En relisant Doctrines du nationalisme de Jacques Ploncard d’Assac, Préface d’Yvan Benedetti, 2019, Reconquista Press, 272 pages, 17 €
« Ces Réflexions sur le nationalisme sont appelées à constituer un livre
de référence pour les nationalistes et sont donc à ce titre un livre d’avenir. »
Yvan Benedetti
Reconquista Press nous gratifie de nouveau avec la réalisation d’un bon travail en ce mois de mai 2019. Un livre qui a comme base de critique les « Doctrines du nationalisme de Jacques Ploncard d’Assac ». Du temps de l’Œuvre française, cet ouvrage de référence était comme une sorte de « Bible du militant ». Il traitait de l’essentiel des nationalismes d’Europe de l’Ouest (ainsi, on pourra regretter l’absence de personnalités comme Corneliu Codreanu ou d’Adrien Arcand par exemple) en dressant un portrait de ses militants et de ses doctrinaires, agrémentés des commentaires de l’auteur. Tout y était excellent dedans, avec un pépin seulement, concernant son rejet relatif de l’hitlérisme comme s’il s’agissait d’un vilain canard au milieu du Maréchal Pétain et de Benito Mussolini.
Ici, la table des matières est volontairement assez similaire, on pourrait dire qu’il s’agit entre autres de commentaires de commentaires, mais ceux-ci sont loin d’être inutiles ! Le but affiché étant même de corriger le tir, et ce sera au lecteur de découvrir comment est décortiquée la pensée de chacun des auteurs contenus dans les Doctrines. Le livre comprend quelques sujets supplémentaires nécessaires concernant le nationalisme et l’Église, le judaïsme et l’islam qui, pour le coup, fera sortir un peu du contexte critique des Doctrines, mais que pour mieux le compléter. La critique ante-conciliaire de l’Église y demeure juste, car ce n’est évidemment pas en matière diplomatique ou géopolitique que le Pape jouit de l’Infaillibilité, mais bien au niveau de l’enseignement religieux et moral. D’autant que les démocrates-chrétiens n’ont eu de cesse que de déroger au Magistère pour mieux assimiler la séparation de l’Église et de l’État comme de l’impie souveraineté populaire. Aussi, il y a autant de nationalismes qu’il existe de peuples, et autant son incarnation est particulière due à son histoire propre et à ses caractères précis, autant les vérités naturelles contenues dedans sont universellement applicable. Il serait ainsi idiot et néfaste d’opposer à un nationalisme un autre nationalisme, ce qui relèverait plutôt d’une sorte de patriotisme excessif et délétère pour l’ensemble des corps organiques nationaux et continentaux. Enfin, il est bon de rejeter tant un pan de « l’orientalisme »que l’autre pan, aujourd’hui où la mode est aux alliances contre-nature avec les sectes les plus fausses et pernicieuses.
Jean-Jacques Stormay est plus accessible que d’habitude, moins dense, sans perdre pour autant en terme de niveau de réflexion. C’est pourquoi ce nouveau livre doit être une nouvelle référence. Pour ceux qui n’ont pas lu les Doctrines, je leur recommanderai plutôt de commencer par ça, encore que ce ne soit pas obligatoire pour la compréhension du présent travail. Un livre de vraie droite qui ose faire le tri dans le propre courant du nationalisme en proposant son assomption et son dépassement par le haut, pour le bon et le beau (kalos kagathos) ! Un relatif pessimisme se ressent certes à la lecture et en dérangera possiblement quelques-uns, car il ne servirait à rien de combattre avec pour seul horizon la défaite, mais l’on ressent que ce livre nourrira et fera éclore d’autres œufs, par cette mise en avant critique de Jacques Ploncard dAssac, effectuée certainement de manière bienveillante, dans le sens où il ne voudrait en retenir que le meilleur.
Florian Rouanet
Disponible sur la toute nouvelle Boutique de Jeune Nation !