La police d’Amsterdam veut autoriser voile et kippa dans ses rangs
Au moins 6 grands partis politiques néerlandais ont exprimé dans la presse leur opposition au projet du commissaire Pieter-Jaap Aalbersberg d’autoriser les fonctionnaires de police d’Admsterdam à porter le voile ou la kippa, ses vêtements d’affiliation identitaire étrangère à l’Europe, dans un souci de « respect de la diversité culturelle ».
Prenant acte et se réjouissant de l’invasion migratoire des Pays-Bas, Pieter-Jaap Aalbersberg avait annoncé le 18 mai son intention de renforcer le multiculturalisme au sein de la police de la capitale, souhaitant qu’au moins la moitié des nouvelles recrues aient des origines autres que néerlandaises.
Il entend en outre autoriser les agents de police à porter des symboles religieux. « La population d’Amsterdam est en train de changer », a-t-il dit. « Cela doit être débattu », a-t-il affirmé.
La colonisation de la capitale étant particulièrement avancée, plus de la moitié (52%) des résidents d’Amsterdam sont d’origine non-néerlandaise, selon le responsable des forces de l’ordre, il se désole que la police de la ville ne reflète pas cette composition – ou plutôt décomposition – car 18% des agents « seulement » sont d’origine étrangère.
Néanmoins, de grands partis politiques, dont les libéraux du VVD, qui ont remporté le plus de sièges aux législatives de mars, les progressistes de D66 et le Parti socialiste (SP), sont immédiatement montés au créneau pour dénoncer ce projet d’autorisation du port du voile et de la kippa.
« Nous soutenons un élan vers plus de diversité, mais autoriser le voile n’est pas la bonne manière de le faire », a réagi la députée VVD, Ockje Tellegen. « Il est faux de dire que des tas de femmes renoncent à une carrière dans la police juste parce qu’elles n’ont pas le droit de porter le voile », a-t-elle ajouté.
Pour le député socialiste Ronald van Raak, « Amsterdam ne peut pas décider de faire les choses différemment […] Le même uniforme de police est porté à travers tout le pays », a-t-il souligné.
En 2011, la police néerlandaise avait adopté un code de conduite qui interdit le port de tout symbole religieux, dans la mesure où cela ne cadre pas avec la « neutralité » de la police. Pourra-t-il encore rester en vigueur longtemps face aux coups de boutoir des collabos de l’invasion-colonisation ?
Suisse : le canton de Glaris refuse d’interdire la burqa
Une fois par an, le premier dimanche de mai, les citoyens et citoyennes de Glaris affluent de tout le canton vers la Zaunplatz, au cœur du chef-lieu, pour décider en plein air des affaires cantonales. Dans ce canton, le seul avec Appenzell Rhodes-Intérieures à avoir conservé la Landsgemeinde, la tradition dure depuis 1387.
Le 6 mai dernier, le débat sur la burqa s’est invité à l’ordre du jour des discussions : les citoyens devaient se prononcer sur une interdiction de se dissimuler le visage dans l’espace public.
Mais au moment du vote, la marée de cartes de vote rouge a laissé peu de place au doute pour le Landammann, chargé d’évaluer la tendance à l’œil nu : le non l’a emporté à environ deux contre un, contre la proposition amenée par un citoyen UDC.
Après le Tessin, qui a accepté une initiative similaire à plus de 65 % en 2013, Glaris était le second canton à se prononcer sur une « burkaverbot ». Un vote particulièrement attendu, puisque le peuple suisse sera sans doute appelé à se prononcer sur cette question d’ici 2019 : le comité d’Egerkingen s’affaire à récolter des signatures pour une initiative nationale. L’organisation politique proche de l’UDC et de l’ASIN a déjà rassemblé deux tiers des 100 000 paraphes nécessaires.
Le parlement autrichien interdit le niqab et la burqa
Le parlement autrichien a approuvé un projet de loi interdisant, sous peine d’amende, le port de vêtements couvrant le visage dans la rue et dans les institutions publiques. La mesure s’inscrit dans la nouvelle législation sur la migration qui prévoit entre autres des cours obligatoires d’intégration pour les réfugiés arrivant dans le pays. En vertu de ce programme, la distribution gratuite des copies du Coran dans les lieux publics est également interdite.
En revanche d’autres mesures du projet sont plus discutables notamment celles ayant pour objet « d’intégrer » – c’est-à-dire fondre dans la population de souche – les envahisseurs. Selon l’avis du ministre des affaires étrangères et de l’intégration Sebastian Kurtz, c’est de cette façon que les « migrants » peuvent gagner le respect de la société autrichienne…
Ainsi, ils seront tenus, dans un délai d’un an d’assister à des cours d’intégration, dans lesquels ils recevront un enseignement de la langue allemande et un cours sur les valeurs de la société autrichienne. Les nouveaux colons travailleront dans le secteur des travaux publics, sans rémunération. Ceux qui refuseront de le faire verront leurs prestations sociales réduites.
Néanmoins, à partir d’octobre prochain, les policiers autrichiens seront donc habilités à imposer des amendes de 150 euros aux personnes portant des vêtements couvrant le visage, dont le niqab et la burqa, dans les lieux publics.
État des législations en vigueur en Europe
Outre la France où la burqa et le niqab sont interdits dans la rue depuis 2010, différentes formes de voile intégral sont bannies aux Pays-Bas, en Belgique, en Bulgarie et en Suisse.
En Espagne, il n’existe aucune loi sur le port du voile à l’échelle du pays. En revanche, certaines localités, notamment en Catalogne, comme la ville de Reus, ont proscrit le port de la burqa, du niqab et de tout vêtement qui empêche l’identification dans les bâtiments publics. En 2010, le parlement catalan avait annulé une motion qui interdisait le port du voile intégral à l’échelle de la région après de vifs débats.
En Italie, depuis le 1er janvier 2016, la Lombardie (nord) a banni la burqa dans les lieux publics par le biais d’un amendement sur une loi de 1975 qui interdisait le port de vêtements ou d’accessoires (masques, casques) rendant difficile l’identification.
Fin avril, les députés allemands ont adopté une loi interdisant partiellement le port du voile intégral, notamment aux fonctionnaires. Pour les non-fonctionnaires, les autorités pourront également exiger que les porteurs retirent le voile ou tissu dissimulant leur visage « lorsqu’une identification est nécessaire ».