hezbollah et le Hamas ont pu développer des lignes de drones moins sophistiqués que ceux dont dispose l’armée israélienne mais qui ont, ces dernières années, réussi à violer à plusieurs reprises l’espace aérien de l’État hébreu.
Tout cela faisait donc d’Al Zoari une cible de choix pour les services de renseignements israéliens. Et si à Jérusalem, on ne trouve personne pour commenter officiellement l’assassinat de Sfax, ion constate malgré tout que des chroniqueurs militaires et une petite caste d’une trentaine de journalistes « de confiance » ayant accès à des informations classifiées, ont les yeux qui pétillent et le sourire en coin quand on évoque le sujet. En privé, la plupart d’entre eux laissent entendre que les services de leurs pays ne seraient pas étrangers à l’opération.
Un camion a bloqué sa voiture au moment où elle démarrait et deux tueurs de type européen l’ont criblée d’une vingtaine de balles dont trois au thorax. A en croire la police tunisienne, au moins huit hommes seraient impliqués dans l’affaire. Quatre suspects, dont un Belge d’origine marocaine et une mystérieuse « journaliste » hongroise qui a rencontré Al Zoari la veille de son assassinat avant de disparaître sans laisser de trace, sont actuellement recherchés. Des hackers se sont également introduits dans le système de surveillance d’un restaurant proche du lieu de l’assassinat et ont effacé le contenu des enregistrements réalisés par les caméras…
Ainsi l’unité spéciale du Mossad baptisée « Kidon » a vraisemblablement a son actif :
– l’assassinat en 1990 de Gérald Bull (ingénieur balisticien canadien qui élaborait un supercanon pour l’Irak) à Bruxelles de deux balles de 7,65 dans la nuque ;
– celui en 1995 du leader du Jihad islamique, Fathi Shkaki, assassiné par deux tueurs à moto qui le pistaient à Malte ;
– ou encore celui de Mahmoud Al Mahbouh, principal fournisseur d’armes iraniennes au Hamas de Gaza (étranglé dans une chambre d’hôtel de Dubaï) ;
– en 2013, celui d’Hassan Lakis, le responsable du développement de l’armement du Hezbollah, tué à Beyrouth ;
– et des spécialistes syriens, ou iraniens « liquidés » ici ou là.
Liste non exhaustive !
On sait que l’Entité sioniste qui occupe la Palestine est coutumière de ce genre d’assassinat ciblés pour lesquels elle dispose d’une véritable impunité, la communauté internationale se contentant généralement de communiqués faussement outrés… Rappelons pourtant que les assassinats ciblés à l’étranger devraient faire des responsables politiques qui les commanditent des justiciables de la Cour pénale internationale…